jeudi 19 novembre 2009

Les bombes atomiques n'existent pas : 2ème partie

Hiroshima et Nagasaki

Comment expliquer la destruction d'Hiroshima et de Nagasaki si les bombes atomiques n'existent pas ? C'est simple. Les américains ont fait un bombardement incendiaire conventionnel, comme ils l'avaient fait peu de temps avant sur Tokyo.

Dans la mesure où pratiquement toutes les habitations étaient en bois, il était très facile de détruire entièrement la ville avec des bombes incendiaires. C'est pour ça qu'on a choisi ces villes.

Mais, grâce aux photos prises après les bombardements, on peut constater de nombreuses incohérences par rapport à ce qu'on devrait observer suite à un bombardement atomique.

Comme l'a noté un gars ayant le pseudo sandokan, les routes sont parfaitement intactes sur les photos prises après le bombardement. Or, vu la puissance de l'explosion, elles ne devraient pas l'être. Une bonne partie d'entre elles devrait être endommagée et aussi recouverte par les débris envoyés partout par l'explosion ; surtout près de l'épicentre.



Photo de Hiroshima, les rues sont intactes, et il n'y a aucun débris les encombrant (cliquer sur la photo pour l'avoir en plus grand format)


Quand on voit une photo de Tokyo après son bombardement incendiaire conventionnel, on voit la même chose. Les rues sont intactes.



Photo de Tokyo, idem, pas de débris dans les rues


Pour rester sur Tokyo, on constate que, d'une façon générale, les photos après le bombardement de Tokyo sont parfaitement similaires à celles prises après les bombardements de Hiroshima et Nagasaki : les types de destruction sont les mêmes.

Sur de nombreuses photos de Hiroshima ou Nagasaki, on voit des poutres ou des petits morceaux de bois jonchant le sol qui ne se sont pas enflammées du tout. Ceci alors qu'on nous dit que la ville a été détruite en grande partie par le feu et que la température au sol était de 4000 C°. C'est illogique avec un feu provoqué par le souffle brulant d'une bombe atomique, qui aurait du touché tous les bâtiments indistinctement. C'est beaucoup plus normal s'il s'agissait de bombes incendiaires. Dans ce cas, il y a forcément des espaces non touchés par les bombes, et où le feu des autres bâtiments ne se serait pas propagé.




Plein de petit bois partout non brulé. Sur la deuxième photo, l'usine semble avoir été détruite par le feu, mais il y a plein de bois non brulé derrière le cheval.

Sur une photo, on nous montre une ombre d'une personne et son échelle sur un mur en bois. C'est l'ombre qu'aurait fait le flash sur le mur. Cette ombre est noire. Seulement, sur une autre photo, on nous montre l'ombre du parapet d'un pont qu'aurait fait le flash sur le pont lui-même. Le problème, c'est que là, l'ombre est blanche. Donc, une fois le flash fait une ombre noire, une autre fois, il fait une ombre blanche. C'est complètement n'importe quoi (par ailleurs, on ne voit pas pourquoi le mur en bois n'aurait pas brulé avec la chaleur). Ca se reproduit avec une photo d'une vanne sur une canalisation. Son ombre est noire. Puis, sur une autre photo, on voit l'ombre de feuilles sur un pylône faite par le flash. L'ombre est blanche. Et bien sur, les feuilles et le pylône ont miraculeusement été conservés. Ils n'ont pas brulé. C'est sur que ça renforçait bien l'idée que c'était bien une bombe atomique qui aurait détruit ces deux villes. Mais, dommage, les menteurs en ont trop fait.



Une ombre blanche, puis une ombre noire, encore une ombre noire, et enfin, à nouveau une ombre blanche. Bref, n'importe quoi.

Et puis, une bombe atomique est sensée créer un énorme champignon plein de suie noire. Celle-ci aurait du se répandre partout dans la ville. Ou est la suie noire sur les photos ? On n'en voit nulle part.

On devrait aussi voir les bâtiments, arbres et pylônes couchés de façon circulaire par rapport au centre de l'explosion. Par exemple, après l'explosion volcanique du mont St Helens aux USA en 1980, on voyait clairement à certains endroits les arbres de la forêt qui s'étaient tous couchés dans le sens du souffle de l'explosion. Mais là, on ne voit rien de tout ça.


Photos des arbres couchés par l'explosion volcanique du mont St Helens en 1980. Ils sont tous couchés dans le même sens.

Logiquement, le fait même qu'on ait des photos réalisées le jour de l'explosion, ou maximum un jour ou deux jours après aurait du être incompatible avec une explosion nucléaire. Selon ce qu'on sait de la radioactivité, ça noircit les photos. C'est d'ailleurs comme ça que Becquerel a découvert la radioactivité. Donc vu la radioactivité présente juste après une explosion nucléaire, il ne devrait pas y avoir de photos obtenues si peu de temps après. On me dira que l'objectif n'est ouvert que le temps de la photo. Mais les radiations passent évidemment au travers de l'appareil photo. On rappellera que pour se protéger du rayonnement post-explosion, il faut se mettre sous au moins 1 mètre de béton. Donc, vu que le photographe aurait du rester plusieurs heures pour prendre ses photos, sa pellicule aurait forcément été complètement noircie par le rayonnement radioactif.

Que le photographe ait pu prendre ses photos aurait du être très peu crédible également. Parce qu'on nous dit que pendant les premiers jours suivant une explosion, rester quelques heures exposé à la radioactivité entraine des nausées et des vomissements, voir la mort. Donc, le photographe n'aurait très probablement pas continué à faire ses photos.

Eh oui, mais il fallait des photos afin de convaincre plus facilement les gens. Donc, les responsables du mensonge pouvaient difficilement s'en passer.

Et puis, tout simplement, comme ce n'était pas une bombe atomique, il n'y avait aucun problème pour que les photographes fassent des photos juste après le bombardement. Et ensuite, il devait être difficile de refuser leur publication.

On constate que les survivants eux aussi ne sont pas couverts de cendre radioactive, alors qu'on nous dit que pour l'explosion de Castle Bravo de 1954, les pêcheurs japonais du bateau le "Lucky Dragon n° 5" en avaient été recouverts (on dit que la cendre était tombée pendant des heures).

Mais évidemment, comme tout ça ne colle pas, on nous dit qu'en fait, la poussière radioactive est montée très haut, et que du coup, il y en a eu très peu qui est retombée sur Hiroshima ou Nagasaki (c'est ce qui est dit sur Wikipedia).

Seulement, cette version ne tient pas, puisque comme les bombes ont explosé à environ 500/600 mètres de hauteur, une bonne partie de la suie de la bombe à été poussée vers le bas. Donc, même si une partie est remontée ensuite à cause de la chaleur, la majeure partie n'a pas été entrainée dans la colonne du champignon. Elle n'a donc pas pu être entrainée à plusieurs kilomètres de hauteur. Donc, on en revient au problème initial, il devrait y avoir de la poussière radioactive partout (ce qui aurait par ailleurs du entrainer des malaises et des morts), mais il n'y en a pas.

Et en plus, si une partie de la cendre radioactive avait été entrainée en hauteur, elle aurait du retomber dans des zones plus ou moins limitrophes de ces villes. Des villes et des villages entiers auraient du connaitre de graves problèmes de santé. Mais on ne nous parle pas de ce genre de choses. Et on ne nous en parle pas parce qu'il n'y avait tout simplement pas de retombées de cendre radioactive.

Cette histoire de la poussière qui est montée trop haut pour retomber est là aussi contradictoire avec l'expérience du bateau le Lucky Dragon. Là, il y avait une bombe de plusieurs mégatonnes, le champignon atomique est monté encore plus haut, mais on nous dit que de la suie radioactive est tombée sur le bateau pendant des heures.

Petit aparté, c'est une contradiction qu'on retrouve également à propos de la bombe Tsar Bomba (57 Mt, la plus grosse bombe jamais explosée). On nous dit qu'il y a eu peu de radiations au sol, parce que la poussière est montée trop haut. Mais là encore, ça entre en contradiction avec l'expérience du Lucky Dragon et de Castle Bravo (qui faisait 15 Mt, donc pas aussi puissante que la bombe Tsar Bomba, mais pas très loin).

Donc, il y aurait du y avoir de la cendre radioactive à Hiroshima et Nagasaki. Or, on n'a jamais entendu aucun photographe dire que ses photos avaient été effacées, ni aucun journaliste parler de photographes non revenus à cause des radiations.

Quelqu'un ayant le pseudo "17 november" a rapporté le témoignage de l'inspecteur en chef pour le secrétariat à la guerre US concernant ces villes, le major Alexander de Seversky. Celui a étudié beaucoup de villes japonaises ayant été bombardées. A chaque fois, il survolait d'abord les villes pour avoir une vue aérienne du résultat du bombardement, puis, il faisait une enquête dans la ville. A chaque fois, il a constaté des dégâts similaires en fonction du type de bombes utilisées. Il pensait voir quelque chose de différent à Hiroshima et Nagasaki. Mais ce ne fut pas le cas. Les dégâts étaient exactement les mêmes que ceux qu'il avait pu observer ailleurs lors de bombardements conventionnels. Il n'y avait pas de zone totalement vide au centre supposé de l'explosion. Les structures en métal des bâtiments situés exactement au centre de l'explosion étaient intactes. L'hôpital de Hiroshima, à seulement 1 mile (1,6 km) du centre de l'explosion était lui aussi intact. Seules les fenêtres avaient été soufflées, et les gens à l'intérieur n'étaient même pas blessés. Les plus gros dommages n'avaient pas été faits par le souffle d'une explosion, mais par le feu. Comme je l'ai noté moi aussi, Seversky a remarqué qu'il y avait beaucoup de morceaux de bois qui étaient restés intacts, ce qui voulait dire pour Seversky que les bâtiments n'avaient pas été brulés par la chaleur de l'explosion, mais à cause d'incendies ayant été allumé après. Ce qui explique que tout n'ait pas brulé et qu'il reste donc de nombreux morceaux de bois intacts. Mais Seversky ne remet pas en cause l'existence de la bombe atomique. On peut aller plus loin que lui est penser que s'il y avait des zones épargnées dans l'incendie de la ville (d'où le bois non brulé), c'est parce que le bombardement avait été fait avec des bombes incendiaires classiques (et peut-être aussi des bombes non incendiaires). Du coup, certains endroits auraient été épargnés parce qu'aucune bombe incendiaire n'y serait tombée. Mais Seversky a quand même remarqué qu'on aurait obtenu le même résultat avec une flotte de 200 B-29 chargé de bombes incendiaires.

Quelqu'un ayant le pseudo "letthereaderunderstand", sur le forum abovetopsecret a analysé un certain nombre de "témoignages" de japonais soi-disant présents au moment du bombardement. Et, comme il le souligne, tous sont très émotionnels et très verbeux. Quand on vous pose des questions sur ce genre d'évènement, un individu normal répond par des réponses relativement courtes et rarement très construites. Alors que là, les réponses font des dizaines de phrases. Ce sont donc clairement des témoignages totalement inventés.

http://www.abovetopsecret.com/forum/thread421637/pg14


6) Quelques objections

Evidemment, quand sont apparus les premiers textes remettant en cause l'existence des bombes atomiques, rapidement, des agents des services de contre-intelligence ont cherché à détourner le coup et ont dit que les vidéos seraient effectivement truquées, mais que les bombes existeraient réellement. Selon cette version, les vidéos seraient truquées parce que les gouvernements ne voudraient pas qu'on voit les vraies.

C'est évidemment risible, vu que si les gouvernements avaient des bombes atomiques, ils ne s'embêteraient certainement pas à montrer des vidéos truquées. Ils montreraient de vraies vidéos pour bien démontrer leur puissance. Mais c'est une technique qui se développe actuellement chez les agents qui interviennent sur le net pour contrer ou dévier les coups portés par ceux qui dévoilent des secrets gênants. On reconnait que tel truc est vrai (ici que les vidéos sont bidons), mais c'est aussitôt pour dire qu'en fait, ça ne change rien au principal (que les bombes existent).

J'en parlerai plus en détail dans un billet spécifique, mais ça se fait aussi pour la théorie du pétrole abiotique. Par exemple, on dit que seulement une partie du pétrole est abiotique. Ou alors, on dit que, ok, le pétrole est d'origine abiotique, mais que ça ne change rien au fait qu'on va entrer en déplétion d'ici quelques années. Ceci parce que, d'une part, les estimations des réserves sont supposées justes, et parce que d'autre part, le pétrole, même s'il se renouvelle réellement, le ferait à un rythme 1000 fois trop lent pour pouvoir alimenter la consommation actuelle.

Concernant l'énorme quantité de matière dans le nuage, certains ont fait la réflexion que ce serait la poussière du sol qui serait envoyée vers le haut à cause de la chaleur, et que ça arriverait spécialement quand l'explosion est basse (par exemple, faite au sol). Ce qui annulerait la critique que j'ai faite au début qu'il y aurait création de matière, et qu'une réaction nucléaire ne produirait pas ce genre de fumée.

Mais, déjà, il n'y aurait jamais assez de poussière pour faire ça. Ensuite, vu que l'explosion pousse la poussière vers les cotés, toute la poussière présente au départ devrait avoir été éjectée sur les cotés et donc ne devrait pas pouvoir être aspirée par la colonne de chaleur.

Par ailleurs, ce qu'on voit dans le champignon ne ressemble pas du tout à de la poussière. Ca ressemble clairement à de la fumée noire venant d'une réaction chimique de produits carbonés du style essence, charbon, bois ou pneus. Ici, il s'agit clairement de napalm.

Et puis, on ne voit pas pourquoi la poussière s'enflammerait, alors que c'est bien ce qui se passe dans le nuage en question (il y a d'énormes flammes). Que la poussière se vitrifie, ok, qu'elle s'enflamme, ce serait n'importe quoi.

Par ailleurs, il y a plein d'explosions en altitude avec ce nuage de fumée (ayant en plus la forme d'un champignon). Par exemple, celles d'Hiroshima et de Nagasaki. Ou la bombe De Baca, de l'opération Hardtrack II, qui faisait seulement 2,2 kt et qui a explosé à 500 m. Ou le test Newton, de l'opération Plumbbob de 12 kt, réalisé à 500m. Ou le test Buster Dog, de l'opération Buster Jangle, de 21 kt, fait à 470 m. Ou la bombe Moth, de l'opération Teapot, de 2 kt, fait à 100 m. Etc, etc… Donc, même des explosions en hauteur (ne pouvant pas bénéficier de l'effet d'aspiration de la poussière du sol) entrainent la création d'une énorme quantité de fumée.



Bombe De Baca (en plus, là, la majeure partie du champignon est blanc, ce qui élimine la possibilité que ce soit de la poussière du désert).

Et puis, pour Hiroshima et Nagasaki, il ne s'agissait pas d'un désert poussiéreux, mais de villes. Donc, au sol, il n'y avait pas de poussière pouvant constituer ce genre de colonne. Et bien sur, les bâtiments n'avaient pas le temps de bruler assez vite pour constituer cette colonne de fumée qui est observée quelques secondes après l'explosion.

En plus, juste au début de l'explosion, soit bien avant que la colonne de fumée ne remonte à cause de la chaleur (donc, quand l'explosion continue à aller vers le bas), il y a déjà une énorme quantité de fumée noire et de flammes. Donc, ça ne peut pas être de la poussière.

Mais surtout, il y a un élément qui contredit ça. On nous dit que pour une des premières bombes testée (la bombe Trinity), le sol a été vitrifié instantanément par la chaleur dégagée par la bombe (bombe ayant explosé quasiment au sol). La matière vitrifiée étant appelé trinitite. Donc, il est impossible que le champignon ait pu être composé de poussière, vu qu'on dit par ailleurs que celle-ci était déjà vitrifiée. Et vu qu'il n'y a aucune raison pour qu'une telle chose se soit passée autrement pour les autres bombes ayant explosé près du sol, cet argument tombe à l'eau.

Dans la même veine, j'imagine déjà une objection bien délirante de certains comme quoi le carbone de l'air se serait enflammé. Mais le CO2 ne représente que 0,0375 % de l'air. Donc, même avec un mécanisme complexe de séparation du co2 du reste de l'air, jamais le co2 n'aurait pu permettre d'obtenir une fumée aussi dense.


7) Les raisons du mensonge


Il y a plusieurs motivations à l'invention des bombes atomiques.

1) Ca permet de maintenir les peuples dans la peur des représailles atomiques si jamais ils venaient à se rebeller contre la clique mondiale qui nous gouverne.

2) Ca a aussi permis de maintenir les peuples dans la peur de la guerre atomique pendant quelques décennies. Ca a donc permis d'occuper l'esprit du peuple pendant une partie de ce temps là. Ceci prenant entre autres la forme de nombreuses "affaires" : crise des missiles de Cuba, crise de l'installation de missiles en Europe à la fin des années 70, plus généralement agitation de l'opinion à chaque fois que les armées russes bougeaient un cil, débat lié au programme de bouclier antimissile US dans les années 70 et 80, procès des époux Rosenberg qui aurait soi-disant transmis la technologie des bombes nucléaires à l'URSS, martyr de Mordecaï Vanunu ayant "révélé" l'existence du programme nucléaire Israélien, etc, etc... Affaires évidemment toutes plus bidons les unes que les autres (Vanunu était en fait certainement un agent du Mossad dont le rôle était de faire croire à la possession de bombes nucléaires par Israel).

3) Ca a du permettre de mettre en place aussi l'opposition des blocs de l'ouest et de l'est tout en permettant d'expliquer pourquoi on ne se battait pas. Avec les bombes atomiques, c'était facile à expliquer (équilibre de la terreur). Alors que sans les bombes atomiques, ça aurait paru bizarre.

Surtout que, vu que l'Allemagne était démilitarisée, et que les armées de l'Espagne et de l'Italie ne valaient pas grand-chose, il n'y aurait eu que la France pour se battre contre toutes les armées du bloc soviétique en première ligne. Donc, sans les bombes atomiques, ça aurait été un jeu d'enfant pour l'URSS de conquérir toute l'Europe.

4) L'énergie nucléaire permettait d'avoir une source d'énergie abondante et très peu chère. Et ça, c'était mauvais pour les maitres du monde. Par ailleurs, pour que ceux-ci gardent le contrôle, il fallait que les états aient besoin de renouveler la matière première leur servant de source d'énergie de façon fréquente. Ce qui pouvait ne plus être le cas en ce qui concerne l'énergie nucléaire si la surgénération était mise en place. Il est vrai qu'un certain nombre d'états sont riches en charbon, et que c'est leur principale source d'énergie électrique. Donc, ils n'ont pas de problème d'approvisionnement en matière première pour alimenter leurs centrales électrique. Mais ce n'est pas le cas pour beaucoup de pays. Ca participe au maintien d'une hiérarchie dans la richesse des pays. Certains pays étant plus riches que d'autres, on peut attribuer un rôle économique à certains pays (tels pays seront riches et d'autres seront pauvres). Une égalité d'accès à l'énergie aplanit les différences de richesses. Et ça, ça n'est pas bon pour les maitres du monde.

Par ailleurs, le développement de l'énergie nucléaire pour la production d'électricité pouvait déborder sur la consommation de pétrole grâce au procédé Fischer-Tropsch. Les états riches en charbon auraient alors pu utiliser celui-ci, non pas pour se chauffer ou pour produire de l'électricité, mais comme alternative au pétrole dans le domaine du transport. La consommation de pétrole aurait du coup pu fortement baisser. Et en plus, ces pays seraient devenus indépendants énergétiquement.

Donc, le mensonge sur l'existence des bombes atomiques a permis dès le départ de poser un jalon pour l'avenir concernant l'énergie atomique civile. L'existence des bombes atomiques permettait d'entrainer la peur de la chose atomique, de donner une image négative au nucléaire. En intensifiant cette peur par la suite, on pouvait limiter son usage de plus en plus. Et c'est ce qui est arrivé. Dans les années 70, on a mis l'accent de plus en plus sur le risque atomique, en mélangeant allégrement les peurs provenant des bombes atomiques et celles liées au nucléaire civile. Puis, comme on l'a vu sur ce site, on a donné une réalité à la peur du nucléaire civile en sabotant les usines nucléaires de Three Mile Island et de Tchernobyl. Au final, on a réussi à limiter à une portion très congrue la part de l'énergie nucléaire dans le monde. En plus, le fait d'avoir été enthousiaste au début sur l'énergie nucléaire permettait de se laver de tout soupçon d'hostilité face à cette source d'énergie. Les maitres du monde pouvaient dire "voyez, nous étions enthousiastes envers l'énergie nucléaire au départ. Nous voulions développer le nucléaire. Mais le poids politique des écologistes a fait que nous avons été obligés d'en arrêter le développement".

5) Là, je fais une hypothèse : ça a peut-être servi à mentir sur la nature de l'énergie atomique. Il est peut-être possible que l'uranium ne fonctionne pas du tout de la façon qu'on nous dit. Peut-être qu'en fait, il n'y a aucun phénomène de fission et de réaction en chaine. Peut-être que l'uranium chauffe sans aucune réaction de ce type et que la réaction dure beaucoup plus longtemps qu'on nous le dit. Ca voudrait dire qu'une centrale nucléaire pourrait fonctionner avec le même uranium pendant peut-être 1000 ans au lieu de 3 ans. Ca changerait tout. L'énergie ne couterait vraiment plus rien. La théorie des bombes atomiques valide la théorie de la fission. Et la théorie de la fission implique que l'uranium s'use quand on s'en sert dans une centrale atomique. Si l'uranium ne s'usait pas, ou très lentement, ça voudrait dire que l'énergie ne couterait plus rien. Et l'énergie qui ne coute plus rien, ça n'est pas bon du tout pour les maitres du monde. Parce que du coup, n'importe quel pays pourrait être indépendant du point de vue de l'énergie électrique (et éventuellement du pétrole pour ceux qui possèdent du charbon).

6) Et peut-être que derrière ça, il y a le fait d'empêcher l'individualisation de la production. S'il n'y a pas de fission, ça veut dire qu'il n'y a pas de danger de fusion ou d'explosion d'un cœur de centrale nucléaire. Peut-être donc que chaque foyer pourrait avoir une centrale nucléaire de faible puissance, et ce, sans danger (en ayant une plaque de plomb pour être protégé de la radioactivité). Du coup, les gens deviendraient indépendants concernant l'énergie électrique. Et ça, ce serait encore plus dangereux pour la clique qui nous gouverne. Ou alors, ce serait des villages qui pourraient devenir indépendants (et en plus, pour un temps énorme). Avec la bombe atomique, il y a l'idée de fusion possible d'un cœur de centrale et il y a tout le coté négatif attaché à l'énergie nucléaire. Au moins, avec une centrale possédée par l'état, le risque de perte de contrôle est limité. Et puis aussi, avec la bombe atomique, on peut interdire aux gens de posséder une centrale atomique individuelle au nom du risque de prolifération du matériel nucléaire et donc de celui de création de bombes atomiques par des groupes incontrôlés. Sans les bombes atomiques, il y a une raison majeure en moins d'interdire aux gens de posséder une centrale individuelle. Ou alors, si on estime que le problème déchets reste important, les villages au moins, peuvent éventuellement devenir indépendants (mais si le combustible dure des centaines d'année, le problème des déchets devient bien moins important). Ca entraine un danger d'autonomisation trop important.

