jeudi 19 novembre 2009

Le Coût de la santé augmenté de moitié en France



Il est intéressant de comparer la réforme américaine avec l’absence de réforme française. Le seul argument concret en faveur de la réforme Obama est le coût de la santé pour les Américains. Mais qu’en est-il en France ?

La réponse vient d’être donnée par une étude présentée par notre confrère Les Echos qui chiffre la hausse du coût de la santé pour les ménages français, entre 2001 et 2008, à près de 50% en moyenne. D’après les calculs de l’institut Jalma, les ménages français qui consacraient 7,4% de leur budget à la santé en 2001 lui affectent en 2008 11%. Sans doute la hausse varie-t-elle avec la composition du ménage, les plus frappés sont naturellement les ménages de seniors, et les plus abrités les jeunes ménages qui bénéficient d’assurances maladie collectives de la part de leur employeur. Les auteurs de ce rapport font remarquer que la hausse des dépenses n’est pas due aux règlements effectués par les caisses d’assurance maladie obligatoires (CNAM et autres), qui contribuent à 78% des dépenses totales. Bien au contraire, la Sécurité Sociale a « maîtrisé » ses coûts en les reportant sur les assurés, de sorte que ceux-ci ont cherché une couverture complémentaire à celle du monopole public.

En fait, c’est le système de santé en lui-même qui est coûteux. « Dit autrement, commente Géraldine Vial, l’accumulation de réformettes comme les franchises, le déremboursement de certains médicaments, l’augmentation régulière du forfait hospitalier ou la généralisation des dépassements d’honoraires, finit par peser lourd ». Et de constater que, naturellement, ce sont les assurés aux revenus les plus modestes qui éprouvent les pires difficultés à assumer ce budget santé. Où est la solution ? Certainement pas dans une solidarité intergénérationnelle évoquée par les auteurs de l’étude, mais bien dans une totale refonte du système : tant qu’il y aura un monopole public de l’assurance maladie, et une part dominante des hôpitaux publics dans les établissements de soins, les coûts ne cesseront d’augmenter.

La vraie solution est dans la privatisation, la concurrence, la liberté d’exercer la médecine libérale, et surtout la mise en place de contrats d’assurance maladie qui responsabilisent les assurés. A force de réduire la santé à un « droit social », on en oublie qu’elle est affaire de prévoyance et de responsabilités personnelles.

article extrait du site libres.org

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