7) De façon annexe, ça permet de temps à autre de désigner un nouvel ennemi en disant qu'il va bientôt posséder des bombes atomiques, ou qu'il en possède déjà, et qu'il représente donc un danger (Irak, Iran, Corée du nord).

8) Ca permet à Israël de faire croire qu'elle possède une arme la rendant invincible. Ca transforme ce pays en sanctuaire inviolable. Pour ceux qui luttent contre le sionisme, ça permet de leur donner la peur de "l'option Samson", où en cas de victoire des anti-sionistes, les dirigeants d'Israël se sentant perdus réagiraient par une attaque nucléaire massive. Et on notera aussi que la bombe a été créée vers 1945, quelques années avant la création d'Israël, et que les supposés concepteurs de la bombe étaient a peu près tous des juifs sionistes. Par ailleurs, ça permet d'expliquer le fait que les pays arabes aient arrêté de l'attaquer après le milieu des années 70. Alors que sinon, il faudrait expliquer pourquoi ces pays n'ont pas tenté de l'attaquer après. Et on verrait alors que ces pays sont en réalité des marionnettes.

Le site du premier qui en a parlé (enfin, apparemment) : http://www.showdalua.com








20 juillet 2009






Les bombes atomiques n'existent pas




Qu'a-t-on comme preuves que les bombes atomiques existent ? Les vidéos d'explosions de bombes atomiques, et le fait qu'Hiroshima et Nagasaki aient été détruits en 1945. On va voir qu'aucune de ces preuves ne tient la route, bien au contraire.

1) Les vidéos : constatations générales

Que voit-on sur ces vidéos ?

Déjà, sur les vidéos des premières bombes atomiques, ce qu'on voit, c'est un grand flash éblouissant suivi d'un champignon noir (constitué clairement de suie très dense) faisant au moins 4 ou 5 km de haut sur au moins 1 km de large, et beaucoup plus pour les bombes H.



Déjà, rien que ça montre que les bombes atomiques n'existent pas (et c'est là qu'on voit que quand on n'a plus d'ornière mentale, d'un seul coup, on se rend compte de choses évidentes qu'on ne voyait pas 2 secondes plus tôt).

Une bombe atomique fait dans les 3 m de longueur sur 1 de largeur. Il est donc absolument impossible qu'un objet si petit engendre une quantité de fumée aussi grande. Si on brulait des pneus mis les uns sur les autres, le tout faisant 3m de haut, même si toute la fumée était émise d'un seul coup, on en obtiendrait une quantité ridicule par rapport à ce qu'on obtient avec une bombe atomique (une colonne de fumée dense de peut-être 100 mètres de haut sur 10 de large).

Et encore, ce n'est évidemment pas toute la bombe qui explose, mais seulement son matériel fissible. Or, pour une bombe comme celle d'Hiroshima (33 kt), il y avait seulement 50 kg d'uranium. Comme l'uranium a une densité de 19 tonnes/m3, ça veut dire qu'on avait un cube de seulement environ 14 cm de coté. Faites bruler un morceau de pneu d'à peu près 14 cm de coté. A priori, ça ne devrait pas faire un champignon de fumée extrêmement dense de 5 km de haut sur 1 de large. Surtout qu'en plus, on nous dit que seulement 1 kg de l'uranium présent a fissionné.

La quantité de fumée est telle par rapport à la taille de la bombe, qu'il y a clairement création de matière. Vu que les bombes atomiques obéissent encore aux lois de la physique ordinaire, la création de matière n'est pas possible. Donc, il ne s'agit clairement pas d'une bombe atomique.

Par ailleurs, la présence d'une telle quantité de suie est impossible à cause d'un autre élément. La fumée est un imbrulé. Par ailleurs, ce genre d'imbrulé se produit lors d'une réaction chimique d'éléments contenant du carbone. Et c'est une réaction chimique incomplète. Or, ici, il ne s'agit pas d'une réaction chimique, mais d'une réaction atomique obtenue à partir d'uranium. Donc, on ne voit pas pourquoi il y aurait des imbrulés. En plus, cette réaction atomique est censée être quasi parfaite et transformer la quasi intégralité de la matière fissible présente en énergie. Alors que la présence d'une fumée noire épaisse comme celle qu'il y a sur les vidéos montre clairement une réaction chimique de très mauvaise qualité, et une réaction chimique à partir d'une matière contenant beaucoup de carbone.

Surtout qu'il est dit que la température atteint 1 million de degrés au centre de l'explosion. A 1 millions de degrés, il ne doit pas y avoir beaucoup d'imbrulés. Et au sol, avec une bombe qui explose à 600 m, comme celle d'Hiroshima, la température est de 3000/4000 degrés celsius. Donc, là encore, les imbrulés doivent être assez limités.

Donc, déjà à partir de là, il est clair que ce qu'on nous montre sur ces vidéos, ce ne sont pas des explosions atomiques mais des explosions d'un mélange de dynamite et de fuel, probablement du napalm (inventé en 1942). C'est à ça que ça ressemble. C'est pour ça qu'il y a une telle fumée noire. Et la température au centre de l'explosion doit être d'environ 900 C°, comme pour les explosions de fuel (d’où les flammes jaunes-orangées). Pour d'autres vidéos, vu l'espèce de dôme blanc au début de l'explosion, ça doit être des explosions de gaz avec vaporisation de celui-ci sur un grand volume préalablement à l'explosion.

Hé oui, les concepteurs du mensonge ont certainement voulu impressionner le peuple. Donc, un champignon de fumée présenté comme étant aussi énorme, quoi de mieux pour en mettre plein la vue ? Le problème, c'est qu'en même temps, dès qu'on se met à avoir un doute sur l'existence des bombes nucléaires, ce bidonnage apparait gros comme le nez au milieu de la figure.

Une fois établi ça, d'autres éléments s'expliquent facilement.

De très nombreuses explosions ont soi-disant eu lieu en altitude. Le problème, c'est qu'une explosion en altitude a une forme ronde, la forme d'un ballon de foot quoi. C'est le cas des explosions lors des feux d'artifice, ou lorsqu'un missile explose en altitude, ou pour des tirs de DCA, etc... Mais, les explosions auxquelles on assiste sur les vidéos n'ont pas la forme d'une boule, mais la forme d'un champignon.

Bien sur, on pourrait nous dire que la taille de l'explosion était trop importante par rapport à l'altitude où elle explosait, ce qui aurait donné des explosions avec la forme d'un champignon. Mais non. Déjà, on nous dit sur wikipedia que l'explosion d'Hiroshima faisait 400 m de diamètre et qu'elle a explosé à 580m d'altitude. Donc, si ça faisait 400 m de diamètre, à 580 m de hauteur, il y avait largement la place pour une explosion en forme de boule.

Mais en plus, de nombreuses explosions qui ont été faites en altitude avaient une faible puissance et avaient malgré tout la forme d'un champignon. La bombe De Baca, par exemple, tirée le 26 octobre 1958, faisait seulement 2,2 kt et a explosé à partir d'un ballon à 500m de hauteur. C'est le cas aussi de la bombe Santa Fe, de 1,3 kt (500 m aussi, le 30 octobre 1958), ou de la bombe Socorro, de 6 kt (22 octobre 1958, 500m), ou de la bombe Franklin, de 140 tonnes (2 juin 1957, 100m), ou la bombe Moth, de 2 kt (22 février 1955, 100m), ou Telsa, de 7 kt (1er mars 1955, 100m), ou Hornet, de 4 kt (12 mars 1955, 100m), ou encore Bee, de 8 kt (22 mars 1955, 165m).

Bien sur, le fait que l'explosion ait la forme d'une boule fait qu'il n'y a pas non plus de champignon qui se forme après coup.

Il est donc clair que ces explosions ont été en réalité faites au sol. C'est pour ça que ça a la forme d'un champignon. L'explosion a d'abord une forme de dôme, puis le haut du dôme s'élève et donne la forme d'un champignon.

Et c'est logique, puisque vu la quantité d'explosifs nécessaires pour donner une impression de grosse bombe, il était impossible d'obtenir un résultat convaincant avec l'explosion aérienne d'une seule grosse bombe. Il fallait de nombreuses bombes conventionnelles explosant simultanément. Et donc, les explosifs ne pouvaient être disposés qu'au niveau du sol.

Surtout que l'explosion aérienne d'une grosse bombe aurait forcément été filmée de loin. Donc, même sans aucun point de repère permettant d'avoir une idée de l'échelle de distance, ça aurait été difficile de donner une impression d'énorme explosion.

C'est aussi pour ça qu'on a le grand flash au début de l'explosion, durant lequel on ne voit rien. En fait, le rôle de ce flash est de réaliser un fondu au blanc ; ceci afin d'éviter qu'on ne s'aperçoive que l'explosion s'est faite au sol (dans le cas où on nous dit que l'explosion s'est faite en altitude bien sur). Ca permet de ne faire démarrer la vision de l'explosion que quand le champignon a déjà atteint une certaine hauteur. Sinon, on verrait les premières explosions au sol, puis le dôme au niveau du sol montrant clairement qu'il s'agit d'une explosion terrestre.

Et puis, le but de ce fondu au blanc était certainement aussi de masquer le fait qu'il s'agit de l'explosion de plusieurs bombes simultanément (au moins dans les premiers temps, quand les trucages n'étaient pas encore très au point). Même avec une certaine simultanéité, on devait probablement voir aisément qu'il y avait plusieurs bombes (surtout avec les technologies encore assez frustes de l'époque). Avec le fondu au blanc du début, on supprime ce problème.

Et puis, dans la mesure où, pour les explosions supposément faites en altitude, il fallait faire un fondu au blanc pour cacher le fait qu'elles étaient faites au sol, il fallait garder ce fondu au blanc quand les tests étaient faits au sol ou relativement près du sol.

Les concepteurs de ce mensonge se sont certainement dit que si on faisait croire que certaines de ces explosions étaient aériennes, les gens douteraient moins de la version officielle, puisqu'il est effectivement impossible d'obtenir une explosion aussi importante en altitude. Alors que si on leur avait dit qu'elles étaient toutes faites au sol, certains mauvais esprits auraient pu se dire qu'il ne s'agissait que d'une explosion conventionnelle.

Bien sur, les explosions de fuel ne font pas la taille d'une explosion nucléaire. Mais sur les vidéos, on n'a jamais de point de repère permettant de déterminer la taille de l'explosion. Donc, on peut nous dire ce qu'on veut sur la taille de l'explosion, c'est impossible à vérifier.

Cela dit, il devait être tout à fait possible d'obtenir quelque chose d'un peu approchant, en disposant des bombes au napalm sur un cercle de 200 mètres de diamètre (voir plus). Si elles avaient un rayon d'explosion de 100 m, ça faisait au final un champignon de peut-être 200 m de diamètre en son centre. Donc, quelque chose de suffisamment impressionnant de loin pour convaincre un éventuel observateur.

Comme dit plus haut, on peut constater que sur certaines vidéos réalisées plus tard, on a du passer à une technologie de bombe différente. Vu le halo blanc autour de l'explosion, il semble que ce soit une explosion de gaz.

Ca, ce sont les constatations qu'on peut faire sur ces vidéos en général. Ensuite, selon les diverses vidéos, il y a différents bidonnages assez faciles à identifier.


2) Bidonnages plus spécifiques des vidéos

Sur la vidéo de l'explosion de la bombe Grable (opération Upshot-Knothole), tirée par un canon, le 25 mai 1953, sur le site du Nevada (15 kilo tonnes, explosion à 170 m d'altitude), on a des arbres qui ont été plantés pour l'occasion, afin, soi-disant, de déterminer l'impact de la bombe atomique. A priori, ils sont à 400 ou 800 mètres de l'explosion. En effet, les arbres sont touchés par le vent au bout de 12 secondes (à partir d'1mn12 sur la vidéo, jusqu'à 1m24). En supposant que le vent de l'explosion va à 500 km/h, ça veut dire qu'en 12 secondes, il fait 1,6 km. Mais comme la vidéo est prise au ralenti, on peut penser qu'elle est au moins ralentie de 2 fois. Donc, la distance serait de 800m, voir même de 400 m si la bande est ralentie 4 fois.

http://www.youtube.com/watch?v=XcxY04itQGA&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=K_9RBT2sQ78&feature=related
http://www.damninteresting.com/?p=213

Or, alors que par ailleurs, on voit qu'une maison explose littéralement sous le supposé souffle de la bombe (à la 44ème sec et entre 1 mn et 1 mn 10), ces arbres assez fins (voir la vidéo Declassified U.S. Nuclear Test Film #55 à 8mn05, dans le lien suivant) ne cassent pas sous le vent. Ils ne font que plier. Bonjour le truc louche.

Après coup, on en voit certains qui sont cassés. Mais sur le moment, on n'en voit aucun se briser. Alors qu'ils devraient presque tous l'être, vu leur taille, et vu ce qui est arrivé à la maison. Donc, on peut se dire que ceux qu'on voit cassés après coup l'ont été justement après-coup, et ce afin de donner plus de crédibilité à la vidéo. C'est sur que sans aucun arbre cassé, ça n'aurait pas fait crédible du tout.

On notera également que ces arbres ne s'enflamment pas, alors que la chaleur générée par la bombe atomique est sensée faire tout bruler. A Hiroshima, on nous dit que la chaleur au sol était de 3000/4000 C° et que jusqu'à 2 km de l'explosion, tout a été cassé ou a brulé. Et pour la bombe Trinity, on nous dit que le sol a été vitrifié sur un diamètre de 800 mètres. On voit mal comment une bombe peut vitrifier le sol sur 800 m de diamètre, et laisser par ailleurs intacts des arbres. Surtout que ce sont des pins, donc, des arbres qui brulent particulièrement facilement. Or, après coup, on voit que ces arbres ont leurs aiguilles parfaitement intactes sur les branches (voir pour ça Declassified U.S. Nuclear Test Film #55, à 11mn24). D'ailleurs, vu le vent généré, une grosse partie des aiguilles auraient dû voler. Et sur la vidéo Declassified US Nuclear Test #55, on voit bien qu'elles sont toutes là.

http://www.youtube.com/watch?v=wA8z94MXo9M&feature=related

Un autre truc qui ne va pas dans cette vidéo, c'est la hauteur du bas du champignon atomique. Sur la vidéo des arbres, le nuage est très bas. Or, vu l'explosion en question, ça devrait être beaucoup plus haut. Ca devrait cacher complètement les arbres. Et comme les arbres devaient être à environ 400 ou 800 mètres du point d'impact, le nuage aurait eu le temps de monter pas mal. Surtout que sur les vidéos prises de loin des explosions atomiques, le bas du champignon est assez haut. En fait, vu la proximité des arbres du centre de l'explosion, ceux-ci pourraient se trouver carrément dans la colonne du champignon. Ou alors, s'ils sont plutôt à 800 m, ils pourraient se trouver dans l'énorme nuage du bas du champignon. Donc, le nuage devrait être très haut et masquer les arbres. Mais là, ça reste très bas, maximum 5 mètres.

Mais sachant que c'est bidonné, on comprend la raison de la chose. Il fallait bien qu'on voit les arbres pour que la vidéo ait de l'impact. Si on n'avait vu qu'un nuage de poussière ou de fumée, ça aurait été moins impressionnant et convaincant, même si ça aurait été plus réaliste.

On me dira que c'est l'onde de choc qui frappe les arbres et que le nuage n'est pas encore arrivé, donc, que c'est normal que les arbres ne soient pas encore recouverts par le nuage de fumée. Mais non, parce que sur la partie de la vidéo où on voit le début de l'explosion (http://www.youtube.com/watch?v=q7RQJyt-BzM , Nuke lies), on voit que le nuage est formé dès la 3ème ou 4ème seconde. Alors qu'il s'écoule au moins, soit 5, soit 10 secondes (en fonction du niveau de ralenti de la vidéo) sur le morceau de la vidéo où on voit les arbres. Donc par rapport au moment où les arbres sont touchés, et vu la distance où ils sont par rapport au centre de l'explosion, ils devraient être recouverts par le nuage. Et de toute façon, par ailleurs, on voit les arbres dans la fumée alors que l'onde de choc est déjà passée (la fumée revient même en arrière). On le voit aussi sur cette vidéo (à 1mn11) : http://www.youtube.com/watch?v=XcxY04itQGA&feature=related. Donc, il ne pouvait s'agir que de la fumée du champignon atomique.

D'ailleurs, le fait que le nuage revienne en arrière indique qu'il doit s'agir en fait d'une explosion d'explosifs conventionnels ayant explosé pas très loin des arbres. S'il s'agissait bien du nuage atomique, celui-ci aurait continué sa route.

Cela dit, s'il s'était arrêté juste à cet endroit, il y aurait eu une raison de plus pour qu'on ne voit pas les arbres. En effet, le bas du champignon est à sa hauteur maximum à sa limite extérieure.

Le vent qui revient en arrière est d'ailleurs une chose qu'on retrouve à d'autres moments. A la 43ème seconde de cette vidéo (Nuke lies), on voit le vent qui détruit la maison revenir en arrière juste après. A la 50ème seconde, c'est une sorte d'équipement électrique qui voit le vent revenir en arrière juste après l'avoir touché. Idem pour une autre maison, à 1mn. Et bien sur, là aussi, le nuage reste assez bas et assez peu dense pour qu'on continue à voir parfaitement ces éléments.

Autre truc qui ne colle pas, sur une vidéo de l'opération Teapot (à 2mn53, à 3mn09, et à 8mn07 bombe Met), on voit des véhicules renversés. Problème, les pneus n'ont pas fondu.

http://www.youtube.com/watch?v=3q10YnfJhTA&feature=related (operation teapot part 2/3))

Par ailleurs, ces véhicules ne semblent pas recouverts de cendre, ni tout simplement de poussière du désert (même si la base est parfois prise dans le sable). Exemple :


Pas de cendre ou de poussière sur le pneu (qui, au passage, est intact alors que le reste du véhicule est totalement détruit)

D'une façon générale, sur une bonne partie des vidéos montrant des véhicules retournés ou détruits, les pneus ne semblent pas particulièrement endommagés. Ils n'ont pas fondu, comme on l'a vu, mais en plus, ils ne sont pas déchiquetés par le souffle.


Roues non fondues. Et le véhicule est retourné, mais les roues ne sont pas déchiquetées et n'ont pas fondu

En particulier, à 3mn06 de la précédente vidéo, on a un véhicule qui est totalement détruit, mais les pneus, eux sont encore intacts.


Et sur celle-ci, http://www.archive.org/details/a-bomb_blast_effects, on a la même chose (véhicule complètement détruit et pneus intacts) à 6mn26, 6mn31, 6mn52, et 7mn.

Sur une autre vidéo montrant les effets d'une explosion nucléaire sur une maison en bois, on la voit quasiment exploser sous le choc. Donc, la maison devait être relativement près du centre de l'explosion. On nous montre ensuite des images des débris prises après coup. Problème, apparemment aucun débris n'a brulé.

http://www.youtube.com/watch?v=8cLhOge2PcU


Ceci alors que sur une autre vidéo (rare nuclear test footage), on voit à la 40ème seconde une grosse cabane en bois s'enflammer. Alors bien sur, on nous dira que le souffle peut avoir éteint l'incendie débutant. Mais ce n'est pas du tout ce qu'on nous dit pour Hiroshima et Nagasaki. Donc, normalement, le bois aurait du continué à bruler. Et il aurait du aussi le faire pour la maison de l'exemple précédent.

http://www.youtube.com/watch?v=NpbCZ8QRpEg

Sur cette vidéo, on a un mannequin en tissu qui est un peu brulé. Bizarrement, le bas n'est pas brulé, alors qu'il n'y a aucune raison qu'il ait été épargné. Par ailleurs, s'il a été brulé, normalement, il aurait du être aussi pris dans le souffle. Mais il n'a pas l'air particulièrement déchiqueté (il l'est un peu, mais pas beaucoup par rapport à la puissance du souffle de l'explosion).

http://www.archive.org/details/a-bomb_blast_effects


Le haut est brulé, mais pas le bas

Autre problème, lors de l'explosion Baker en 1946 (22 kilo tonnes, explosée à 30 mètres sous l'eau à l'atoll de Bikini), les nuages ne bougent pas, alors que ce sont manifestement des nuages de hauteur moyenne (pas plus de 6000 mètres, et probablement plutôt 1000 m vu le type de nuages), et alors qu'on nous dit que le nuage atomique d'Enola Gay (qui a explosé à 600 m d'altitude, 35 kt) est monté à 10.000 m d'altitude. Donc, le champignon était sans problème à hauteur des nuages, mais les nuages ne bougent pas.

Par ailleurs, un autre problème de la vidéo de cette bombe est justement qu'il y a un nuage de fumée. Déjà, pour des explosions en plein air, c'est totalement anormal. Mais pour des explosions sous l'eau, ça l'est encore plus (première vidéo, à la 52ème seconde, à 1mn11 et à 1mn18). Par contre, c'est ce qui se passe quand on réalise une explosion sous-marine de bombes conventionnelles.

http://www.youtube.com/watch?v=zCoxmru38Xs (baker test)
http://www.youtube.com/watch?v=BEeuzEi9_2c (atomic bomb doesn't exist 2)
http://www.youtube.com/watch?v=zCoxmru38Xs
http://www.youtube.com/watch?v=WysJdXictlg (explosion d'une mine sous-marine)
http://www.youtube.com/watch?v=IbUl046jlo8&feature=related (même chose, mais avec en plus d'autres explosions)

Sur la vidéo de l'explosion d'Ivy Mike (première bombe H, 10,4 Mt, atoll d'Enewetak, 1er novembre 1952, tiré du sol, hauteur du champignon : 17 km en 90 sec, 33 km à 2mn 30), le dôme d'explosion est carrément ridicule (à 1mn41 sur la vidéo donnée en lien). Il est composé de diverses bulles. N'importe quoi. On est en plein psychédélisme.




http://www.youtube.com/watch?v=xEFXfMQ-vzQ


Par ailleurs, vers la fin de la vidéo, les nuages s'emballent. D'un seul coup, il y a comme un vent à décorner les bœufs (en plus pas dans le sens de l'explosion ou même revenant vers l'explosion, c'est un vent de travers). Tout ça alors qu'il ne semblait pas y avoir de vent juste avant. Et puis, juste avant les bulles psychédéliques, il y a seulement deux ou trois nuages qui se battent en duel, et juste après, il y en a plein (qui bougent à toute vitesse).

On note qu'il y a deux types de champignons. Il y a eu en premier le type le plus connu, celui composé d'une fumée dense et pleine de flammes au début de l'explosion. Sur la vidéo de la première bombe H britannique : Round C (8 novembre 1957, explosion à 2.250 m), on a droit à un champignon de couleur blanche composé apparemment de vapeur d'eau. Comme on l'a vu, certains disent que c'est parce que d'ordinaire, les bombes tirées au niveau du sol aspireraient la poussière du sol vers le haut et que comme là, le tir est en altitude, il n'y aurait pas ce phénomène. Donc, en l'absence de poussière, le champignon aurait une couleur blanche. Mais on verra un peu plus loin ce qu'il faut penser de l'histoire de la poussière du sol aspirée : en résumé, ce n'est pas de la poussière, mais bien de la fumée. Donc, même tiré en altitude, il n'y a aucune raison que le look du champignon ne change. Surtout que pour beaucoup d'autres tirs en altitude, le champignon ressemble aux champignons courants (grosse fumée noire) et pas à celui de cette vidéo. Bref, le champignon de Round C est contradictoire avec d'autres tirs. Et puis, il n'y a aucune raison que la vapeur d'eau se condense comme ça, vu que le champignon est extrêmement chaud. Donc, encore une fois, les concepteurs du mensonge ont voulu en faire trop.

Et puis, cette fois, contrairement à la vidéo de l'explosion Baker, on a apparemment pensé à faire disparaitre certains nuages (5 mn 11), mais de façon foireuse. En effet, le ciel a alors l'air plus sombre là où on a effacé le nuage qu'ailleurs. Les techniques de retouche d'image n'étaient apparemment pas encore au point.

Enfin, alors qu'au début, ils sont partis sur un champignon qui n'a que le haut, à la fin (6mn04), on ne sait pas pourquoi, le champignon semble complet (il a l'air d'aller jusque au sol). On ne sait pas ce qui a soudainement pris le réalisateur. Bien sur, comme on l'a déjà vu, le fait qu'il y ait un champignon alors que l'explosion est en altitude n'est pas crédible. Une explosion en altitude n'entraine pas la création d'un champignon, mais d'une boule.

http://www.youtube.com/watch?v=zLFRIiflSgU

Sur la vidéo "French nuclear test compilation", à la 40ème seconde, on voit ce qui semble être là encore un mauvais trucage au niveau des nuages. Ceux-ci sont apparemment effacés au fur et à mesure que le champignon nucléaire avance. Bien sur, on pourrait me répondre que les nuages pourraient réagir comme ça. Mais, le plus probable, c'est qu'ils seraient soufflés comme quand on souffle sur de la fumée de cigarette par exemple. Ils ne s'effaceraient pas progressivement comme ça.



http://www.youtube.com/watch?v=yDtHowdjOKs

Dans de nombreuses vidéos, on voit des soldats se diriger vers le centre de l'explosion juste après celle-ci. Normalement, d'après ce qu'on nous dit des radiations, ils auraient du avoir des violentes nausées, vomissement, maux de tête, etc… ; voir, certains auraient du mourir. Or, on les voit marcher tranquillement, sans qu'ils n'aient l'air de ressentir quoique ce soit.

Par ailleurs, on note que sur plusieurs vidéos où les soldats avancent vers le centre de l'explosion, le film du caméraman n'est pas noirci par les radiations. Autant, pour certaines vidéos post explosion faites par des caméras immobiles, on peut penser que celles-ci sont mises dans des boites les protégeant des radiations, autant là, vu que ce sont des caméras portées par un caméraman, ça ne semble pas possible. Donc, vu le temps d'exposition (une ou deux heures, le temps de marcher vers le centre de l'explosion et en revenir), et vu la quantité de radiations, on peut penser que le film serait noirci. Mais non, il est nickel. Alors, peut-être qu'il faudrait exposer le film pendant plus longtemps pour qu'il soit noirci. C'est à voir. Mais vu la dose absorbée, on peut penser qu'elle devrait être largement suffisante pour noircir un film. Quand Becquerel noircissait un film avec des sels d'uranium en quelques jours, on peut penser que la dose de radiation était largement inférieure à celle reçue pendant 2h près du centre d'une explosion nucléaire.

Une chose qui semble aller dans le sens de la théorie officielle. Sur certaines vidéos, on voit les soldats supposés loin de l'explosion recevoir soudainement comme un léger souffle. Mais il faut savoir que par exemple, pour l'explosion de l'usine AZF, des carreaux ont été cassés jusqu'à 4 km de l'explosion. Ce qui veut dire que l'effet de souffle a du aller encore plus loin. Donc, si l'explosion a été réalisée à l'aide de bombes au napalm, il est parfaitement possible que le souffle ait été ressenti jusqu'à 7 ou 8 km. Bien sur, il pourrait aussi s'agir tout simplement d'acteurs et la vidéo être bidonnée.


- Pour comparer, voici les effets de bombes conventionnelles

Voici ce que fait la plus grosse bombe conventionnelle actuelle. Il serait relativement facile de faire passer cette explosion pour celle d'une bombe atomique (en faisant ça dans un désert, où il n'y a pas d'arbre pour donner une idée de l'échelle).

http://www.youtube.com/watch?v=lppFyLKDRck&feature=related




Voici une autre explosion venant cette fois-ci d'une usine faisant du carburant pour fusées ou missiles. Ca aussi, ça ressemble aux vidéos des explosions atomiques. On nous dit par ailleurs qu'à cause de la violence de l'explosion, un véhicule de 6 tonnes a été envoyé à 3640 pieds, soit 1,2 km de là où il était. Donc, il était parfaitement possible que des véhicules soient envoyés loin lors du bidonnage d'explosions atomiques avec des explosifs conventionnels.

http://www.youtube.com/watch?v=mVr_RENAK_4&feature=related

Sur celle-ci (explosion à l'usine Marshmellow), on peut voir une onde de choc similaire à celle qu'on voit lors de l'explosion d'une bombe nucléaire.

http://www.youtube.com/watch?v=t8HcQ1Va6RY&feature=related




On découvre sur les vidéos suivantes qu'il a existé un projet Sailorhat durant la guerre froide (le 6 février 1965), pour simuler les effets d'une bombe atomique à partir de l'explosion de 500 tonnes de TNT. On voit que les bateaux sont sévèrement endommagés. Et bien sur, le champignon ressemble très fortement à ceux des explosions atomiques, comme par hasard.

http://www.globalsecurity.org/wmd/ops/sailor-hat.htm
http://www.youtube.com/watch?v=IXTwFsO1UvE&feature=related


3) Les cratères créés par les bombes atomiques


- Les cratères des sites américains (site du Nevada surtout et Nouveau Mexique pour Trinity)

Pour renforcer la crédibilité de leur mensonge, les concepteurs du truc se sont dit que s'ils faisaient de gros trous sur les sites ou s'étaient soi-disant faites les explosions, ça finirait de convaincre les gens.

Ainsi, sur le site du Nevada, à 150 km au nord-ouest de Las Vegas, on a des centaines de cratères faisant entre 100 et 400 mètres de diamètre (90 % des cratères font moins de 100 m), avec une profondeur allant de probablement 10 mètres à 50 mètres. Les plus gros font en moyenne 250 mètres de diamètre, avec une profondeur de 50 mètres probablement (le plus gros, appelé cratère Sedan faisant 100 m de profondeur sur 400 de diamètre, certains sites disent 200 m).

Mais en fait, la plupart de ces cratères ont été fait avec des explosions souterraines (selon la version officielle, cf. Wikipedia sur Nevada Test Site) très profondes. Sur 928 tests, 828 étaient des essais souterrains (conduits entre 1951 et 1992).

Seulement, le problème, c'est que les tests en question ont apparemment été faits avec très peu de témoins. Ca n'a rien à voir avec certains tests à l'air libre où il y a parfois eu des milliers de personnes y assistant (enfin, ça, c'est la version officielle). Donc, on pouvait parfaitement faire des cratères avec de la dynamite et des engins de chantier, sans témoin. Il n'y avait alors pas de problème à présenter le cratère après coup au grand public en affirmant que c'était une bombe nucléaire qui l'avait créé.

Or, le fait qu'il y ait des cratères ne suffit pas. Il faut qu'il y ait des gens en grand nombre qui aient constaté de visu qu'il n'y avait pas de cratère avant l'explosion et qu'il y en avait juste après.

Alors, bien sur, il y a beaucoup de cratères. Ca représente du boulot. Mais comme on l'a vu, sur le site du Nevada, la plupart ne font pas plus de 100m de diamètre sur 10 de profondeur. Donc, il ne s'agit de rien de difficile à obtenir avec de la dynamite et des engins de chantier. Sur 40 ans, ce n'était pas difficile d'en faire une telle quantité. Même avec une petite équipe, c'était facile de réaliser une vingtaine de cratères par an.

Surtout qu'il est très possible aussi qu'une partie de ces cratères ait été réalisée uniquement avec des explosions souterraines de dynamite. Durant la première guerre mondiale, il y a eu des cratères de 100 m de diamètre sur 40m de profondeur créés avec quelques tonnes de dynamite (cratère de Lochnagar, 27 tonnes de dynamite). C'était donc très facile à faire. Et il n'était donc pas compliqué de multiplier les cratères.

Alors, c'est vrai que les explosions de la 1ere guerre mondiale soulevaient de la terre haut dans l'atmosphère (pour Lochnagar, ça aurait été jusqu'à 1 km). Ce qui aurait exigé des travaux de déblaiement. Mais peut-être que l'effet prêté aux explosions nucléaires souterraines (création d'une cavité et effondrement du sol aboutissant à un cratère) a pu être obtenu avec des explosifs conventionnel. Il devait suffire alors d'enterrer la dynamite moins profondément qu'on ne le disait pour la soi-disante bombe atomique pour obtenir l'effet voulu. Par exemple, ils devaient faire exploser la dynamite à 70 m au lieu des 300m de profondeur officiels, et c'était bon.

Du coup, il aurait été possible de simuler les effets d'une bombe atomique. Et donc, même s'il y avait eu des témoins honnêtes, ils n'y auraient vu que du feu.

Par ailleurs, il faut noter que ces explosions souterraines n'ont pas envoyé voler de la roche partout. Comme on l'a vu, selon la version officielle, pour ces expériences, les cratères viennent d'un effondrement de terrain. Il y aurait eu une cavité qui se serait créée dans les profondeurs de la roche à cause de l'explosion ; ce qui aurait fait s'effondrer une partie du sol au dessus de l'explosion.

Apparemment, seule la bombe ayant créé le cratère Sedan aurait entrainé une éjection de roche et de terre dans l'atmosphère (bombe de 100 kt, trou de 400 m de diamètre et de 100 m de profondeur).

Ca a son importance parce que, du coup, il n'y avait plus à copier un élément des cratères soi-disant réalisés avec des bombes atomiques : la vitrification du fond des cratères à cause de la chaleur des explosions. Ca aurait été emmerdant à faire. Là ce problème était supprimé.

C'est vrai que dans le cratère Sedan, le fond est soi-disant vitrifié. Mais on peut penser qu'il est possible qu'ils aient versé dans le fond du trou quelque chose comme de la thermite, qui permet de créer une énorme chaleur. Ca ne représente rien de compliqué de faire ça sur un seul trou. S'ils avaient du faire ça pour tous les cratères, ils se seraient bien emmerdés. Mais, là, pour un seul trou, c'était faisable.

Cela dit, on ne constate aucune vitrification sur les parois du cratère Sedan. Vitrification qui aurait pourtant dû survenir, au moins sur la moitié basse, vu la chaleur au centre de l'explosion. En effet, pour la première explosion atomique de l'histoire (Trinity, 18 kt, explosion pratiquement au sol), on nous dit que le sol a été vitrifié sur un cercle de 800 mètres de diamètre. Donc, on ne voit pas pourquoi, si ce n'est tout le cratère, au moins la moitié de celui-ci ne serait pas vitrifié. D'autant plus que là, la bombe était 5 fois plus puissante. Et en plus, pendant quelques secondes, la chaleur n'avait nulle part ou s'évacuer, vu qu'il y avait encore plein de terre au dessus des parois du trou. Donc, les parois du trou avaient toutes les raisons d'être vitrifiées.

On pourrait nous dire qu'ils ont enlevé la terre vitrifiée. Mais a priori non, puisqu'on nous dit que le fond, lui, est resté vitrifié. Le fait de dire qu'il y a de la trinitite (le nom de la terre vitrifiée lors d'une explosion atomique) au fond du trou se retourne contre eux, puisqu'alors, ils ne peuvent pas sortir l'argument selon lequel ils l'auraient enlevée et enterrée ailleurs. Et donc, se pose le problème des parois du cratère qui ne sont pas vitrifiées.

Alors, on pourrait nous dire que l'onde choc à éjecté les parois vitrifiées. Mais dans ce cas, ça aurait du réduire en poudre le fond vitrifié du cratère.


- L'absence de cratères liés aux explosions à l'air libre sur les sites Américains

On a vu les cratères faits par des explosions souterraines. Reste ceux faits lors des explosions à l'air libre. Eh bien, comme par hasard, quand on analyse les données, on s'aperçoit qu'il n'y a quasiment pas eu de cratères de créés lors d'explosions à l'air libre sur les sites situés en Amérique.

Il n'y a apparemment que 2 cratères liés à des explosions à l'air libre.

Celui de Trinity (20 Kt, explosée à 30m du sol), réalisé au Nouveau-Mexique, faisant 330m de diamètre pour 3m de profondeur. Ce qui laisse à penser que même en étant sur place juste après l'explosion, il devait être difficile de voir le cratère, avec une si faible déclivité. D'ailleurs, les témoins parlent d'une légère dépression plutôt que d'un cratère. Par ailleurs, on ne voit pas grand-chose sur la photo le montrant. Et en plus, il a été rebouché après. Donc, maintenant, il n'y a plus aucune trace.

Et il y a aussi le test Sugar, de l'opération Jangle (19 novembre 1951, 1,2 kt) qui explose au niveau du sol et qui fait un cratère de 30m de diamètre sur 7m de profondeur.

Mais, pour les autres bombes, il n'y a officiellement pas de cratère.

La raison qui serait probablement invoquée est qu'il n'y a quasiment pas eu d'explosion au niveau du sol sur le site du Nevada. Pratiquement toutes les explosions ont été réalisées sur des tours ayant une hauteur minimum de 50 m et une hauteur maximum de 250 m. Par ailleurs, de nombreuses explosions étaient de très faible puissance : 2 kt, parfois même 0,5 kt. Et il y avait aussi beaucoup d'explosions de relativement faible puissance : entre 7 kt et 10 kt.

Or, au vu des données, il semble qu'une explosion de moins de 40/50 kt réalisée à plus de 65 m ne fasse pas de cratère. C'est ce qui fait qu'il n'y a eu aucun cratère de créé lors des explosions à l'air libre sur le site du Nevada. Enfin, c'est l'explication qui serait probablement donnée.

Mais bien sur, c'est très louche que des bombes aussi puissantes ne fassent pas de cratère, même en explosant à 100 ou 200 m de hauteur, ou que des bombes de 20 kt explosant au sol fassent des cratères de seulement 100m et peu profonds. Alors que de simples explosions de produits conventionnels font des cratères relativement profonds. Exemple :

"24 mai 2004, à Mihailesti, Roumanie. Accident routier impliquant un camion transportant 20 tonnes de nitrate d'ammonium, en sacs de 50 kg, qui s'est renversé vers 4h55 et a pris feu. Au bout d'une heure, une violente explosion provoque la mort de 18 personnes et en blesse grièvement une dizaine. L'explosion a creusé un cratère d'environ 15 mètres de diamètre et 10 mètres de profondeur"

Là, on n'a pas 20 kt,. On a mille fois moins. Mais on a un cratère de 15m sur 10m. Alors que des bombes 50, 500 ou milles fois plus puissantes, explosées elles aussi à hauteur du sol ou juste à 30 m, font des cratères d'une profondeur identique ou moins importante (bombe Cactus, ou Trinity, ou Sugar).

"Explosion de BASF Oppau, en 1921, 565 morts et 2000 blessés. Formation d'un cratère de 100 m de diamètre et 19 m de profondeur. L'explosion a eu lieu dans une unité de fabrication de produits à base de nitrate d'ammonium."

D'accord, dans cette usine, il devait y avoir pas mal de matière explosive, mais probablement pas l'équivalent de 20 kt. Et pourtant, le cratère fait 19m de profondeur. Alors que Trinity fait seulement 3m de profondeur et Cactus (18 kt, explosion au niveau du sol), 12m.

Et c'est bien pratique que les bombes n'aient pas fait de cratère, et qu'on dise que c'est normal qu'elles n'en aient pas fait. Parce que, sinon, avec les expériences faites avec de nombreux soldats, il faudrait expliquer l'absence de cratère. Et là, ce serait gênant. Donc, il fallait qu'on dise que les bombes explosant en hauteur ne font pas de cratère. Sinon, les soldats auraient témoigné de leur absence. Et la supercherie serait apparue en grand jour. Tandis que là, pas de problème. Il n'y avait pas de cratère à faire avant le test, ou d'interdiction de trop s'approcher du point zéro pour les soldats.

Petit aparté : il est possible qu'il y ait effectivement eu des milliers de témoins lors des explosions. Il suffisait d'avoir une série de bombes au napalm explosant en même temps. L'explosion s'étalant sur 400 ou 500 m. Ensuite, comme les soldats étaient loin (dans les 8 km), il leur était difficile d'estimer exactement la largeur du champignon atomique. Donc, on pouvait leur dire qu'elle était un peu plus large qu'elle ne l'était réellement. Et après, le temps qu'ils arrivent, le champignon était beaucoup trop haut dans le ciel pour qu'ils puissent déterminer sa taille. Et on peut même penser que le champignon avait carrément disparu. Donc, il était possible de faire passer des vessies pour des lanternes à des milliers de personnes. Et bien sur, comme au moment de l'explosion, on leur disait de ne pas regarder sous peine de devenir aveugle, personne ne voyait qu'il s'agissait de plusieurs explosions simultanées et d'explosions faites au sol.


- Les cratères des sites des iles du pacifique

Il y a bien les quelques cratères sur certains atolls des iles Marshall réalisés lors de tests à l'air libre. Les 3 plus grands sont ceux de Castle Bravo, Ivy Mike, et Teva.

Le problème, déjà, c'est qu'il y a des incohérences concernant les autres conséquences de ces explosions.

Sur les photos de l'atoll de Bikini, juste après l'explosion de la bombe Castle Bravo (15 Mt, explosion à 7 m du sol, 1er mars 1954, cratère de 2 km de diamètre et de 70 mètres de profondeur, boule de feu de 11 km de diamètre), on nous montre un camp militaire dévasté. On suppose que c'était sur l'atoll de Bikini, vu que l'atoll le plus proche, Ailinginae, est à environ 125 km. Donc, le souffle n'était certainement pas arrivé jusqu'à Ailinginae.

http://www.youtube.com/watch?v=fd1IFjBNNVo




Le cratère soi-disant créé par la bombe Castle Bravo, en haut à gauche de l'atoll (centre du rond jaune). Le rond jaune matérialise la largeur du champignon atomique (11 km de diamètre).

En fait, sur la vidéo, on ne sait pas trop où est exactement l'endroit dévasté qu'on nous montre sur l'atoll de Bikini (à 3mn40). Est-ce que c'est à Bikini, ou à Enyu (situés tout à l'est de l'atoll), qui sont à environ 30 km du centre de l'explosion, ou est-ce que c'est sur une des îles situées plus près ? Mystère.

Mais, il y a plusieurs problèmes. Vers 3mn52, on nous montre un bout de forêt. Mais on voit juste un ou deux arbres de tombés. A 3mn54, on voit un autre endroit où il y a de la forêt. Seulement, il n'y a qu'un arbre qui est tombé, alors que d'autres plus fins sont restés debout. Donc, ça ne correspond pas à l'effet qu'aurait du provoquer le souffle d'une bombe nucléaire, qui aurait dû faire tout tomber, et dans le même sens.

Et on n'a pas de vision aérienne nous montrant sur une large zone que les arbres seraient tombés dans le même sens. Donc, impossible de se faire une idée de l'ampleur des dégâts. Et impossible de savoir si on a de nombreux arbres qui seraient tombés dans le même sens. Ca laisse à penser que les producteurs du film ne voulaient pas qu'on ait une vue aérienne, parce qu'il n'y avait tout simplement rien à montrer. Ils ont dû préférer couper quelques arbres et montrer un tout petit bout de forêt, plutôt que de s'emmerder à déraciner des centaines d'arbres sur toute une île.

Et puis, sur les images des destructions du camp militaire, certains trucs ne collent pas. Il y a des éléments en bois assez fins qui ne sont pas cassés (3mn44). Alors qu'on nous montre par ailleurs des bâtiments enfoncés par le souffle. A 3mn07, on voit des pylônes non tombés, alors qu'il y a des destructions un peu partout sur le camp. Le chaos du camp ne semble pas naturel, comme si on avait posé les poutres en bois. On ne voit pas beaucoup de poutres de cassées. C'est comme si on les avait déposées là en vrac histoire de donner une impression de chaos.

De même, il n'y a pas de cendre de déposée un peu partout sur les bâtiments ou la plage, alors que le vent soufflait vers le reste de l'atoll ce jour là (vers l'est) et que le champignon était sensé faire une hauteur de plus de 60 km (le point de l'ile le plus éloigné de l'explosion était à 35 km à l'est). Surtout qu'on nous dit par ailleurs que les pêcheurs japonais du bateau le "Lucky Dragon n° 5" en avaient été recouverts et que la cendre leur était tombé dessus pendant des heures.

Et comme par hasard, on ne nous montre pas les destructions sur les iles plus proches du centre de l'explosion.

En effet, vu le cratère créé (2 km de diamètre et 70 mètres de profondeur), il aurait du y avoir des dizaines de rochers gros ou petits ayant atterri sur les îles proches de l'explosion. Il aurait été spectaculaire de nous les montrer. Mais non, ils ne les montrent pas. Il y aurait du y avoir aussi un énorme bouleversement du sol sur les îles à quelques kilomètres de l'explosion (tous les arbres arrachés ou brulés, tout le sable envolé). Mais là encore, alors que ça aurait été spectaculaire, on ne nous les montre pas. La seule chose qu'on nous montre, c'est le cratère.

En particulier, on ne montre pas l'île qui est juste à coté de l'explosion. Or, là aussi, ça aurait été spectaculaire. Vu qu'on nous dit que la boule de feu faisait 11 km de diamètre, et qu'on nous dit qu'une bombe atomique fait 1 millions de degrés en son centre et 4000 degrés à sa périphérie, la surface de l'île aurait du être vitrifiée. Surtout que pour la bombe Trinity, bien moins puissante, on nous dit qu'il y a eu vitrification du sol sur un cercle de 800 mètres de diamètre (très net 400m et plus diffus sur les 400 autres mètres). Et à défaut d'être vitrifiée, elle aurait du être totalement dévastée.

Si on ne nous la montre pas, c'est tout simplement parce qu'il n'y a jamais eu d'explosion de bombe atomique à cet endroit et que l'île à coté était parfaitement intacte.

Une chose est sûre en tout cas, les images satellites montrées par Google Earth, donc des images actuelles, montrent une magnifique végétation à cet endroit. Pas de vitrification, pas de dévastation, pas de roche nue. Alors, peut-être que l'armée à remis du sable et des arbres. Mais en tout cas, il n'y a aucune preuve qu'il se soit passé quoi que ce soit à cet endroit.

Et puis le trou est un peu trop bien fait (même chose pour Ivy Mike). Ca manque de coté chaotique. On aurait imaginé que les bords du trou auraient été assez bouleversés. On pourrait penser que l'explosion aurait carrément poussé les parois du trou et qu'une partie des bords du trou serait au dessus de l'eau. Par exemple, pour la bombe Cactus, il y a des bords surélevés autour du cratère. Mais là, non, on n'a rien de tout ça (et sur des images prises juste après l'explosion. Donc, on ne peut pas défendre l'idée que c'est parce que l'armée aurait enlevé la terre radioactive sur les bords du cratère). Le trou fait donc plus ouvrage d'art qu'autre chose.

Par ailleurs, le morceau d'atoll qu'on nous montre au début de la vidéo de l'explosion Castle Bravo n'est apparemment pas le bon. Il y a une île au nord du lieu de l'explosion (enfin, je dis nord par rapport à l'angle de prise de vue de la vidéo ; en fait, c'est à l'est). Et sur la vidéo, elle n'y est pas. Et ce n'est pas non plus l'atoll où a eu lieu Ivy Mike, puisque, là aussi, il y a une île avec des arbres au nord de l'explosion. Peut-être que le trou était déjà creusé et qu'ils ne voulaient pas le montrer, ou quelque chose comme ça.

http://www.youtube.com/watch?v=HJoyOl7_QBg

Donc, il est clair, vu les différentes incohérences, que l'explosion nucléaire de Castle Bravo n'a jamais eu lieu.

Par ailleurs, concernant le test Ivy Mike (1er novembre 1952, 10,4 Mt, atoll d'Enewetak, explosion au niveau du sol), la photo de l'île située au bord du cratère (1,9 km de diamètre et 50m de profondeur) après l'explosion ne correspond pas à ce qu'on voit à la fin de la vidéo suivante (à 4mn56). Sur la vidéo, l'île semble épouser parfaitement le cercle du cratère. Sur la photo, elle mord allégrement sur le cratère.




http://www.youtube.com/watch?v=GmlysT9e2Ls


Capture tirée de la vidéo. Le cratère est en haut à gauche. L'île épouse parfaitement le cercle

Et puis, alors que sur la vidéo, on voit les 3 îles sans plus aucun arbre, on ne parle pas de vitrification. Et il n'y a pas l'air d'y en avoir sur la vidéo prise de l'hélicoptère (on voit du sable). Et on ne constate pas la présence d'énormes rochers éjectés par l'explosion. Alors qu'il devrait y avoir.

Et enfin, dans un cas comme dans l'autre, il y a un champignon nucléaire avec une fumée très dense. Et on a vu qu'une telle chose est impossible.

On notera que, comme pour les cratères du Nevada, il n'y a quasiment pas de témoins de la création de ceux des îles du Pacifique. Quand les bombes ne sont pas supposées créer des cratères, il y a des milliers de témoins, quand elles en créent, il n'y en a quasiment pas. Je ne parle bien sur pas des éventuels témoins des explosions atomiques dans les îles du pacifique, je parle de ceux étant allé voir ce qui se passait au point zéro juste après l'explosion. Mais bon, même pour les explosions en elles-mêmes, il n'y avait probablement pas grand monde.

Alors, il est vrai que deux de ces cratères sont immenses. Donc, même s'ils avaient été faits après coup, ça représente un gros boulot.

Mais, déjà, on n'a pas tant de preuves que ça de leur existence. Il n'y a apparemment aucune photo de ces cratères prises par des particuliers (le site est accessible depuis plus de 20 ans). Les photos satellites de Google Earth ne veulent évidemment rien dire, puisque Google est une société américaine qui peut donc très bien avoir modifié les photos en fonction des désidératas de la défense nationale.

Mais supposons que ces cratères (Ivy Mike et Castle Bravo) existent bien, on peut supposer que leur création a été obtenue de la façon suivante. On a étalé le creusement des cratères sur plusieurs années.

L'armée les aurait donc faits en plusieurs coups. En effet, ils ont fait plusieurs tests dans les cratères en question. Exemple, le test Apache de l'opération Redwing, a été fait dans le cratère réalisé par la bombe Ivy Mike. Et les tests Cherokee et Zuni ont du être faits sur les îles où ont été faits le test Castle Bravo. Donc, ils pouvaient détruire une bonne partie de la roche avec quelques dizaines de milliers de tonnes de dynamite une première fois ; organiser le déblayage sous prétexte de ne pas laisser de roche radioactive dans le lagon ; puis détruire une autre partie de la roche avec quelques dizaines de kilo-tonnes de dynamite une nouvelle fois ; et à nouveau faire déblayer les roches par l'armée. Et ainsi de suite. Au final, ça faisait deux beaux trous de 2 km sur 50/60 m. Comme la mer est juste à coté, il n'y avait pas de problème pour se débarrasser de la roche pulvérisée.

A part ces trois grands cratères, il y en a trois ou quatre autres sur les atolls de Bikini et d'Enewetak, mais de beaucoup plus petite taille (dans les 100m). Ca vient du fait que la plupart des autres bombes ont été tirées à partir de barges, là où le lagon avait pas mal de profondeur. Donc, ça n'a pas fait de cratère. Exemple, la bombe Flathead (365 kt, 11 juin 1956, atoll de Bikini, Opération Redwing), tirée à près de 2km de l'île Yurochi. Ou la bombe Huron (225 kt). Ou encore, la bombe Dakota (Opération Redwing, 1 Mt), qu'on a fait exploser au même endroit que la bombe Flathead. Du coup, ça a permis d'éviter de s'emmerder à faire plein de cratères.

Donc, il n'y a en tout et pour tout que 4 grands cratères : 1 sur le site du Nevada, et 3 sur les îles Marshall. Donc, autant, si on avait eu des tonnes de cratères de ces tailles là, on aurait pu se dire qu'ils avaient vraiment bien fait les choses. Mais là, avec seulement 4 grands cratères, ça n'a rien d'extraordinaire. Surtout qu'il n'y en a que 2 de vraiment très grands et profonds.

Au passage, pour la bombe cactus, pour une fois, on nous parle des "lèvres du cratère", c'est-à-dire la terre accumulée sur les cotés du cratère, qui fait 3m. Donc, normalement, il devrait y avoir de la terre accumulée sur les cotés des cratères. Mais pour les trous faits par les plus grosses bombes (Ivy Mike, Castle Bravo…), on ne voit pas de terre accumulée.

On nous dit pour Cactus que ça a servi de fosse pour enterrer 110.000 yards cubiques (1 yard=0,91 mètre) de terre radioactive venant des autres expériences atomiques dans la région. On l'a ensuite celé avec un dôme de béton (c'est devenu le Runit dôme). Vu la taille des cratères créés par les bombes H, et l'étendue des retombées radioactives, ça semble étonnant qu'un petit cratère de 120m sur 12m, ait pu tout contenir.


- Contradiction entre la présence de cratères dans le pacifique suite à des explosions aériennes et l'absence de cratères lors des tests situés au Nevada

Il y a par ailleurs quelques contradictions en ce qui concerne les cratères créés par les bombes atomiques.

Déjà, il y a des cratères dont la largeur et/ou la profondeur diffèrent alors que les bombes avaient des puissances identiques. Par exemple, on nous dit que la bombe Cactus (5 mai 1958), explosée au niveau du sol sur l'île Runit, dans l'atoll Enewetak, qui faisait 18 kt, a fait un cratère de seulement 120m sur 12m. Alors que Trinity, 20 kt, tirée à 30m du sol, en a fait un de 330m sur 3m.

Inversement, il y a des cratères de diamètre identique alors que les bombes sont de puissances différentes. La bombe Dog, de 81kt, tirée à 100m du sol, fait un cratère de seulement 120m sur 10 m (estimation à partir de la quantité de roche déplacée : 250.000 tonnes), comme la bombe Cactus qui fait seulement 18 kt (explosée au niveau du sol).

Il y a aussi des cratères plus grands alors que la bombe est de plus faible puissance. Ainsi, la bombe Seminole, explosée au niveau du sol, faisant seulement 13,7 kt, fait un cratère de 200m de large sur 10 de profondeur.

On aussi des cratères qui sont plus larges avec une bombe plus puissante, mais moins profonds. Par exemple, la bombe Mohawk, de 360 kt, explosée à 100m du sol (sur l'île Ruby, atoll Enewetak), fait un cratère de 430m de diamètres, pour seulement 2,7m de profondeur. Alors que la bombe Dog, beaucoup moins puissante (81 kt) et ayant explosé à la même hauteur, fait un cratère de 10m de profondeur. La bombe George (225 kt, atoll Enewetak, île Ruby, opération Greenhouse, 8 mai 1951), explosée à une altitude moins élevée (65m du sol), fait un cratère de 400m de diamètre mais pour seulement 3m de profondeur.

Donc, si la bombe Trinity tirée à 30m du sol fait un cratère de 330m sur 3m, on ne devrait pas avoir la bombe Cactus qui devrait faire 120mx12m, mais un cratère d'environ 330m. D'autant plus qu'elle était plus près du sol que Trinity. Ou alors, c'est la bombe Trinity qui aurait du faire seulement 120m. Et la bombe Seminole n'aurait pas du faire un cratère de 200m de large, mais quelque chose de plus petit, moins de 120m de large. Peut-être 80m.

Par ailleurs, pour Trinity, ça fait un cratère jusqu'à 165m de distance de la bombe. Donc, si ça fait un cratère à 165m de distance, on ne voit pas pourquoi des bombes de même puissance ou plus puissantes explosant à 100m de haut, ne feraient pas des cratères elles aussi.

Par exemple, la bombe la plus puissante que j'ai trouvée, et ayant explosé le plus bas sans faire de cratère, c'est l'explosion Item. Elle fait 45 kt, atoll Enewetak, île Enjebi, opération Greenhouse, 24 mai 1951. Elle a été faite à 65m du sol. Vu sa puissance, et la hauteur de l'explosion, elle aurait du faire un cratère. Mais non.

Et puis, le champignon de Trinity faisait 300m de large. Donc, ça veut dire que le cratère fait la largeur du champignon. Dès lors, on ne voit pas pourquoi les cratères de Castle Bravo ou de Ivy Mike ne feraient pas eux aussi la largeur du champignon. Donc, vu qu'on dit que leur champignon faisait dans les 11km de largeur, le cratère aurait du faire 11km de diamètre, lui aussi.


4) Trinitite présente seulement sur le site de la bombe Trinity

Pour convaincre les gens de l'existence des bombes atomiques, on met en avant la création de trinitite (vitrification du sol ayant une couleur verte, sur environ 2 cm d'épaisseur) lors de l'explosion de la bombe Trinity.

Voici une photo prise par quelqu'un étant allé visiter le site où s'est déroulé le test. On voit clairement des petits morceaux verts.




Seulement, déjà, sur la photo du soi-disant cratère après l'explosion, on ne voit pas la vitrification. Et bien sur, la photo est en noir et blanc, comme ça, on ne peut pas savoir si le sol est de couleur verte ou pas.




Mais surtout, on ne nous parle jamais de trinitite pour les autres explosions à l'air libre. Alors qu'il y aurait évidemment dû y en avoir pour des bombes pourtant n'ayant pas été tirées de très haut et plus puissantes que Trinity. Sur les films montrant des résultats d'explosion, ou des militaires se baladant vers le centre d'une explosion, on ne voit pas, et on ne nous parle pas de trinitite.

Par exemple, pour le test Cactus, déjà évoqué, il y a des gens qui ont fait récemment des photographies sur l'ile où à été faite l'expérience : l'ile Runit. Or, alors qu'on a pu voir qu'il reste encore des morceaux de trinitite un peu partout sur l'emplacement du test de Trinity, on ne constate la présence d'aucun morceau de trinitite sur l'ile Runit. Les militaires ont du mieux nettoyer la plage de Runit que le lieu du test de Trinity.



Plage de l'ile de Runit : pas de trace de trinitite

Les gens à l'origine du bidonnage ont du vouloir impressionner le peuple lors de la première explosion. Le coup de la trinitite, c'était pas mal pour ça. Seulement, après, ils ont du rapidement se dire que c'était très chiant à faire pour toutes les autres explosions. Du coup, ils ont décidé d'enterrer cette histoire de trinitite.

Au passage, ce n'est pas difficile de faire de la trinitite. Il suffit d'utiliser un chalumeau. C'est ce qui fait qu'il y a plein de "fausse" trinitite en vente.

Pour le test Tsar Bomba, la bombe la plus puissante jamais explosée, on nous dit que la bombe a transformé une partie du sol en cendre. Cette fois-ci, pas de vitrification du sol comme pour certaines bombes américaines. Les effets, quand il y en a, changent selon la nationalité de la bombe.







18 juillet 2009






Pourquoi a-t-on fait croire que le Moyen-orient est une région pétrolifère cruciale ? Pour Israël




Depuis plus de 40 ans, on nous dit que le Moyen-Orient est une région capitale en termes de réserves et de production de pétrole. On nous la présente comme la région la plus importante. Et on nous fait penser que cette importance est suffisante pour que les états occidentaux interviennent régulièrement dans cette région.


1) On présente le Moyen-Orient comme la plus grosse région pétrolifère pour des raisons géopolitiques. La vraie raison : avoir un prétexte pour intervenir. Et intervenir pour permettre l'expansion de l'état d'Israël

Or, comme on a pu le voir, puisque le pétrole est d'origine abiotique, il y a du pétrole partout en quantités gigantesques. Les USA en possèdent des réserves qui leur permettent d'être indépendants pendant probablement 10.000 ans, voir plus. Et il y en a certainement autant en Amérique du Sud, en Afrique, en Russie, en Australie, en Chine, et probablement même en Europe.

Donc, si une région du globe a été présentée comme LA région pétrolifère majeure, c'est qu'elle a été choisie volontairement pour le devenir. Ca n'a rien à voir avec le hasard des découvertes. Dans le cas du Moyen-Orient, vu la pauvreté de la région, ce n'est clairement pas pour des raisons économiques autres que le pétrole. Donc, c'est forcément pour des raisons politiques. Et si on a battu la grosse caisse depuis 40 ans pour nous faire croire que c'est une zone économique extrêmement importante, c'est évidemment pour une raison capitale pour ceux qui dirigent le monde.

Pourquoi le Moyen-Orient a-t-il été choisi, alors qu'il est très éloigné de l'Amérique -qui est l'état utilisé par les maitres du monde pour intervenir partout- et que certains des pays de cette région étaient déjà relativement peuplés, possédant des gouvernements forts, avec des armées qui quoique très faibles, n'étaient pas complètement inexistantes (et qui allaient bien sur devenir beaucoup plus puissantes une fois le pétrole découvert et l'argent coulant à flot), et alors qu'il était beaucoup plus facile de contrôler des petits pays d'Amérique Centrale ou du sud, ou certains pays africains ? C'est complètement illogique.

Quand on connait un minimum la région, la raison de ce choix est évidente. On a trouvé du pétrole dans ces régions, et on a déclaré que c'était une région pétrolifère majeure essentiellement pour avoir une raison de soutenir militairement Israël et, à terme, de lui permettre de réaliser son plan de "Grand Israël".

Sans cette raison du pétrole du Moyen-Orient, il n'y en aurait aucune autre d'intervenir militairement dans cette région (interventions qui vont comme par hasard toujours dans le sens des intérêts d'Israël). Ce sont des pays composés essentiellement de déserts ou de zones semi-arides, qui ne produisent pas grand-chose. Avant le pétrole, ils étaient pauvres comme Job. Sans le pétrole, il ne resterait plus qu'une explication aux interventions financières, diplomatiques et militaires dans cette région : le soutien à Israël. Mais ça, ce n'est pas présentable. Ca montrerait trop qui commande dans le couple USA-Israël. Ca soulèverait rapidement des oppositions énormes.

Bien sur, on me répondra que la première raison généralement présentée au peuple pour intervenir dans ces pays, c'est le fait que ces pays sont des dictatures et que les USA y vont pour y rétablir la démocratie. Mais ça, ça ne marche évidemment pas sur les gens qui ont un minimum d'intelligence et de culture. Donc, il faut une seconde raison, plus crédible celle-là, à présenter au peuple pour intervenir. Cette raison, c'est le fait que la région est supposée être cruciale au niveau de l'approvisionnement en pétrole. La raison humanitaire est une fausse raison volontairement mise en avant pour que les gens un minimum informés se dirigent vers la seconde. On donne une raison volontairement facile à décoder, pour que les gens tombent dans le piège de la seconde version, qui est en fait elle aussi un piège.

Et cette deuxième raison marche bien, parce que ça rend impliqué les gens des pays occidentaux. Dans la mesure où on fait croire qu'on va manquer de pétrole, une bonne partie des gens ne vont pas trouver grand-chose à redire au fait que les USA aillent faire la guerre dans cette région. Quelque part, les USA défendent notre niveau de vie occidental. Et puis, il y a pas mal de gens qui acceptent plus ou moins qu'un état fasse la guerre pour des raisons économiques. Pour d'autres, c'est un peu dans l'ordre des choses. Les gens vont critiquer, ils vont trouver ça cynique, mais comme ils en acceptent la raison et qu'ils se sentent plus ou moins impliqués, leur critique va rester à un niveau relativement peu virulent.

Avoir fait de cette région une zone riche en pétrole a également un autre intérêt. Si les états du Moyen-Orient étaient restés pauvres comme job, Israël n'aurait rencontré aucune opposition, et aurait été encore plus vu comme le méchant. Avoir des états puissants en face de soi, ça peut justifier une agression de ceux-ci. Agresser des pays sans défenses, ça aurait fait passer Israël pour un monstre. Agresser des pays riches et possédant des armées puissantes grâce au pétrole, c'est déjà beaucoup plus présentable. Et puis, avec des pays possédant beaucoup de pétrole, Israël peut faire intervenir les USA pour se battre à sa place.

C'est aussi pour ça qu'on a vendu autant d'armes à ces pays. Il fallait qu'ils aient des armées importantes pour apparaitre comme des menaces.

Et c'est pour ça que certaines révolutions ont marché. Les révolutionnaires n'ont pas gagné le pouvoir par eux-mêmes. On les a laissés faire. Et en fait même, le plus probable, c'est que les révolutionnaires travaillaient pour la clique qui dirige du monde. Et ils n'ont pas non plus imposé la nationalisation du pétrole. Là aussi, on les a laissé faire, ou alors, ou plutôt, on leur a dit de le faire. Ceci parce que la maitrise de la production du pétrole par les états participe au fait qu'il y a des raisons d'intervenir dans la région.

Si les maitres du monde n'avaient pas eu un intérêt dans la réussite de ces révolutions et dans la prise de contrôle des réserves par les états du golf, soyez sûrs que rien de tout ça ne se serait réalisé. Les révolutionnaires se seraient tous faits massacrés, et à la moindre velléité de nationaliser les puits de pétrole, les occidentaux auraient monté une expédition pour l'en empêcher ; ou, beaucoup plus simple, auraient fomenté une révolution de palais. Tous les gouvernements actuels du Golf sont en fait composés de gens aux ordres des maitres du monde, Iran compris.

On peut penser aussi que la guerre du Kipour et la guerre des 7 jours ont été organisées exprès (avec le résultat connu à l'avance) pour, entre autres, fournir une justification ensuite à l'interventionnisme des Etats-Unis. Ca a été fait pour présenter Israël comme un petit pays entouré de puissants ennemis. Ce qui a servi également à alimenter la paranoïa des juifs de base.

Au passage, on peut penser que le démembrement de l'empire Ottoman, après la première guerre mondiale s'insère dans ce projet global. Il fallait qu'il y ait démembrement de l'empire Ottoman, parce que sinon, le pouvoir se trouvant face à Israël aurait été beaucoup trop puissant. Avec le démembrement de cet empire, Israël se trouvait alors face à plusieurs pays forcément beaucoup moins puissants individuellement, et plus divisés.

De même, on peut imaginer que les mouvements islamistes ont été favorisés là aussi pour avoir une raison d'intervenir ; ainsi que pour avoir une menace permanente -fictive bien sur- envers Israël. Menace fictive et contrôlée permettant pour les dirigeants Israéliens d'engendrer une paranoïa permanente chez les juifs. Paranoïa permettant de les souder contre l'ennemi commun.

Par ailleurs, les révolutions, les guerres et les nationalisations dans les pays du golf, puis, la hausse des prix principalement orchestrée par les gouvernements de cette région (soi-disant) ont aidé à en faire une région chaude où il peut se passer n'importe quoi (un n'importe quoi qui peut, par exemple, faire monter les prix du pétrole). Et vu que c'est considéré comme une région économique capitale, cette instabilité devient un problème majeur pour les occidentaux.

Tous ces évènements, et l'exploitation médiatique qui en est faite sont susceptibles de donner une justification à l'intervention des pays occidentaux. On instille dans l'esprit des gens l'idée que l'instabilité de la région est une source de catastrophe économique potentielle et que l'intervention pourrait ne pas être une mauvaise chose. C'est ce qui s'est passé en 1990 avec l'invasion de l'Irak.

Mais la base de tout ça, c'est le fait qu'on présente cette région comme LA région pétrolifère du globe. Sans ça, aucune des stratégies présentées ici n'aurait eu le moindre impact, et même, pour certaines, n'auraient pu être mises en place.


2) Les découvertes du pétrole du Moyen-Orient n'ont pas été faites par hasard

Bien sur, à la base, les découvertes du pétrole du Moyen-Orient ne sont pas le fruit du hasard. Dans les années 1920 et 1930, sachant que l'état d'Israël allait être créé bientôt, on a fait des prospections dans la région du Moyen-Orient, sachant très bien qu'on allait trouver beaucoup de pétrole, puisqu'on en trouve partout. Une fois ce pétrole trouvé, il n'y avait plus qu'à faire monter la sauce et faire apparaitre cette région comme la région la plus riche en pétrole, au détriment des autres régions pétrolifères du globe.

Quand on regarde quand ont été réalisées les premières découvertes de pétrole dans la région, c'est la plupart du temps peu de temps avant la création de l'état d'Israël en 1948.

Pour l'Irak, le pétrole a été découvert en 1927, même si des demandes de concession avaient été faites à la Turquie dès 1912. Le pétrole a été découvert au Koweït en 1936. Pour le Qatar, le pétrole a été découvert dans les années 40. En pour l'Arabie Saoudite, c'était en 1939.

On avait bien trouvé du pétrole en Iran au début du siècle (et on peut se dire que là aussi, ça n'a pas été un hasard ; on posait les premiers jalons), en 1908 (les recherches ont commencé en 1901). Mais le Moyen-Orient restait une région pétrolifère parmi d'autre. Là, avec les nouvelles découvertes, ça devenait une région pétrolifère majeure.

Il fallait que les découvertes se fassent vers cette période là, afin que les évènements se succèdent ensuite au rythme voulu : découverte vers les années 20/30 de la richesse économique à la base de la future puissance des états du Moyen-Orient, création d'Israël en 1948, montée en puissance des états du Moyen-Orient durant les années 40/50 grâce au pétrole, opposition militaire de ces états à Israël durant les années 60/70 grâce à leur nouvelle puissance économique, instabilité durant les années 70/80, et enfin, intervention des Etats-Unis dans la région.

Et si on n'a pas prospecté plus tôt en Algérie, et plus généralement, dans les anciens pays colonisés qui maintenant produisent du pétrole (hors pétrole off shore bien sur), c'est simplement que si on avait prospecté en priorité dans ces pays, on n'aurait probablement prospecté dans les pays du Moyen-Orient que bien plus tard. Et ça, ça aurait été mauvais pour l'agenda en question. Ou alors, on aurait croulé sous le pétrole, et aller en chercher toujours plus aurait paru louche. C'est pour ça qu'on n'a découvert du pétrole en Libye qu'en 1959, en Algérie en 1956, en Egypte en 1970 (des découvertes avaient été faites dès 1886, mais elles étaient mineures, les découvertes qui leur ont permis de devenir un important producteur ont été faites dans les années 70) et au Tchad vers 1967 (mais on a réellement exploité ces gisements qu'à partir de 2003).

Et on peut penser qu'on a limité les découvertes dans ces pays d'Afrique, ainsi que les estimations des réserves, histoire de faire en sorte que cette région n'apparaisse pas comme plus importante que celle du Moyen-Orient. Alors qu'il est évident que, vu sa surface, le continent africain possède des réserves au moins 5 fois supérieures à celle du Moyen-Orient.

D'une façon plus générale, on a limité les découvertes, l'estimation des réserves, et la production dans les autres régions du globe pour éviter que le Moyen-Orient ne devienne une région productrice et exportatrice parmi d'autres (et aussi pour éviter que ses réserves ne représentent plus qu'une part mineure des réserves mondiales).


3) Le but de la promotion de la théorie du peak oil des USA : donner une importance cruciale aux pays du Moyen-Orient

On peut penser que si la production aux USA a été réduite de façon volontaire à partir des années 70 c'est aussi dans ce but d'avoir une raison d'intervenir diplomatiquement et militairement au Moyen-Orient. Il y a d'autres raisons, économiques celles-là, d'avoir réduit volontairement la production (voir mon billet du 16 octobre 2005). Mais on peut penser que la plus importante est celle ayant trait à Israël.

Le problème, c'est que présenter le Moyen-Orient comme une région extrêmement riche en pétrole ne suffisait pas. Il fallait en plus que les futurs pays (les USA) intervenant dans la région soient considérés comme étant relativement pauvres en pétrole. Or, jusque là, le pays choisi pour faire la police au niveau mondial dans le futur, les USA, était considéré comme très riche concernant cette matière première.

Comme on ne pouvait pas dire que la production des USA allait baisser du jour au lendemain, tout a été organisé bien avant pour en arriver là.

La théorie du pic de production des USA, émise en 1958, a certainement été créée pour l'occasion. King Hubbert n'était qu'un prête-nom pour l'affaire, peut-être un agent de la CIA ou quelque chose comme ça. Si la production des USA n'avait pas été diminuée volontairement au point qu'ils soient obligés d'importer leur pétrole, les USA n'auraient eu aucune raison d'intervenir d'abord diplomatiquement dans cette région, de fournir quantité d'armements à Israël, et par la suite d'intervenir militairement en Irak.

La théorie de Hubbert ne vient donc très certainement pas d'un homme seul qui aurait réalisé une analyse personnelle de la situation, mais bien de très haut, de la part des gens qui avaient mis en place ce plan et qui préparaient une explication à ces futurs évènements bien à l'avance. Et évidemment, la promotion de cette théorie par la suite a été faite sciemment.

Ca a permis de justifier la baisse de production des USA. Avec la promotion des théories de Hubbert, les gens ne se sont pas dit que c'était bizarre que la production US baisse. Ils se sont dit que Hubbert était un sacré visionnaire. Et ils se sont dit que comme l'avait affirmé Hubbert, les réserves étaient épuisées et donc que c'était normal que la production baisse. Bien sur, une telle théorie aurait pu être avancée seulement au moment où la production aurait été diminuée ; mais c'était mieux de la publier longtemps avant. Le coté "prophétie" est toujours plus impressionnant et donc, plus convaincant.

Donc, vers 1958, on a lancé la théorie de Hubbert. Et vers 1970, on l'a faite devenir réalité en diminuant volontairement la production des USA. Ceux-ci ont été obligés d'importer une part de plus en plus importante de leur pétrole, et une part de plus en plus importante de ces importations est venue du Moyen-Orient, rendant cette région cruciale économiquement, justifiant ainsi une éventuelle intervention militaire.

Peut-être que les maitres du monde en question n'avaient pas prévu au départ d'utiliser la théorie de Hubbert pour autre chose que la justification de la baisse de production de pétrole US, et qu'ils se sont dit après coup qu'ils pouvaient la recycler pour justifier en partie la guerre contre l'Irak ; le problème consistant alors à dire qu'on était près de la fin du pétrole, et que les USA allaient en Irak pour s'accaparer la faible quantité de pétrole restant.

Alors, est-ce que dès le départ, ils avaient prévu d'utiliser la théorie du peak oil aussi dans ce cas, ou est-ce qu'ils ont réactivé la théorie pour l'occasion ? Mystère. L'un comme l'autre est envisageable. Mais comme les maitres du monde sont des gens qui voient loin, on peut penser que c'est plutôt la première hypothèse qui est la bonne.

Au passage, on remarquera que, dans les années 20/30, il avait bien fallu faire monter la production des USA pour justifier la puissance de son intervention durant la deuxième guerre mondiale. Des USA sans pétrole, ça aurait été assez moyen pour la guerre contre le Japon et l'Allemagne. Donc, il fallait dans un premier temps avoir des USA toujours autonomes en pétrole pour la 2ème guerre mondiale, puis après la guerre, avoir des USA de plus en plus dépendants du pétrole extérieur (et en l'occurrence, du pétrole du Moyen-Orient). Peut-être que ça a retardé la mise en place de la baisse de production US, et que ça serait arrivé 10 ans plus tôt sinon.

Pour en revenir au timing des découvertes au Moyen-Orient, on s'aperçoit du coup qu'ils ne pouvaient probablement pas trouver du pétrole dans cette région plus tôt, ni plus tard. Vu que la production des USA était poussée pour qu'ils puissent faire la guerre de façon autonome dans les années 40, trouver du pétrole en grandes quantités au Moyen-Orient dès les années 1900/1910 aurait trop fait s'effondrer les prix. Et comme ils ne devaient pas trouver du pétrole plus tard, celui-ci ne pouvait donc être découvert que dans les années 20 et 30.

Evidemment, tout ça suppose qu'Israël contrôle les USA. Mais bon, de nos jours, n'importe qui d'un minimum informé sait bien que c'est la réalité. Les gouvernements des USA sont régulièrement remplis de juifs ultra-sionistes, et ce à des postes clefs. A priori, les gouvernements israéliens n'ont jamais été remplis de suprémacistes chrétiens. Donc, la réponse à la question "qui contrôle qui ?" est évidente. Il y a 15 ans, comme les gens n'étaient pas informés, tout le monde aurait repoussé cette affirmation d'un revers de main. Maintenant, tout le monde d'un peu informé le sait.


Carte du futur grand Israël tel qu'à priori désiré par les leaders sionistes

Pour que ce plan du futur grand Israel soit réalisé, il faut vaincre les pays concernés. Comme ce n'est pas l'armée Israélienne (trop faible) qui peut faire ça, et que les leaders sionistes préfèrent que d'autres se battent à leur place, ce seront les USA qui le feront. Pour que les USA le fassent, il faut qu'ils aient une raison. Le prétexte du pétrole est une raison présentable. Pour qu'ils puissent avancer le prétexte du pétrole, il faut qu'ils aient besoin d'importer du pétrole (voir même qu'on dise que la fin du pétrole est pour bientôt), et que le Moyen-orient soit considéré comme LA région pétrolifère majeure. Comme le pétrole est d'origine abiotique, et qu'il y en a partout en quantités gigantesques et donc, que le Moyen-orient n'est qu'une région pétrolifère parmi d'autres, et que les USA sont en réalité largement autonomes, il faut mentir sur l'importance du Moyen-orient et sur les réserves des USA. Et il faut limiter la production des autres régions du globe pour que le Moyen-orient ne voit pas son importance trop diminuer.






20 avril 2009






Accident de Three Mile Island, là aussi, très probablement un sabotage gouvernemental 3




3) Une enquête gouvernementale légèrement légère et comme légèrement orientée sur les bords


a) Des conclusions quasi immédiates sur l'absence de sabotage

Comme en Russie pour Tchernobyl, les commissions gouvernementales en charge d'étudier le problème ont conclu extrêmement rapidement à une défaillance technique et ont rejeté tout aussi rapidement la thèse du sabotage.

4 jours après l'accident, le FBI avait déjà annoncé que l'hypothèse du sabotage était écartée et que l'enquête était close.

Le 6 avril, soit 7 jours seulement après l'accident, le FBI a envoyé un télégramme crypté au Cabinet de Crise de la Maison Blanche disant que le sabotage n'était pas la cause de l'accident, selon le membre du NRC (Nuclear Regulatory Commission) Harold Denton. Comme il est dit, il n'y avait pas d'argument raisonnable pouvant conduire Denton à cette conclusion. Le télégramme qui est maintenant aux Archives Nationales est marqué "Encrypté pour raisons de transmission seulement". Des bouts de ce message sont masqués à l'encre noir, alors qu'il est considéré comme "unclassified", ce qui peut vouloir dire "non classifié", ou "non traité". Mais qu'il soit l'un ou l'autre, ça veut tout de même dire qu'il ne devrait pas y avoir ces coups de feutre noir.

Le 7 aout, la commission présidentielle demande au FBI de déterminer la possibilité d'une investigation concernant les circonstances entourant la fermeture des valves des déminéraliseurs. La commission présidentielle avait l'autorité de demander de l'assistance à n'importe quelle agence d'état, et par vote, avait décidé qu'elle avait besoin du FBI. Le FBI prit contact très rapidement. Mais le NRC les informa que les erreurs humaines et les défaillances du matériel étaient la cause de l'accident, et donc, qu'une enquête n'était pas nécessaire.

On rappellera que dans des accidents d'avions, on va carrément rechercher des minuscules morceaux de carlingue au fond des mers, puis on reconstitue l'avion, et on recherche pendant des années ce qui a bien pu causer le problème. Là, alors qu'il s'agit d'un problème de sécurité nationale, on sait dès le départ ce qui a causé le problème.

C'est un peu comme ce qui s'est passé pour les attentats du 11 septembre 2001. Le gouvernement US savait que c'était Al Qaeda le responsable des attentats au bout de même pas une demi-journée.

Donc, il est clair qu'on voulait supprimer toute possibilité d'enquête et enterrer l'affaire le plus vite possible, pour ne retenir que la thèse de l'accident. Forcément, puisque c'était le gouvernement US le responsable du sabotage. C'est sur qu'il n'allait pas orienter l'enquête dans cette direction.


b) Concernant l'analyse des divers problèmes techniques apparus durant l'accident

Sur le problème des vannes du circuit secondaire de secours qui avaient été fermées et pas rouvertes (et dont l'un des voyants lumineux était caché par une étiquette de maintenance), l'enquête interne n'a pas considéré l'éventualité d'une fermeture intentionnelle. Par ailleurs, le NRC a considéré que ça prendrait trop d'effort d'interroger les 750 personnes qui avaient accès à ces vannes. Et finalement, le NRC n'a jamais découvert la cause initiale de ce problème. Géniale comme enquête.

On ne peut pas dire qu'ils soient le moins du monde soupçonneux. Il y a un évènement hyper louche. Mais ils ne considèrent pas la possibilité d'un sabotage. Ben oui, forcément, vu qu'ils étaient de mèche.

Le 15 aout, la commission présidentielle demanda à la NASA de réaliser une inspection sur le système de déminéraliseurs. Les responsables de la centrale n'avaient même pas les dessins techniques de l'engin requis pour une inspection correcte. Comment les inspecteurs du NRC ont-ils pu faire un travail correct sans ces dessins ? Ben ils n'ont pas pu le faire, tout simplement.

Concernant le problème initial du blocage des valves d'un des déminéraliseurs du circuit secondaire, le NRC a émis une hypothèse sur la cause de cet arrêt : à savoir, que le système d'alimentation en eau avait été raccordé au système d'air sous pression. Seulement, lors de la réalisation d'une expérience sur les déminéraliseurs pour vérifier l'hypothèse, ils ont été incapables d'obtenir le résultat attendu. Mais, malgré l'échec de leur expérience, ils n'ont pas cherché une autre raison possible à l'arrêt des pompes. Et ils ne se sont pas inquiétés de ne pas connaitre la cause initiale du problème.

Quand un Airbus se crash, pour la société incriminée, ce n'est jamais la faute du matériel, mais pratiquement toujours celle des pilotes. Idem quand un pétrolier géant coule et répand son pétrole sur les cotes alentours. Alors que là, les opérateurs ne sont responsables de rien. En général, les entreprises ont tendance à refuser d'avouer leur responsabilité dans un accident. Ou quand il s'agit d'une administration, les responsables ne veulent pas que l'accident leur retombe sur le dos et se défaussent vers leurs subordonnés. Mais là, aucun problème, ils avouent que la centrale déconnait à pleins tubes.

Par ailleurs, a priori, comme déjà évoqué plus haut, on n'a pas interrogé les responsables du centre de contrôle pour savoir ce qu'ils avaient pensé aux différents moments de la catastrophe. On s'est juste contenté du fait que les alarmes retentissaient de partout et que ça ne les avait pas aidés. Très léger quand même. Dans toute enquête de ce genre, d'habitude, on essaye de savoir précisément comment les opérateurs comprenaient la situation durant les différents moments de la catastrophe. On demande aux opérateurs pourquoi ils n'ont pas compris la situation, et s'ils ne pensent pas, a posteriori, s'ils auraient pu mieux faire, s'ils n'ont pas fait d'erreur à un moment où à un autre. Pour les pilotes d'avions, c'est toujours comme ça. Mais là, non, on se contente du simple fait que les alarmes les avaient submergés.


c) Des enquêteurs non formés et des retards dans l'enquête

En juin 1979, le NRC, via un groupe d'examen de l'enquête, a reconnu que ses enquêteurs n'avaient pas de formation dans les techniques d'investigation, ou de connaissances des façons de trouver des preuves, ou des procédures d'enquêtes criminelles. Le NRC a voulu également faire croire qu'ils n'avaient pas l'autorité d'obliger les gens à faire des témoignages sous serment, alors qu'en réalité, ils l'avaient.

Le rapport disait également que :

"Un inspecteur expérimenté aurait du être recruté avec l'équipe d'inspection initiale pour collecter des preuves (notes, feuilles de contrôle, etc...), qui ont été perdues durant les premiers jours suivant l'accident".

En plus, le groupe d'examen a constaté que l'enquête du NRC a été gênée par le retard dans la réception des transcriptions des interviews des ouvriers.
On notera encore que les investigateurs de l'enquête appartenant à l'Office de l'Inspection et de la Mise en Oeuvre des Consignes, ne sont arrivés à la centrale que 2 semaines après l'accident. Tout le temps qu'il fallait pour faire disparaitre des preuves compromettantes.

Eh oui, c'est sur que le gouvernement n'avait pas tellement envie d'enquêter, puisque c'était lui qui était à l'origine de "l'accident".

Conclusion : on le voit, le gouvernement a été très léger dans la réalisation de l'enquête et dans les explications données sur "l'accident" (normal, puisque c'est lui qui a réalisé le sabotage). Mais c'est sur qu'à l'époque, avec les médias de masse, il n'y avait vraiment pas à s'inquiéter. On pouvait balancer n'importe quelle version complètement bidon, ça passait sans problème. Ils n'imaginaient pas qu'il y aurait un jour un truc qui s'appellerait Internet qui permettrait aux sceptiques de venir dire que rien de tout ça ne tient debout.


b) Le rapport Rogovin

Mitchell Rogovin, avocat pour clients fortunés (il est engagé d'abord chez Arnold & Porter, dont il devient associé. Puis il fonde sa propre société de juristes : Rogovin, Stern & Huge) et par ailleurs ancien Procureur Général Adjoint du gouvernement et Conseiller en Chef de l'IRS (Internal Revenue Service) dans les années 60, puis conseiller spécial de la CIA (en 75/76), est la personne engagée par le NRC pour diriger l'enquête sur l'accident.

3 ans après, en 1982, sort le rapport Rogovin. Comme par hasard, celui-ci dédouane les opérateurs de la responsabilité de l'accident et met en cause surtout des problèmes organisationnels ainsi que l'avalanche d'alarmes. Le rapport cite un certain nombre de facteurs hors de contrôle des opérateurs ayant participé à l'erreur humaine :

"L'entraînement inadéquat, des procédures insuffisantes, un manque d'habileté au diagnostic de la part du groupe de direction du site, une instrumentation trompeuse, des déficiences de l'installation, et une mauvaise conception de salle de commande. Pour ces fautes, l'industrie et la NRC doivent partager la responsabilité avec M et Ed.

"…Les opérateurs à TMI au début de la matinée du 28 mars se sont trouvés devant des instrumentations trompeuses, des paramètres de réacteurs qu'ils n'avaient jamais été entraînés à comprendre et des procédures qui n'offraient aucune assistance utile."

Bien sur, le but de ce rapport était de dédouaner les 6 traitres. Et Rogovin en était certainement un aussi.


4) Des révélations et des coïncidences louches


a) Les deux seules anomalies trouvées par le NRC

Comme par hasard, le NRC ne trouve rien du tout de bizarre, là où tout est extrêmement louche. Et la seule anomalie qu'il trouve, oriente, là aussi comme par hasard, bien heureusement vers une thèse très bien faite pour détourner les gens de la vérité.

Quelques jours avant l'accident, une inspection surprise du NRC concernant la protection de la centrale a entrainé la découverte d'infractions au contrôle d'accès, alors que les précédentes inspections, qui avaient été annoncée, n'avaient rien trouvé de tel. Par ailleurs, au moment de l'accident, la centrale de TMI n'était pas encore obligée d'utiliser la nouvelle règle de "deux hommes", qui devait empêcher qu'une personne ne se retrouve seule dans une zone vitale. La centrale n'était par ailleurs pas à jour pour d'autres nouvelles mesures de sécurité.

Ces "révélations" sur les anomalies de sécurité, dans la mesure où le sabotage avait été réalisé par des agents du gouvernement, sont en réalité destinées à donner du poids à la thèse éventuelle du complot terroriste. Ce sont des informations données pour faire croire qu'on pouvait entrer dans la centrale comme dans un moulin et se balader où on le voulait ; donc, pour faire croire que ce n'était pas un problème pour des terroristes de s'introduire dans cette centrale.

Alors que c'est tout à fait faux. Déjà, on ne peut pas entrer comme on veut dans une centrale (il y a peu d'entrées, et toutes sont fortement surveillées), ce qui invalide la possibilité d'une action terroriste sans infiltration dans le personnel. Et on ne peut certainement pas non plus se faire embaucher si facilement, sans aucune enquête sur la personne.

Surtout que, dans le cas d'une action terroriste avec infiltration, certains employés de la centrale se seraient volatilisés dans la nature juste après l'accident. Et, vu que l'administration doit conserver des photos du personnel, ils auraient été identifiés rapidement. Or, a priori, ce n'est pas le cas. On n'a jamais eu de révélation comme quoi des terroristes se seraient infiltrés dans le personnel.

Le problème pour le gouvernement américain, c'est que si la thèse du complot terroriste est disqualifiée, et si on doute de la thèse officielle, on se dirige tout droit vers la thèse du complot gouvernemental. D'où la tentative d'orienter les gens soupçonneux vers la thèse du complot terroriste, tout en gardant un gros flou sur le sujet, vu le peu de crédibilité de l'hypothèse et vu l'intention initiale de privilégier la thèse de l'accident.

Tout ça a peut-être été fait pour avoir un plan B au cas où une quantité importante de gens se seraient mis à ne pas croire à la version officielle de l'accident. Mais, il est plus probable que ces débuts d'information ont été laissés à destination des gens les plus soupçonneux, pour les orienter vers une fausse piste. C'est le principe des gatekeepers.

On notera également, que comme par hasard, cette enquête inopinée sur le sérieux des contrôles d'accès a été faite par le NRC lui-même, et ce, quelques jours avant la catastrophe. Eh oui, il fallait une inspection surprise peu de temps avant la catastrophe. Un contrôle du même genre, aboutissant aux mêmes conclusions fait 6 mois avant aurait rendu la thèse du complot terroriste moins facile a défendre, parce que ça aurait du aboutir à des renforcements de la sécurité.

Donc là, a posteriori, on peut même se dire qu'ils en ont un peu trop fait, qu'ils se sont un peu trop révélés. Parce que les quatre éléments suivants : les résultats négatifs de cette inspection surprise, le fait que ce soit une inspection surprise alors qu'il y en avait apparemment pas eu pendant longtemps, le fait que ça ait été fait juste avant la catastrophe, et le fait que ça ait été fait par le NRC lui-même, sont un peu trop beaux pour être vrais. Ils devaient penser que cette petite manipulation ne se serait jamais détectée.

Autre "anomalie" révélée. La commission présidentielle a obtenu un mémo interne de la centrale de TMI qui avait été écrit 10 mois avant l'accident, qui disait : "c'est le moment de faire vraiment quelque chose concernant ce problème avant qu'un grave accident ne se produise. Si les polisseurs (les déminéraliseurs) tombent en panne d'eux mêmes quand la centrale est proche de sa pleine puissance, les dommages en résultant pourraient être très importants".

Là aussi, on trouve fort heureusement un mémo accusant l'élément qui va être soi-disant la cause initiale de l'accident. Là aussi, le hasard est un peu trop beau. Donc, là aussi, on peut penser qu'on a inventé le mémo (ou qu'on l'ait bien créé 10 mois avant) pour pouvoir justifier après coup "l'accident".


b) Dans le même genre, un journal alerte l'opinion sur le faible niveau de sécurité de la centrale

Quelques mois après l'accident, un journaliste du journal "The Guide", un certain Robert Kapler, a alerté l'opinion sur le faible niveau de sécurité à l'intérieur de la centrale. Il a réussi à se faire embaucher comme agent de sécurité. Puis, il a réussi à se promener seul dans des endroits stratégiques de la centrale.

Le but est le même que pour les "révélations" du NRC. C'est une ruse pour détourner l'esprit des gens soupçonneux de l'idée que le sabotage est venu de l'intérieur, de personnes faisant partie de la centrale. Ceci pour les orienter vers l'idée d'un complot terroriste. Peut-être aussi que les instigateurs du complot se sont dit que l'histoire du contrôle inopiné du NRC juste avant la catastrophe paraitrait louche, ou serait insuffisante, et a voulu en augmenter la crédibilité et le poids en ajoutant cette histoire d'infiltration par un journaliste.

Le journaliste qui a réussi à se faire nommer agent de sécurité devait faire parti de l'opération visant à faire croire que n'importe qui peut se faire embaucher dans une centrale nucléaire (et donc, un terroriste). Le fait qu'il ait été pris comme agent de sécurité a du être arrangé.


c) Hollywood sort un film de propagande anti-nucléaire juste au même moment

15 jours avant la catastrophe de Three Mile Island est sorti un film appelé "le syndrome chinois", avec Jane Fonda et Michael Douglas. Il raconte l'histoire d'un incident se passant dans une centrale nucléaire. Cet incident peut mener à la fonte du cœur du réacteur, comme ce qui s'est passé à Three Mile Island. Voici un résumé du film, trouvé sur Wikipédia :

Kimberley Wells, journaliste a la télévision, filme au cours d'un documentaire un incident à la centrale nucléaire de Point Conception. Son caméraman le montre à un ingénieur nucléaire. Dans une centrale nucléaire, à la suite de l'emballement de la réaction nucléaire, le cœur risque de fondre, de tomber dans la cuve, d'attaquer ensuite celle-ci puis d'entamer son chemin à travers la Terre, qu'il traverserait - comme s'il allait arriver jusqu'en Chine, d'où le nom.

Le thème traité par le film qui nous intéresse est que la centrale a des défauts fondamentaux qui risquent d'entrainer une catastrophe à tout moment. De quoi bien faire peur aux gens ordinaires, de quoi bien entretenir la paranoïa envers l'énergie nucléaire.

Bien sur, dans le film, le gouvernement cherche à cacher la dangerosité de la centrale au peuple. Comme ça, quand dans la réalité, un membre du gouvernement, ou un spécialiste de la question nucléaire cherche à défendre cette énergie, les gens influencés par le film vont avoir tendance à ne pas les croire. Et ce n'est pas un sujet de propagande qui n'a été utilisé que dans ce film. On le retrouve régulièrement dans les journaux ou au cinéma depuis des années.

La sortie de ce film juste avant la catastrophe n'est évidemment pas un hasard. Le film est sorti pour augmenter l'impact de "l'accident" de Three Mile Island dans l'imaginaire collectif.

Mais à l'époque, avec les médias de masse rois, et contrôlés par la clique qui dirige le monde, en l'absence d'information alternative, comme tous les journalistes privilégiaient la thèse que la sortie de ce film juste avant la catastrophe était une incroyable coïncidence, tout le monde y a cru.

En plus, comme c'est le genre d'information qui passe rapidement dans les journaux avant d'être remplacée par une autre, les gens n'ont pas le temps de réfléchir au problème. Et à moins d'être sur leur garde, ils acceptent l'information sans plus y penser. Le magma d'informations quotidien empêche de réfléchir vraiment aux différents problèmes présentés, si on n'a pas des connaissances qui permettent dès le départ de douter de l'information. Le recours à l'émotionnel favorise lui aussi l'absence de réflexion.


5) Le mobile du sabotage

Pourquoi le gouvernement US aurait fait une telle chose ? Eh bien, comme pour le gouvernement russe à propos de Tchernobyl, tout simplement pour mettre un coup d'arrêt au développement du nucléaire dans le monde. Comme déjà évoqué dans d'autres articles, le nucléaire est une énergie bon marché qui permet à un état d'être indépendant énergétiquement pendant des années, voir des dizaines d'années avec la mise en place de centrales à surgénération. Et ça, c'est mauvais quand on veut contrôler les pays en question. Alors qu'avec les hydrocarbures (gaz, pétrole, charbon), on peut facilement fermer le robinet en cas de rébellion d'un pays.

En effet, comme pour Tchernobyl, ce n'est pas le gouvernement US en soi qui est derrière le coup, mais la clique qui gouverne le monde.

Le complot contre l'énergie nucléaire s'est fait en deux coups : Three Mile Island, puis Tchernobyl. Three Mile Island a donné un coup sévère au développement du nucléaire dans le monde. Et Tchernobyl a donné le coup de grâce.

Avant le sabotage de Three Mile Island, 70 % des américains étaient pour le nucléaire civil. Juste après "l'accident", ce n'était plus que 50 % (si tant est que le sondage ne soit pas bidon bien sur).

Mais l'opinion des gens, ce n'est pas tout. Il faut compter avec les médias, dont le pouvoir pèse très fortement dans la balance. On pourrait dire que ça compte au minimum pour une correction de l'opinion de + ou - 20 %. Donc, avec des médias d'abord subtilement, puis de plus en plus nettement anti-nucléaires, quand on avait du 70/30 dans l'opinion, on avait en fait plutôt du 50/50. Et quand ensuite, on a eu du 50/50, on avait plutôt du 30/70. Il faut par ailleurs tenir compte de la motivation dans les deux camps. Si d'un coté, on a des gens juste pour sans plus, de bonne composition et de bonne foie ; et de l'autre, des gens qui ont le couteau entre les dents, qui sont très motivés contre le nucléaire, près à être de mauvaise fois pour la cause, ça ne donne pas le même rapport de force. Donc, on peut encore diminuer le rapport de force réelle.

Cela dit, peut-être que les sondages sont bidons. Mais peu importe. Ces gens là n'ont besoin que d'avoir un prétexte à présenter à l'opinion public. Donc, vrai ou pas vrai, le prétexte était là. Et ils pouvaient alors arrêter le programme nucléaire en toute quiétude. C'est comme les armes de destruction massive que le gouvernement américain a mis en avant pour attaquer l'Irak en 2003. Il était évident dès le départ qu'elles n'existaient pas. Mais peu importe. C'est avoir un prétexte à présenter à l'opinion publique qui était important, aussi fallacieux soit-il.

Ensuite, durant le début des années 80, le développement du nucléaire civil a subit un très fort ralentissement dans le monde. Puis, à la fin des années 80, suite à Tchernobyl, il a été presque complètement arrêté.


6) Ce qui a du réellement se passer

Apparemment, cette nuit là, il y avait seulement 3 personnes dans la salle de contrôle : William Zewe (dans certains documents c'est Bill au lieu de William), le superviseur, ainsi que les 2 opérateurs Craig Faust et Edward Frederick. Au passage, ils venaient tous les trois de l'armée.

Une centrale de 2 réacteurs, c'est en moyenne 600 personnes qui y travaillent. Mais la plupart sont des exécutants. Tout se décide dans la salle de contrôle pour l'essentiel. Donc, il suffit que les quelques personnes qui travaillent dans la salle de contrôle soient des traitres, ainsi que 3 ou 4 techniciens travaillant sur le terrain. Les traitres sur le terrain n'ont qu'à déclencher un premier gros dysfonctionnement, pour qu'ensuite, tout se passe à partir de la salle de contrôle. S'il y a des personnes honnêtes dans le staff de la salle de contrôle, on peut aussi les envoyer faire des vérifications dans la centrale pour les éloigner.

Donc, a priori, voilà comment ça s'est passé. 6 personnes au moins étaient des traitres. Les deux opérateurs qui ont saboté les déminéraliseurs et les vannes d'injection de sécurité, le contremaitre Fred Sheimann ; et les 3 opérateurs de la salle de contrôle (Bill Zewe le superviseur, et Craig Faust et Edward Frederick).

A 4 heures, les deux techniciens travaillant sur les déminéraliseurs sabotent ceux-ci. Détail, il y avait une fête organisée avec le personnel juste à ce moment-là (presque à la minute près) pour célébrer la première année de mise en fonctionnement de la centrale. Probablement que les saboteurs en ont profité pour éloigner certaines personnes de l'endroit où allait se passer le sabotage initial. Ensuite, les opérateurs de la salle de contrôle prennent le relais pour continuer le sabotage. Ils avaient préalablement saboté la soupape de décharge pour que celle-ci ne puisse pas se refermer. Les deux opérateurs qui s'occupaient de la tuyauterie avaient fermé les vannes du circuit d'injection d'eau de sécurité du circuit secondaire. Et ils avaient mis aussi une étiquette de maintenance pour masquer le signal de fermeture de la vanne en question, pour justifier qu'ils ne l'aient pas vu durant "l'accident". Peut-être que le logiciel a été simplement saboté pour que certains éléments soient défectueux. Par ailleurs, comme on l'a vu, quelques minutes après le début de "l'accident", ils ont désactivé l'injection d'eau de sécurité automatique.

Il leur était alors facile de jouer ceux qui ne comprenaient pas ce qui se passait, et de laisser l'eau s'échapper lentement du circuit primaire. Ils ont attendu tranquillement pendant trois heures que le celui-ci se vide de son eau et que le cœur fonde en partie. Ils ont joué aussi les imbéciles concernant tous les indicateurs qui auraient pu leur faire se rendre compte de ce qui se passait. Par exemple, ils voyaient en réalité parfaitement que l'indicateur de pression indiquait que celle-ci diminuait. Et les alertes à la radioactivité devaient parfaitement fonctionner.

Ils ont pu effacer toutes les traces de leurs mensonges concernant les indicateurs en purgeant la mémoire de l'imprimante. Et puis, une fois le cœur suffisamment endommagé, et une fois la vapeur radioactive larguée à l'extérieur de la centrale, ils ont remis le coeur sous l'eau. L'objectif était atteint. Ensuite, la commission d'enquête officielle s'est chargée d'enterrer l'affaire vite fait bien fait. Tout a été fait durant la nuit, pour qu'il y ait le moins de réactions possibles.

Cela dit, peut-être qu'en réalité, rien de tout ça ne s'est passé, et que tout était bidonné pour faire croire qu'une telle chose est arrivé. A partir du moment où il y a complot, et où les comploteurs maitrisent les médias de masse à 100 %, on peut tout soupçonner.










Accident de Three Mile Island, là aussi, très probablement un sabotage gouvernemental 2




2) Critique de la version officielle


A) La liste des problèmes techniques ou humains

On a donc une accumulation de 20 problèmes techniques ou humains.

1) Le circuit d'eau qui est raccordé au circuit d'air, ce qui entraine que l'eau s'introduit dans le circuit d'air, ferme les vannes raccordant les déminéraliseurs au circuit secondaire et donc aboutit à l'arrêt des pompes du circuit secondaire.

2) Le fait que le blocage du circuit secondaire à cause des valves des déminéraliseurs avait été prévu, et un système empêchant leur fermeture installé, mais qu'il n'avait jamais été raccordé.

3) le fait que les vannes d'alimentation du circuit de secours secondaire soient restées fermées suite à un test 42h avant. Alors que la procédure indique bien qu'elles doivent être immédiatement rouvertes.

4) Un des indicateurs indiquant la fermeture de ces vannes qui est recouvert d'une étiquette de maintenance, empêchant ainsi les opérateurs de se rendre compte de la fermeture.

5) Le fait que les opérateurs ne soient pas capables de voir que l'indicateur de fermeture/ouverture des vannes est caché par une étiquette de maintenance.

6) Les opérateurs qui ne voient pas l'indicateur de la deuxième vanne, qui lui, n'est pas caché par une étiquette. Et ce, pendant 42h !

7) La présence des deux problèmes précédents alors qu'une des premières choses à vérifier dans la check-list des opérateurs de la salle de contrôle est le flux du circuit de secours grâce aux indicateurs en question.

8) Le design mal conçu du circuit de contournement, dans le circuit secondaire, qui fait que la pompe à vide s'arrête quasi immédiatement, ce qui fait que l'eau doit sortir directement dans l'atmosphère.

9) la soupape de décharge du circuit primaire qui reste ouverte alors qu'elle aurait du se fermer.

10) La désactivation par les opérateurs de l'injection d'eau automatique dans le circuit primaire. Ce qui fait que la perte en eau à cause de la soupape de décharge restée ouverte n'a pas pu être compensée.

11) l'indicateur de la soupape qui n'indique que le fait que l'ordre de fermeture a été donné, mais pas si la soupape est ouverte ou fermée (et donc pas si l'ordre de fermeture a été exécuté avec succès). Ceci alors qu'il est connu que la soupape de décharge a une durée moyenne de seulement 40 réussites avant de connaitre un échec de fermeture.

12) l'indicateur de niveau d'eau du circuit primaire qui dans certains cas, tout de même certainement assez fréquents, ne donne pas la bonne pression, soit disant à cause d'un phénomène qui ferait que l'eau, via des mouvements complexes avec la vapeur, tromperaient l'indicateur ; faisant ainsi croire que le niveau d'eau reste correcte (ou même est au maximum) alors que ce n'est pas le cas. Il est vrai qu'on pensait que c'était suffisant, parce que la soupape était sensée ne s'ouvrir que rarement (la même vanne sur l'unité 1 de Three Mile Island n'avait jamais été ouverte, sauf lors de tests). Mais on savait aussi que le défaut dans la conception du condenseur de l'unité 2 entrainait qu'elle s'ouvrait à chaque arrêt de la turbine génératrice.

13) Le fait que lorsque le réservoir dans lequel se déversait l'eau du circuit primaire via la soupape s'est rapidement retrouvé plein, les opérateurs aient ignoré pendant 3 heures l'alarme qui s'est alors déclenchée.

14) Le fait qu'un opérateur lise le mauvais indicateur quand on lui demande de donner la température à la sortie de la soupape du circuit primaire. Alors que s'il avait lu le bon indicateur, la température élevée affichée aurait montré que la soupape n'était pas fermée.

15) Le fait que les opérateurs aient également ignoré pendant 3h le fait qu'une température supérieure à la normale ait également été détectée dans la canalisation liée à la soupape de décharge.

16) Le fait que les opérateurs aient ignoré pendant 3h l'indication d'une température et une pression supérieures dans le bâtiment de confinement. Ce qui indiquait clairement qu'il y avait un problème.

17) Le fait que les opérateurs n'aient pas observé pendant au moins 2h que les réservoirs du bâtiment auxiliaire recevant l'eau radioactive venant du bâtiment de confinement se remplissaient.

18) Le fait que les alarmes à la radioactivité n'aient pas retenti quand le réservoir de confinement s'est crevé et que l'eau radioactive s'est déversée dans le bâtiment de confinement. Et également le fait que, bizarrement, elles aient fonctionné 3h plus tard (ce qui veut dire qu'elles fonctionnaient). Ou alors, (puisque le fait que les alarmes n'aient pas retentie n'est défendu que dans un document), le fait que les alarmes se soient déclenchées, mais que les opérateurs ne s'en soient pas rendu compte, et ce pendant plus de 3h.

19) Le fait que Fréderick ait consulté l'indicateur de niveau d'eau dans le réservoir de confinement trop tard, c'est à dire après que le disque de sécurité de celui-ci se soit brisé et que le réservoir se soit vidé. Ce qui fait que l'indicateur était revenu à un niveau normal.

20) Le fait que les opérateurs se rendent compte que les pompes du circuit primaire se sont mises à vibrer fortement, qu'ils coupent les pompes en question ; mais qu'ils ne comprennent pas que ça signifie qu'elles pompent plus de vapeur que d'eau et que ça veut donc dire qu'il n'y a plus assez d'eau dans le circuit primaire.


B) Analyse des problèmes techniques et de ceux liés aux opérateurs

Tous ces problèmes, ça fait beaucoup. Ca fait même énorme. Ca fait beaucoup trop pour que la thèse de l'accident soit crédible. Surtout que ce ne sont pas des petits problèmes ou des problèmes logiques ; non, ce sont des problèmes énormes et incroyables.
Quelle est la probabilité que 20 choses aussi incroyables arrivent le même jour dans un endroit aussi contrôlé qu'une centrale ? 1 sur 100 millions ? Non, la seule raison possible à une telle accumulation d'évènements, c'est un sabotage.


- Le problème initial des déminéraliseurs

Ce qui s'est passé à ce moment là est déjà très suspect.

Le fait de raccorder un circuit d'eau au deuxième système pneumatique indique déjà clairement une volonté de sabotage, surtout juste avant une opération de maintenance sur les déminéraliseurs. L'explication fournie selon laquelle quelqu'un aurait peut-être voulu pressuriser le circuit d'eau ou connecter ensemble les deux systèmes pneumatiques en faisant une erreur de connexion semble complètement tirée par les cheveux. Et puis personne n'irait prendre la responsabilité d'une telle chose sans en référer à un responsable. Il est rigoureusement impossible qu'un simple opérateur se soit amusé à faire ça sans ordres venant d'un supérieur hiérarchique. Et si un responsable avait donné un tel ordre, l'opérateur l'ayant exécuté ne se serait pas gêné pour en parler lors de l'enquête. Donc, en réalité, il n'y a aucune explication convaincante à cet acte en dehors d'une volonté de sabotage.

Le fait que les opérateurs n'aient pas vu qu'il y avait un tuyau raccordant le circuit d'eau au système pneumatique contrôlant les valves est très louche. On nous dit qu'il faisait sombre à cet endroit. Comme s'ils travaillaient dans le noir, comme s'il n'y avait pas suffisamment de luminosité pour qu'ils voient ce problème de raccordement non autorisé. Et même si c'était le cas, on peut imaginer qu'ils auraient alors amené des lampes torches.

On se demande d'ailleurs pourquoi tout ça n'est pas arrivé plus tôt, quand le tuyau a été raccordé. La personne (en supposant que ça ait été fait sans volonté de sabotage) qui a raccordé les deux systèmes a du le faire pour se servir immédiatement de ce bricolage. Dans ce cas, ça aurait du déclencher la catastrophe à ce moment là. Peut-être qu'il fallait ouvrir en plus une autre valve pour que l'eau déferle dans le système d'instruments à air. Donc, on ne peut effectivement pas être sur que ça aurait du obligatoirement se produire plus tôt. Mais il y a quand même un gros doute sur ce point.

Par ailleurs, concernant l'enquête réalisée après "l'accident", il est dit que le NRC a émis la présente hypothèse sur la cause de ce blocage des valves des déminéraliseurs. Seulement, lors de la réalisation d'une expérience pour vérifier l'hypothèse, ils ont été incapables d'obtenir le résultat attendu. Donc, le raccordement du circuit d'eau au système pneumatique ne permet pas de bloquer les valves contrôlées par celui-ci. Donc, l'explication officielle concernant les valves qui se seraient bloquées à cause de l'eau sous pression qui se serait introduite dans le circuit pneumatique ne tient pas.

Donc, il est bien possible que le raccordement entre les deux circuits ait été réalisé après coup et qu'en réalité ce qui a causé la fermeture des valves serait un ordre volontaire de la part des opérateurs, ou alors, un sabotage sur un élément du circuit pneumatique, là encore, par les opérateurs.

Par ailleurs, l'histoire de la fermeture des valves des déminéraliseurs a tendance à être simplifiée dans ce qu'on peut lire dans la plupart des descriptions. En fait, c'est seulement le premier déminéraliseur qui a été bloqué. Les valves des 8 autres déminéraliseurs auraient du rester ouvertes et le flux d'eau aurait donc du continuer à passer. Mais elles se sont fermée quasiment en même temps que celles du premier déminéraliseur. L'explication donnée officiellement serait une mystérieuse erreur de connexion qui aurait entrainé que les autres déminéraliseurs devaient se fermer quand le premier le faisait. On aurait donc encore une autre erreur de connexion. Ca commence à faire beaucoup. Et puis, là aussi, on imagine qu'une telle chose ne peut pas se faire sans l'assentiment d'un responsable. Et on peut penser que l'exécutant aurait ensuite donné le nom du responsable à l'origine de l'erreur. Donc, on peut imaginer qu'en fait d'erreur de connexion, celle-ci était en réalité tout à fait volontaire.

Il est dit également qu'on a constaté qu'une canalisation d'air comprimé d'un des déminéraliseurs était cassée. Selon les enquêteurs, l'air ne pouvait pas se déverser dans le déminéraliseur, parce qu'une valve automatique aurait du se fermer alors automatiquement. Seulement, un opérateur a témoigné par la suite avoir entendu de l'air fuir dans le déminéraliseur au moment de l'accident. Une hypothèse avancée par un opérateur est que c'est un coup de bélier qui a cassé la canalisation en question. Mais les enquêteurs du NRC ont estimé par la suite que le coup de bélier n'avait pas été aussi important que l'opérateur l'avait affirmé. Donc, puisque selon les enquêteurs, ça ne pouvait pas être une cause naturelle qui avait causé la cassure de la canalisation d'air, on peut là aussi penser à un sabotage.

http://www.tmia.com/old-website/tmisab.html

Ensuite, un peu plus tard, il y a le problème des vannes du circuit de secours fermées et non rouvertes suit à une intervention 42h avant. Alors que la procédure dit expressément qu'elles doivent être rouvertes. Une "erreur" humaine de plus.

Par ailleurs, autre erreur, les opérateurs ne remarquent pas la lumière indiquant que les vannes sont restées fermées ; pour l'une, parce qu'une étiquette de maintenance cache la lampe, et pour la deuxième tout simplement parce qu'ils ne la remarquent pas. On peut bien sur se poser des questions sur la raison de la présence de l'étiquette de maintenance. Mais c'est surtout, le fait que la lumière qui n'était pas cachée n'ait pas été remarquée pendant 42 heures qui est extrêmement louche (le fait qu'ils n'aient pas tilté sur la présence de l'étiquette de maintenance est louche aussi, mais dans une moindre mesure). Pendant 42h, les opérateurs de la salle de contrôle ont une lumière qui est allumée alors qu'elle ne l'est jamais, ils savent à quoi correspondent cette lumière, et pourtant, ils ne la remarquent pas. Et à ce moment là, on ne peut pas invoquer le fait qu'ils étaient submergés par les alarmes. Donc, c'est très très louche.

Mais il fallait qu'il y ait tout ces dysfonctionnements si on voulait que l'accident arrive. Si le circuit d'eau n'avait pas été raccordé au circuit d'air comprimé commandant les valves du premier déminéraliseur, pas de raison que ce dernier se bloque. Si le circuit d'air comprimé du deuxième déminéraliseur n'avaient pas eu une erreur de connexion, pas de raison non plus que celui-ci se bloque, et du coup, pas de blocage du circuit secondaire. Et si les vannes du circuit de secours avaient été ouvertes, le circuit secondaire aurait été alimenté en eau après quelques secondes de blocage, et alors, pas de problème de montée de température dans le circuit secondaire, et donc, pas non plus dans le circuit primaire. De même, il fallait que les alarmes indiquant pourtant clairement que les vannes étaient fermées soient ignorées par les opérateurs pendant plus de 42 heures. Sinon, s'ils avaient réagi immédiatement, même problème : le circuit secondaire et le circuit primaires n'auraient eu aucun problème de montée en température. Donc, pas d'ouverture de la soupape de décharge dans le circuit primaire et pas de fonte du coeur.

Au passage, le fait d'avoir résolu le problème des vannes bloquées du circuit secondaire n'a rien d'extraordinaire. Dans la mesure où il doit certainement y avoir un indicateur de chaleur dans le circuit secondaire, ils ont très vite vu que le circuit secondaire ne se refroidissait pas. Donc, ça voulait forcément dire que les vannes étaient restées fermées. Je dis ça parce qu'on nous donne l'impression que vu qu'il y avait plein d'évènements qui se passaient, tout devait être super compliqué et que donc, les opérateurs ont réagit de façon très intelligente. Non, c'était complètement basique.


- Le problème de l'indicateur de niveau d'eau pendant les 10 ou 15 premières minutes

La partie de "l'accident" concernant le circuit primaire montre encore mieux la volonté de sabotage.

Déjà, les explications pour justifier la désactivation de l'injection automatique d'eau sont cousues de fil blanc. Cette histoire de l'indicateur de niveau d'eau qui n'indique plus correctement celui-ci quand la soupape décharge est ouverte ne tient absolument pas debout.

Déjà, si les mouvements d'eau et de vapeur avaient été complexes comme on peut le lire dans les comptes-rendus de l'accident, ils auraient également été instables. Donc l'opérateur en charge de l'analyse de la pression aurait du constater des variations continuelles du niveau d'eau.

Dans le même genre d'idée, il semble qu'on nous dise que la pression a augmenté petit à petit. Si l'indicateur de niveau d'eau était perturbé par des mouvements d'eau, en dehors de la situation conduisant à des variations continuelles de pression, éventuellement, il y aurait pu y avoir celle (très peu probable, mais bon, supposons) où l'indicateur aurait été poussé à son maximum en permanence. Mais alors, la pression n'aurait pas augmenté de façon régulière, mais elle aurait été au maximum aussitôt. Mais, en dehors de ces deux situations (variation, ou mise de l'indicateur au maximum), on voit mal comment des mouvements d'eau complexes, donc erratiques, aurait pu engendrer une augmentation progressive du niveau d'eau.

Et puis, une fois que l'injection d'eau a été désactivée, on ne sait pas trop ce qui est arrivé à l'indicateur de niveau d'eau. Est-ce que le problème a été résolu ? A priori, oui, vu qu'il semble qu'on dise que la pression d'eau baissait. Et par la suite, quand l'injection d'eau a été réactivée, il ne semble pas qu'on parle à nouveau de ce problème. Donc, pourquoi y aurait-il eu un dysfonctionnement juste au début ? Mystère. Si c'est parce qu'il y avait encore de l'eau dans le pressuriseur (donc, au tout début du problème, bien avant qu'il y ait surtout de la vapeur dans le circuit primaire), alors ça voudrait dire que ça arriverait essentiellement lors de situations peu éloignées de la normale. Donc, ça devrait arriver quasiment à chaque fois qu'il y a ouverture de la soupape pendant 5 ou 6 minutes. Si la soupape s'ouvre, c'est parce que la chaleur et donc, la pression, deviennent trop important dans le circuit primaire. Donc, il y a de fortes chances pour qu'il y ait alors formation de mouvements de vapeur ou d'eau complexes dans le pressuriseur. Et si ça arrivait souvent, il y a longtemps que les opérateurs s'en seraient aperçus.

Si ça n'était pas connu et résolu, c'est tout simplement que de tels mouvements n'existent pas. C'est une pure invention ad hoc pour expliquer que les opérateurs n'aient pas réagi. Si c'était connu, les concepteurs de la centrale auraient mis d'autres types de détecteurs pour éviter que le problème ne soit pas détecté.

Et par ailleurs, les concepteurs de l'indicateur de niveau d'eau du pressuriseur s'en serait évidemment aperçu lors des tests sur l'indicateur.

On nous dit que quand l'injection de sécurité a été coupée, après quelques minutes, l'indication de niveau d'eau est redescendue. Ca indiquait bien que la pression diminuait. Donc, ça veut dire que l'indicateur de niveau d'eau fonctionnait à nouveau correctement. La baisse progressive de la pression indiquait donc clairement qu'il y avait une perte de liquide. Donc, à ce moment là, les opérateurs auraient du comprendre immédiatement que la soupape était restée ouverte.

Par ailleurs, il devait bien y avoir un indicateur de pression. Là, il s'agissait d'un analyseur de niveau d'eau apparemment. Donc, s'il y avait un analyseur de pression par ailleurs (n'ayant pas de raison de mal fonctionner, lui), il y aurait bien eu un deuxième indicateur contredisant le premier.


- La soupape qui ne peut se fermer que 40 fois

Ensuite, cette histoire de soupape qui ne peut se fermer avec succès que 40 fois avant de connaitre un échec de fermeture est elle aussi fortement suspecte.

On imagine assez mal, pour un élément aussi critique, dans un environnement où les problèmes de sécurité sont cruciaux, qu'on puisse avoir un matériel qui soit si peu fiable. Il est dit que cette soupape était sensée ne fonctionner que très rarement. Mais même très rarement, vu le rôle absolument crucial de cette soupape, il aurait du être hors de question qu'elle ait une fiabilité si faible. Par ailleurs, on voit mal ce qui poserait problème pour la fermeture d'une simple soupape.

Il est dit que le problème était qu'elle était conçue pour ne jamais poser de problème à l'ouverture, mais qu'en contrepartie, elle posait fréquemment des problèmes à la fermeture. Mais dans ce cas, on double la soupape avec une autre soupape en aval, qui elle, n'a pas ces problèmes de fermeture.

Et si cette deuxième soupape est suspectée d'avoir des problèmes à l'ouverture, alors on fait un deuxième circuit de décharge. Comme ça, aucun danger que la pression ne puisse être évacuée, et aucun danger non plus que le liquide du circuit primaire puisse s'échapper à cause d'une défaillance de la soupape à la fermeture.

En tout cas, si on laisse la soupape sans doublon, on fait alors en sorte d'avoir des indicateurs qui donnent précisément la situation de la soupape ; avec des détecteurs redondants bien sur.

Le fait que l'indicateur de la soupape ne signale que le fait que l'ordre d'arrêt ait été donné, mais qu'il n'y ait aucun indicateur donnant exactement la situation de la soupape (ouverte ou fermée) est donc assez incroyable. Pourquoi faire une alarme qui ne sert qu'à dire que l'ordre a bien été donné, alors qu'on sait que la soupape est foireuse et ne peut servir qu'une quarantaine de fois ? Bonjour le truc louche.

Surtout qu'il semble clair que le problème ne vient pas d'une usure trop rapide du mécanisme de la soupape, mais qu'il s'agit d'un problème aléatoire. Donc, un changement de soupape, ou l'entretien de celle-ci n'auraient eu aucun effet sur le nombre de cycles avant le premier échec de fermeture. Le problème devrait donc arriver tôt ou tard dans une centrale. La présence d'indicateurs pour signaler son état réel était donc d'autant plus nécessaire.

La version la plus plausible c'est que la soupape avait une durée de fonctionnement avec succès bien supérieure à ce qu'on nous dit. Cette histoire serait donc une explication ad hoc pour nous faire accepter le fait que la soupape soit tombée en panne juste à ce moment-là. C'est sur qu'avec tous les autres dysfonctionnements et "erreurs" des opérateurs, si le problème de la soupape avait été considéré comme exceptionnel, l'idée d'un sabotage aurait pu venir à l'esprit des gens. Ca aurait pu être la goutte d'eau qui fait déborder le vase. En fait, la soupape devait fonctionner parfaitement, mais, elle a du être sabotée (ou c'est le logiciel commandant sa fermeture qui a été saboté).


- Les opérateurs ne comprennent pas pendant plus de 3h que la soupape est restée ouverte

Le fait que pendant deux heures, les opérateurs ne s'aperçoivent pas que la soupape est restée ouverte est totalement incroyable. C'est clairement l'élément le plus incroyable de tous, celui qui indique clairement la volonté de sabotage.

Il y a trop d'éléments qui montraient que la soupape était restée ouverte pour que les opérateurs n'aient pas pu comprendre qu'elle l'était.


  • La température qui monte et la pression qui baisse indiquaient clairement d'où venait le problème

Déjà, le fait le plus évident est que la température continuait à augmenter de plus en plus dans le circuit d'eau primaire alors que la pression diminuait. Si la pression baissait et que la température augmentait, c'est forcément que : soit le système (et donc la soupape) n'était pas fermé et il y avait perte de liquide ; soit l'indicateur de température était déréglé.

La première hypothèse à retenir était qu'il n'y avait pas erreur d'indicateur. Dans ce cas, le fait que la pression diminue alors que la température augmentait montrait sans ambigüité que le système n'était pas fermé. Dans un système fermé, les variations de ces deux mesures vont dans le même sens. Si ça va dans le sens contraire, c'est que le système n'est pas fermé. Et s'il n'était pas fermé, c'était forcément que la soupape ne s'était pas refermée. Et vu la faible fiabilité de la soupape, on ne voit pas ce que les opérateurs auraient pu y trouver d'étonnant. Il aurait pu y avoir une fuite ailleurs bien sur, une brèche dans le circuit primaire. Mais la chose à vérifier en priorité, c'était nettement la soupape de décharge.

Dans le cas où la soupape aurait été fermée et que l'indicateur de température aurait été déréglé, ça veut dire qu'il n'y avait pas péril en la demeure et que tout était normal en réalité. Vu que le circuit secondaire était à nouveau en eau, il était évident que le circuit primaire était refroidi sans problème. Donc, c'était sur le problème éventuel de l'absence de fermeture de la soupape qu'il fallait concentrer les efforts d'analyse.

En fait, il ne pouvait même pas y avoir simplement erreur sur l'indicateur de température, puisque la pression baissait aussi, et s'est rapidement trouvée très basse. S'il n'y avait eu erreur que sur la température (donc elle baissait en réalité), et que la soupape était réellement fermée, alors, la pression aurait du baisser bien sur, mais seulement légèrement. Elle n'aurait pas baissé aussi fortement. Donc, si la soupape était fermée, ça veut dire que les deux indicateurs étaient faux, la température, et la pression. Vu que la probabilité que les deux indicateurs soient défaillants était très faible, ça voulait donc clairement dire que c'était la deuxième solution la bonne : la soupape était restée ouverte, et donc, le circuit primaire perdait du liquide, ce qui faisait baisser la pression et augmenter la température.

Donc, tout devait faire diriger l'analyse en priorité vers l'état de la soupape de décharge ; et seulement après, éventuellement, l'indicateur de température.

Une fois ceci posé, il est clair qu'en plus de vérifier tous les indicateurs pouvant révéler que la soupape était restée ouverte, il fallait faire immédiatement un test de réaction du circuit primaire en fermant la vanne située derrière la soupape de décharge. Si la température était montée moins vite, ou s'était stabilisée, voir s'était mise à descendre, et si la pression s'était mise à remonter, il aurait était immédiatement certain que c'était bien la soupape le problème. Le fait que les opérateurs présents n'aient pas effectués cette opération est là aussi extrêmement louche.

Donc, le fait d'avoir ignoré les 4 ou 5 indicateurs exposant de façon évidente le fait que la soupape de décharge était restée ouverte montre déjà clairement un sabotage. Ces indicateurs étaient suffisants en eux-mêmes pour qu'il n'y ait aucun doute sur l'origine du problème (la soupape). Mais en plus, vu qu'il était déjà parfaitement clair d'un point de vu logique qu'il y avait perte de liquide dans le circuit primaire, le fait d'avoir ignoré ces indicateurs montre sans aucune ambigüité le fait qu'il y a eu sabotage de la part des opérateurs. Quand on sait qu'il n'y a que deux raisons possibles à un phénomène, et qu'on ignore systématiquement les indicateurs désignant clairement l'une de ces deux raisons, et qu'en plus, il est quasi impossible que ce soit l'autre cause (vu qu'ici, le circuit secondaire était en eau), c'est qu'il y a volonté de sabotage. Surtout quand cet aveuglement dure deux heures.


  • Des indicateurs ignorés pendant 3 heures

Les éléments permettant de se rendre compte que la soupape de décharge était restée ouverte sont : 1) Le fait que lorsque le réservoir dans lequel se déversait l'eau du circuit primaire via la soupape s'est rapidement retrouvé plein, les opérateurs aient ignoré pendant 3 heures l'alarme qui s'est alors déclenchée. 2) Le fait qu'un opérateur lise le mauvais indicateur quand on lui demande de donner la température à la sortie de la soupape du circuit primaire. 3) Le fait que les opérateurs aient également ignoré pendant 3h le fait qu'une température supérieure à la normale a également été détectée dans le tuyau lié à la soupape de décharge. 4) Le fait que les opérateurs aient ignoré pendant 3h l'indication d'une température et une pression supérieures dans le bâtiment de confinement. Ce qui indiquait clairement qu'il y avait un problème. 5) Le fait que Fréderick ait consulté l'indicateur de niveau d'eau dans le réservoir de confinement trop tard, c'est à dire après que le disque de sécurité de celui-ci se soit brisé et que le réservoir se soit vidé. Ce qui fait que l'indicateur était revenu à un niveau normal.

Concernant les problèmes 1, 3 et 4, ben voilà quoi. Pendant 3 heures, les opérateurs avaient ces indicateurs sous les yeux. Comme on l'a vu, ils savaient forcément que la cause la plus probable au problème rencontré était que la soupape était restée ouverte. Ces indicateurs impliquaient de leur coté forcément que la soupape de décharge était restée ouverte. Et pendant 3h, ils n'ont rien fait. Une telle chose est rigoureusement impossible sans volonté de sabotage. On ne peut pas ignorer systématiquement pendant 3 heures des indicateurs qu'on a sous les yeux sans que ce soit volontaire. Surtout quand on est plusieurs. Déjà, avec une personne seule, c'est complètement incroyable, alors, avec plusieurs personnes, c'est impossible.

Par ailleurs, on peut penser qu'il devait y avoir des indicateurs non précisés dans les divers articles sur "l'accident" qui devaient révéler le problème de la soupape. Par exemple, il devait y avoir d'autres outils pour connaitre la pression dans le circuit primaire. Dans un endroit aussi sensible, il y a évidemment redondance des instruments de mesure, pour que si un tombe en panne, deux ou trois autres puissent être consultés pour savoir ce qui se passe. On nous dit qu'une fois rempli, le réservoir de confinement se déversait ensuite dans l'enceinte de confinement. Là aussi, il devait y avoir un détecteur qui devait indiquer la chose. Et il devait y avoir des détecteurs de radioactivité dans l'enceinte de confinement. Donc, la présence d'eau radioactive aurait du être détectée immédiatement aussi par ce biais là.

Le fait que le technicien devant donner la température à la sortie de la soupape du circuit primaire à Zewe se trompe d'indicateur (pb 2) et lise la température de sortie d'une autre soupape fait un peu goutte d'eau qui fait déborder le vase. Au bout d'un certain nombre "d'erreurs" humaines (connexion du système d'air comprimé et d'eau, mauvaise connexion concernant le deuxième déminéraliseur, non vérification de l'ouverture des vannes, étiquette de maintenance sur un indicateur essentiel, autre indicateur visible mais ignoré, indicateurs systématiquement ignorés pendant 3 heures, etc…), on ne peut plus parler de maladresse ou d'erreurs, on ne peut parler que de traitrise. Mais, c'est sur que si on avait dit que Zewe n'avait pas pensé à ça, ça aurait paru beaucoup trop louche. Donc, on a dit qu'il y avait pensé, mais qu'il y a eu une erreur de lecture.

Concernant le fait que le superviseur ait regardé l'indicateur de remplissage du réservoir de confinement trop tard (pb 5), il faut voir le timing du truc. A la 8ème minute, le problème était réglé pour le circuit secondaire. Donc, les opérateurs pouvaient se concentrer sur le circuit primaire. Ils avaient déjà vu qu'il y avait un problème concernant celui-ci. Donc, ayant enfin le temps, ils auraient du se concentrer sur ce problème (qui est quand même l'élément le plus important de la centrale). Donc, vu qu'entre la 8ème minute et la 15ème, il y avait un indicateur montrant que le réservoir de confinement se remplissait, ils auraient du s'en apercevoir (on peut penser qu'il y avait une alarme le signalant). Ils avaient 7 minutes pour s'en apercevoir. Ensuite, quand le réservoir a été plein, il y a une alarme qui a retentit pendant 3h. Pendant 3h, les opérateurs ne pouvaient pas ne pas se rendre compte de ça. Quand le disque du réservoir de confinement s'est brisé et que l'eau s'est déversée hors du réservoir, un instrument de mesure à indiqué pendant 3h que la chaleur et la pression étaient supérieure à la normale. Les opérateurs ne pouvaient pas non plus passer à coté de ça.


  • Autres détails

Par ailleurs, on peut penser qu'ils devaient savoir exactement la quantité de liquide perdu par le circuit primaire. Il doit forcément y avoir un indicateur de remplissage du réservoir. Donc il suffit d'une simple soustraction pour savoir combien d'eau à été perdue par le circuit primaire et combien y avait été injecté par l'injection de sécurité. On sait alors combien d'eau il reste dans le circuit primaire (et en fonction de la température, quelle doit être la pression). Donc, pourquoi, au départ, arrêter le transfert d'eau à cause de la pression alors qu'on devrait savoir qu'en fait, le circuit primaire a perdu déjà beaucoup d'eau et ne peut pas être en situation de surpression ?

Un autre problème, c'est que la vibration des pompes indiquait elle aussi que le circuit primaire n'avait plus d'eau et donc que la soupape était restée ouverte. Si Zewe voyait que les pompes tremblaient, il aurait du forcément faire ce raisonnement. Mais non, Zewe ne comprend pas.

C'est bizarre qu'il n'y ait pas eu une alarme de prévue pour la rupture du disque de sécurité (apparemment, c'est le cas, vu qu'on n'en parle dans aucun des comptes-rendus). Parce que la rupture de ce disque doit être tout de même un problème majeur pour une centrale. Et une fois que l'alarme visuelle commence à tilter, elle ne doit pas s'arrêter. Donc, on doit la voir tôt ou tard.

Autre chose, dans "the nuclear accident at TMI day 1" (part 4), il est dit qu'en fait, l'eau radioactive coulant du bâtiment primaire vers le bâtiment auxiliaire par des pompes via des drains était stockée dans un réservoir dans le bâtiment auxiliaire. Donc, l'eau ne se retrouvait pas dans le bâtiment auxiliaire directement. Et du coup, ça veut dire que là aussi, il devait y avoir des indicateurs de remplissage, des indicateurs de pression, etc… Donc, le remplissage des réservoirs dans le bâtiment auxiliaire aurait du être vu par les opérateurs.

Comme déjà dit plus haut, concernant le moment ou la première alarme à la radioactivité a commencé à sonner, les sources sont contradictoires. Selon les versions, ça s'est déclenché vers la 15ème minute de l'accident ("Engineering.com"), ou alors ça n'a pas sonné à se moment là par défaillance de l'alarme ("TMI step by step"), ou encore les opérateurs se sont aperçus que l'eau était radioactive à la 45ème minute (everything). Ailleurs, il est dit que ce n'est qu'à T = 2h45, que l'alarme à la radioactivité se déclenche (version anglaise de wikipedia). Enfin, selon la version française de Wikipédia, c'est à T = 3h12 que l'alerte à la radioactivité se déclenche. Engineering.com se contredit apparemment lui-même, puisqu'il est dit que l'alarme à la radioactivité retentit juste au moment où Porter arrive dans la salle de contrôle (donc vers 6h du matin, soit à T= 2h). 5 sources qui se contredisent toutes, plus une contradiction dans une source, ça fait beaucoup.

Dans tous les cas, on a un incroyable dysfonctionnement ou une incroyable erreur humaine de plus. Si l'alarme s'est déclenchée à T = 15mn, comme ça serait logique, ça veut dire que très tôt durant "l'accident", les opérateurs avaient un élément très important en plus pour comprendre ce qui se passait concernant la soupape et que là encore, ils n'ont rien compris pendant environ 1h45. Même avec une alarme se déclenchant à la 45ème minute, ça fait encore 1h15 d'encéphalogramme plat. Et si l'alarme ne s'est déclenchée que vers 2h45 ou 3h12, ça veut dire qu'il y a eu dysfonctionnement de l'alarme avant ça (et même de plusieurs alarmes, puisque rapidement, l'eau a été pompée dans des drains qui possédaient apparemment des capteurs de radioactivité), ce qui est tout aussi incroyable (et d'autant plus qu'ensuite, l'alarme aurait fonctionné).

On nous dit qu'à T = 2h (6h du matin), l'ingénieur du matin, Ivan Porter, voit que la pression du circuit primaire est basse. Donc, l'indicateur de pression montrait bien la bonne pression depuis un moment si cet ingénieur a pu voir que la pression était basse. Donc, les opérateurs de la salle de contrôle auraient du s'en apercevoir depuis longtemps. Il remarque aussi que la température dans le réservoir de confinement est très élevée. Donc, il y avait aussi un détecteur de température dans le réservoir de confinement, en plus d'un détecteur de niveau d'eau. Donc, la aussi, les opérateurs auraient du s'apercevoir que l'eau du circuit primaire était en train de se déverser dans le réservoir de confinement.

Vers la fin de la crise, entre T = 2h22 et T = 3h12, on ne comprend pas pourquoi les opérateurs ont fermé la vanne en aval de la soupape du pressuriseur (pour arrêter l'évacuation de l'eau donc), et ont remis une pompe en marche, tout ça sans introduire de l'eau à nouveau. S'ils ont fermé la vanne, c'est qu'ils avaient du se rendre compte que la soupape était toujours ouverte. Et partant de là, ils devaient forcément se rendre compte qu'elle était restée ouverte depuis plus de 2h. Donc, ils savaient que le circuit primaire avait été fortement vidangé. Ils auraient donc du introduire de l'eau de refroidissement en plus. Evidemment, on comprend beaucoup mieux dans le cas où il s'agissait de traitres.

On se demande bien aussi comment ils ont calculé la quantité d'eau à remettre dans le circuit primaire. Parce que si l'indicateur de pression est foireux et déconne dès qu'il y a de la cavitation, ben il n'est absolument pas fiable. Or, vu qu'on se repose apparemment uniquement sur lui pour déterminer la quantité d'eau dans le cœur, on voit mal comment on pourrait savoir combien il y a encore d'eau dans le cœur, et donc, combien d'eau il faut remettre pour que celui-ci soit à nouveau entièrement submergé. Mais comme par hasard, à ce moment-là, l'indicateur ne déconnait plus.


- Des opérateurs soi-disant submergés par les alarmes

Pour expliquer le fait que les opérateurs n'ont pas compris ce qui se passait pendant plus de 3h, on nous dit que les opérateurs étaient submergés par les indicateurs. Ben voyons.

Ils disent que les alarmes s'allumaient partout. Mais de toute façon, l'important, ce sont les indicateurs, pas les alarmes. Et jusqu'à nouvel ordre, les indicateurs, eux, n'étaient pas devenus fous (à part le problème de l'indicateur de la soupape, ce qui faisait seulement 1 indicateur erroné. Et encore, le problème était inhérent à la conception de l'instrument). Donc, il suffisait qu'ils analysent les indicateurs. Et une fois résolu le problème du circuit secondaire, il n'y avait pas 36 choses de changées dans la centrale. Il n'y avait que la température du circuit primaire qui augmentait et la pression qui baissait. Rien de tout cela ne devait être surprenant pour un opérateur. En quand l'eau radioactive s'est déversée dans le réservoir de confinement, puis le bâtiment de confinement et enfin, dans le réservoir du bâtiment auxiliaire, eh bien justement, ça aurait du rendre évidente l'origine du problème (le fait que la soupape soit restée ouverte).

De toutes façons, ils sont sensés être formés à ce genre de situation. On doit les former à ne pas se laisser affoler par les alarmes et à ne regarder que les indicateurs. Et comme on l'a vu, il y avait de nombreux indicateurs qui permettaient de comprendre la situation. Surtout que, come déjà dit, les évènements ne se sont pas passés en 10 minutes, ce qui aurait effectivement justifié que les opérateurs aient pu être noyés sous les alarmes, mais en 3h20, ce qui laissait largement le temps de comprendre la situation, surtout avec tous les ingénieurs présents.

Et comme les barres de contrôle étaient toutes descendues, et que le circuit secondaire était à nouveau en eau, les opérateurs de la salle de contrôle n'avaient quasiment plus aucun problème. Ils pouvaient prendre tout leur temps, vu que le cœur ne conservait encore (avant de refroidir complètement), qu'une chaleur de quelques mégawatts. Et le fait que tout se soit passé si lentement le montre bien. Donc, même s'il y avait réellement des indicateurs qui clignotaient de partout, les opérateurs n'avaient plus de raison de stresser complètement. Ils pouvaient analyser la situation relativement tranquillement.

Et puis, on nous dit que les opérateurs étaient noyés sous les alarmes, mais évidemment, comme par hasard, on ne nous dit pas lesquelles. Si ça avait été le cas, ils auraient dit quelles alarmes clignotaient et en quoi ça les rendaient circonspects, en quoi ça faisait qu'ils ne comprenaient pas ce qui se passait. Ils auraient dit quelles étaient les alarmes qui ont attiré leur attention à tel moment, et pourquoi ça a attiré leur attention. Par ailleurs, dans des circonstances pareilles, on élabore des hypothèses. Mais, pratiquement nul part on ne nous dit les hypothèses élaborées par les opérateurs à tel ou tel moment (sauf vers la toute fin), ce qu'ils ont fait pour vérifier si l'hypothèse en question était bonne, et à quel moment ils se sont aperçus qu'elle était mauvaise. C'est normal, en réalité, ils ne réfléchissaient absolument pas à des hypothèses ; ils savaient très bien ce qui se passait. Ils attendaient tranquillement de refermer la soupape du circuit primaire au moment voulu (ou la vanne se trouvant en avale de celle-ci).

En fait, on ne voit pas trop quelles alarmes n'ayant pas à voir avec le problème qui restait il pouvait encore y avoir. Tout était résolu dans le circuit secondaire. Donc, il ne devait plus y avoir d'alarmes de ce coté là. L'essentiel des alarmes devait être concentré sur ce qui posait problème, à savoir le circuit primaire. Donc, les alarmes en question étaient certainement des alarmes utiles et centrées sur le problème du moment. En aucun cas, on ne peut considérer ça comme une avalanche d'alarmes inutiles déconcentrant les opérateurs du problème principal.

Le plus probable, c'est certainement que toutes les alarmes ne se sont pas mises à fonctionner en même temps, que celles qui sonnaient étaient les alarmes significatives, mais qu'ils ont décidé de les ignorer parce que c'était des traitres, tout simplement.

Concernant les preuves de cette submersion par les alarmes (et les preuves de la façon dont s'est passé l'accident), il semble que tout repose sur les rapports donnés par l'imprimante servant à retranscrire les alarmes de la salle de commande. Or, selon les opérateurs, il y a eu tellement d'alarmes qui se sont déclenchées durant les premiers moments de l'alerte que l'imprimante n'arrivait pas à suivre. Plus le temps passait, et plus elle prenait du retard. Au bout de 2 heures, les opérateurs de la salle de commande ont vidé la mémoire de l'imprimante pour pouvoir imprimer les alarmes de l'instant. Du coup, ces informations sur les alarmes ont comme par hasard été perdues à jamais. Ce qui permettait ainsi aux opérateurs d'inventer cette histoire d'avalanche d'alarmes (et d'absence du déclenchement de l'alarme pour certains évènements) à postériori comme ils le voulaient. Personne ne pouvait plus les contredire.

En tout cas, ça veut dire que pour cette histoire d'avalanche d'alarmes, il n'y a aucune preuve. Il n'y a que sur la bonne fois des opérateurs qu'on doit se reposer.

Cela dit, on a du mal à croire qu'ils ne se reposaient que sur l'imprimante pour avoir un historique des évènements et qu'ils ne pouvaient pas remonter dans le temps avec l'ordinateur (sur l'écran relié à celui-ci) pour voir ce qui s'était passé. Ils auraient ainsi pu vérifier l'évolution de la pression au cours de la dernière heure et voir ce qui s'était passé à ce niveau là.











Accident de Three Mile Island, là aussi, très probablement un sabotage gouvernemental




Pour Three Mile Island, là, pas de problème de barres de modération en graphite qui descendent trop lentement. Et pas de problème de responsables incompétents choisi par le pouvoir centrale, ou de techniciens soi-disant mal formés. Donc, qu'est-ce qu'ils ont pu inventer cette fois pour justifier la fonte du coeur ?

Vu que le problème ne peut pas venir des barres de modérations (puisque dans le cas de Tchernobyl, on affirme à l'envie qu'un tel problème ne pouvait pas arriver avec les centrales occidentales), on peut déjà être à peu près sur qu'il vient du système de refroidissement en eau. Et on peut aussi penser a priori qu'il y a eu une longue suite d'incidents pour qu'on en soit arrivé à une fonte partielle du coeur. Et effectivement, quand on analyse ce qui s'est passé, c'est le cas.


1) Le déroulement officiel de "l'accident"

La version officielle est en gros la suivante. Effectivement, c'est le circuit de refroidissement qui a posé problème. Il y a eu une série incroyable de dysfonctionnements qui ont conduit à ce qu'il n'y ait plus assez d'eau dans le coeur, cela sans que les opérateurs ne s'aperçoivent du problème ; ce qui a conduit à une fonte partielle du celui-ci. Heureusement, les opérateurs ont fini par comprendre ce qui se passait, et on réussit à éviter une fonte complète du coeur.

Voici comment les choses se sont déroulées ce 28 mars 1979. Tout s'est passé en à peu près 3h20.


A) Les premiers instants de l'accident

(Note : il y a un petit résumé en fin de sous-chapitre, si vous voulez zapper ce passage)

Un peu avant 4 heures du matin, un problème est apparu avec un des 8 déminéraliseurs d'eau du circuit secondaire. Ce sont des citernes d'eau dans lesquelles l'eau circulant dans le circuit secondaire est déminéralisée. Il semble que ce soit fait à l'aide de perles constituées d'une résine à laquelle les minéraux se collent. Régulièrement donc, il faut enlever les perles en résine usagées, et les remplacer par de nouvelles. C'est une opération faite très régulièrement. Et jusque là, ça n'avait posé de problème que deux fois, sans jamais aboutir à une telle catastrophe.

Seulement cette fois, après avoir isolé cette citerne du flux d'eau général, le flux d'air sous pression, pourtant utilisé plusieurs fois (ainsi qu'un flux d'eau, ou de vapeur), n'a pas réussi à débloquer les perles de résine accumulées. Elles s'étaient en effet agrégées en une masse compacte. William Zewe, le superviseur, a alors appelé Fred Sheimann, un contremaitre, pour aider les 2 opérateurs affectés à cette tache à résoudre le problème.

Une telle chose n'était absolument pas inhabituelle. Ca arrivait régulièrement. Ca arrivait même si souvent qu'on avait installé sur chaque épurateur des 8 citernes des tuyaux d'air sous pression raccordés au système d'aération général. De courts jets d'air sous pressions suffisaient généralement à déloger l'agglomérat de perles de résine.

En plus du système d'aération principale, il y a un deuxième système de conduits d'air sous pression, appelé système d'instruments à air, qui était utilisé pour contrôler pneumatiquement certaines valves dans la centrale. Ce système était essentiel pour la sécurité de la centrale.

Selon la version officielle, ce que les opérateurs ne savaient pas, c'est que quelqu'un, durant la nuit, avait connecté un tuyau en plastique entre ce système d'instruments à air et une canalisation d'eau. D'après certaines hypothèses, il aurait peut-être essayé de pressuriser la canalisation d'eau, ou de connecter les deux systèmes à air ensembles. Cette connexion des deux systèmes était rendue possible par le fait que le système d'instruments à air, le système d'aération principale et les canalisations d'eau de la centrale utilisaient tous les mêmes équipements pneumatiques Chicago. La zone était assez sombre, et les équipements n'étaient pas bien étiquetés. Or, la canalisation d'eau avait plus de pression que le système d'instruments à air. Du coup, toujours selon la théorie officielle, l'eau a commencé à se déverser dans les canalisations d'air. Or, ce système d'instruments à air contrôlait pneumatiquement les valves reliant les déminéraliseurs au circuit secondaire. La fermeture des valves devait donc entrainer le blocage du flux d'eau du circuit secondaire, et aussitôt après, l'arrêt automatique des pompes du circuit secondaire.

Aussi, à 3h57, alors que Scheimann se trouvait au dessus d'un tuyau d'alimentation lorgnant les perles de résine à travers un hublot, l'eau a finalement atteint la soupape pneumatique des déminéraliseurs. Porté par la pression de l'air, il avait voyagé le long du système d'instruments à air, pour finalement entrer dans les soupapes de contrôle.

Pourtant, peu de temps après que la centrale soit entrée en activité, 5 ans plus tôt, en 1974, quelqu'un s'était préoccupé du risque éventuel d'un passage de l'eau dans le système d'instruments à air. On avait bien compris que ça conduirait les valves à se fermer. Un plan fut donc discuté pour modifier le système des valves de contrôle. Si une telle chose arrivait, les valves se bloqueraient dans leur position actuelle. Personne ne sait pourquoi, mais le câblage pour cette modification n'avait jamais été connecté.


B) De la première à la 8ème minute de l'accident : le problème du vaporisateur et du circuit secondaire

Note : il faut bien garder à l'esprit que les évènements décrits dans cette sous-partie se sont déroulés en seulement 8 minutes. Cette partie est peut-être la plus compliquée, mais en même temps la moins importante, puisqu'en fait, la plupart des problèmes ont été résolus rapidement (en 8 mn donc).

Lorsque l'eau est arrivée au niveau des valves, ou en tout cas, que la pression a été suffisamment importante, instantanément, celles-ci se sont fermées violemment. Les valves des 7 autres déminéraliseurs qui étaient restés ouverts se sont fermées en un instant. Un coup de bélier s'est produit, entrainé par le soudain arrêt du flux d'eau. Faust et Frederick ont senti le sol de salle de contrôle trembler alors que le violent choc arrachait les valves de contrôle, fissurait l'enveloppe d'une pompe d'alimentation en eau et brisait les tuyaux. Scheimann a sauté sur le coté juste au moment où le tuyau sur lequel il se trouvait se soulevait violemment. En quelques secondes, tout le bâtiment auxiliaire était rempli de vapeur.

Dans la salle de contrôle, les systèmes automatiques de contrôle de la centrale ont fonctionné de la façon prévue. Avec le système de circulation d'eau bloqué, et le système de contrôle des valves hors service, l'eau ne pouvait plus atteindre les générateurs de vapeur. Du coup, ceux-ci risquaient de s'assécher en quelques secondes et d'entrer en ébullition. Une telle chose ne doit surtout pas arriver. Parce que la trop grande chaleur entrainerait la rupture des tubes. Du coup, l'eau du circuit d'eau primaire se déverserait dans le circuit d'eau secondaire.

Pour empêcher ça, les systèmes automatiques se sont mis en action. 5 secondes après l'arrêt des pompes, la turbine génératrice d'électricité a été arrêtée. En général, ça entraine l'ouverture des valves de contournement, qui déversent alors directement le flux de vapeur du générateur de vapeur vers le condenseur, contournant la turbine.

Mais, le condenseur de Three Mile Island avait une faille légère dans son design. La vapeur venant des valves de contournement était orientée d'une telle façon que si un jet de vapeur soudain se produisait, ça devait souffler l'eau du condenseur dans la pompe à vide du condenseur. C'est exactement ce qui s'est passé. Et la pompe à vide étouffant sous l'eau, s'est arrêtée. Quand le condenseur a perdu la dépression due au vide, il n'a pas pu accepter la vapeur plus longtemps. Du coup, le système de contournement s'est arrêté.

Avec le condenseur hors-service, des tonnes de vapeur d'eau devaient toujours s'évacuer. Aussi, un ensemble de gicleurs externes, appelés déchargeurs atmosphérique, se sont ouverts, envoyant le flux de vapeur vers l'extérieur de la centrale, avec un rugissement assourdissant qui a été entendu à des kilomètres. Des habitants des environs de Middletown et Royalton ont été réveillés par ce premier signe externe de problèmes sur l'ile.

La perte d'alimentation en eau signifiait que la chaleur du réacteur n'avait nul part où aller. Aussi, la température et la pression ont commencé à augmenter. Détectant ça, le système de contrôle a arrêté le réacteur (là aussi 5 secondes après l'arrêt des pompes), et en quelques secondes, toutes les barres de contrôles étaient descendues.

Cependant, le coeur d'un réacteur ne se refroidit pas instantanément une fois les barres de contrôle descendues. La chaleur résiduelle peut encore être de quelques mégawatts. Le générateur de vapeur continuait donc de menacer de bouillir à sec à cause du manque d'eau. Aussi, 3 pompes à eau de secours, 2 électriques et une actionnée via le flux de vapeur ont été automatiquement mises en marche pour fournir le flux d'eau nécessaire aux générateurs de vapeur qui étaient en train de se vider.

Mais il y a eu un nouveau problème. Les vannes qui permettaient le raccordement de ces pompes de secours au circuit secondaire étaient fermées. Un test avait été conduit sur le circuit de secours 42 h avant, entrainant la fermeture des deux vannes (nommées EFW-12 A et B). Et, alors que la procédure exige de façon impérative qu'elles soient immédiatement réouvertes, les opérateurs avaient oublié de le faire. Et aucun opérateur ne savait qu'elles étaient fermées. Les opérateurs auraient du s'en rendre compte, car il y a un voyant lumineux qui permet de voir si la vanne est ouverte ou fermée. Mais une des deux lumières étaient cachée par une étiquette de maintenance et les opérateurs n'ont tout simplement pas prêté attention à la deuxième. En effet, ils ne s'attendaient pas à ce que les vannes soient fermées, vu qu'elles étaient toujours ouvertes d'habitude. Par ailleurs, une des premières choses à vérifier dans la checklist des opérateurs de la salle de contrôle, est que le circuit de secours fonctionne bien. Mais Faust n'a pas vu la lumière de l'indicateur resté visible, et à présumés que les vannes étaient ouvertes, comme elles devaient l'être et l'avaient toujours été avant.

Donc en fait, les pompes de secours marchaient. Mais, le circuit de secours n'était pas ouvert. Donc, l'eau continuait à ne pas circuler dans le circuit secondaire.

A cause du blocage du circuit secondaire, immédiatement, la chaleur et la pression ont augmenté dans le circuit primaire. Aussi, très rapidement, à T = 3 secondes, la soupape de décharge automatique, située en haut du pressuriseur s'est ouverte, relâchant la vapeur du circuit primaire dans un réservoir de confinement. Elle aurait du se refermer automatiquement dès que la pression aurait baissé. Mais malgré un ordre automatique de fermeture, ce ne fut pas le cas. Elle est restée bloquée en position ouverte.

Puisque le réacteur était arrêté, la chaleur dans le circuit primaire a commencé à diminuer. L'eau a commencé à refroidir et donc la pression aussi (la pression diminuant également à cause de la soupape de décharge ouverte). Aussi, le niveau de l'eau dans le pressuriseur a commencé à diminuer. C'était un phénomène prévu. Faust et Frederick ont assisté à la mise en marche automatique, à T = 2 mn, de deux pompes servant à amener de l'eau pour compenser la diminution de volume (pompes de compensation). Ensuite, quand le niveau a continué à baisser, les pompes spéciales pour le système d'injection à haute pression ont été mises en marche pour amener encore plus d'eau dans la cuve du réacteur. A ce moment là, la soupape de décharge aurait du être fermée, mais, comme on l'a vu, ce n'était pas le cas.

Au soulagement général, le niveau d'eau a commencé à se stabiliser. Puis, à l'angoisse générale, il a commencé à monter à nouveau. Craignant que l'effet amortisseur du pressuriseur ne soit bientôt perdu tandis qu'il finissait de se remplir, Faust a arrêté le système d'injection à haute pression du circuit primaire. Mais le niveau a continué à monter. Aussi, il a arrêté les pompes de compensation. Ca a encore continué à monter. Frederick regardait, transpirant à grosses goutes. Il a rappelé les chiffres du niveau d'eau, tandis que l'eau montait dans le pressuriseur jusqu'à ce qu'elle ait presque débordé à travers la soupape de décharge.

Faust, Frédérick et Zewe ont essayé de comprendre la nature du problème. Rien ne collait.

En ce qui concerne le circuit secondaire, le niveau de l'eau continuait à baisser dans les générateurs de vapeur. En fait, l'un des deux était complètement à sec et bouillant. C'est une situation très dangereuse, parce que les générateurs ne sont pas conçus pour atteindre de telles températures. Si un tuyau du générateur de vapeur venait à se fendre ou casser à cause de la chaleur, l'eau radioactive du circuit primaire pourrait se mélanger à l'eau du circuit secondaire et quitter le bâtiment de confinement, ce qui serait catastrophique. Il y avait une confusion considérable concernant la raison initiale pour laquelle le générateur de vapeur (OTSG) était en train de s'assécher et de bouillir. En effet, d'après ce que les opérateurs comprenaient, les pompes de secours d'alimentation en eau étaient en train d'apporter toute l'eau nécessaire à ces générateurs de vapeur. Mais, en réalité, avec les vannes fermées, les pompes ne servaient à rien.

La quantité d'eau disponible dans le circuit primaire est mesurée d'habitude en mesurant le niveau d'eau dans le pressuriseur. Plus d'eau signifie que la bulle de vapeur diminue et que le niveau d'eau monte ; et inversement. Or, alors que le circuit primaire perdait de l'eau très rapidement, les opérateurs ont vu une augmentation du niveau d'eau. L'explication officielle donnée a postériori est que le flux de vapeur sortant vers la soupape de décharge perturbait l'indicateur de niveau d'eau. On peut imaginer que le flux de vapeur vers le haut faisait remonter l'indicateur. Donc, les opérateurs ont été trompés dans leur estimation de la pression à cause de l'indicateur de niveau d'eau.

La température continuait à augmenter dans le circuit primaire, en dépit du fait que le réacteur avait été arrêté. C'était le résultat de l'absence d'apport d'eau de secours aux générateurs de vapeur, permettant d'enlever la chaleur du circuit primaire.

Par ailleurs, la pression baissait dans le circuit primaire. Dans la mesure où la température et la pression vont dans la même direction, dans un système clos, les trois opérateurs étaient complètement perdus face à ce paradoxe. Bien sur, s'ils avaient su que la soupape de décharge était ouverte, ils auraient su qu'ils n'avaient pas du tout à faire à un système fermé.

Une chose était certaine, si la pression tombait trop bas, ou si la température augmentait trop, l'eau du circuit primaire commencerait à bouillir. Si une telle chose arrivait, et si la température augmentait suffisamment dans le coeur, de la vapeur commencerait à se former dans l'enceinte du réacteur. Si suffisamment de vapeur était produite, ça ferait baisser le niveau d'eau dans l'enceinte du réacteur en dessous du niveau des barres d'uranium, les laissant à découvert. La vapeur ne refroidit pas aussi bien que l'eau, et les barres d'uranium seraient sévèrement endommagées par l'accumulation de chaleur. Elles se rompraient rapidement. Au bout d'un certain temps, la mise à découvert du coeur entrainerait que l'uranium pourrait se mettre à fondre, voir à s'enflammer, ou même éventuellement se réarranger de façon plus compacte, ce qui entrainerait la production d'encore plus de chaleur. Ca serait évidemment désastreux. Donc, le coeur ne doit jamais être à découvert.

Trop d'eau dans le circuit primaire serait aussi un problème. Si le pressuriseur, la bulle de vapeur autorisée dans le circuit primaire, était remplie complètement, tout choc soudain ou transitoire pourrait entrainer la rupture des tuyaux du circuit primaire ou endommager les pompes à eau. C'est une chose à éviter à tout prix, puisque la rupture d'un tuyau du circuit primaire est le pire cauchemar des ingénieurs du réacteur. Les opérateurs se voient répéter régulièrement de ne jamais, jamais "remplir le système". Donc, le fait d'être à deux doigts de ce type d'évènement, entrainait une peur palpable dans la salle de contrôle.

Trompés par l'indication du niveau d'eau erronée, les opérateurs ont décidé d'ouvrir les vannes d'éjection et de démarrer les pompes pour évacuer l'eau du circuit primaire. Désormais, l'eau sortait du circuit primaire non plus par une, mais par deux voies de sortie : la soupape de décharge, et le système d'éjection. Réagissant à la perte de pression, les pompes d'injection activées lors d'une situation de basse pression, ont automatiquement commencé à déverser de l'eau dans le circuit primaire. Les opérateurs, ignorant de la situation réelle, les ont arrêtées (à T = 4 mn 38s). Alors que l'eau sortait du réacteur à travers la soupape de décharge, ils avaient tout simplement neutralisé le seul système capable de remplacer l'eau évacuée, et ils en évacuaient encore plus.

Du coup, l'eau s'est mise à bouillir à la sortie du cœur (à T = 5 mn 30s)

A ce moment-là, Faust a parcouru rapidement une fois de plus la checklist de l'alimentation de secours en eau du circuit secondaire. Vérifiant cette fois chaque vanne du système, il a enlevé finalement l'étiquette et a vu les lumières rouges indiquant que les vannes d'alimentation en eau 12A et 12B étaient fermées, bloquant le flux.

Il a alors crié à Zewe : "Les 12 sont fermées !". A T = 8mn 18s, Faust les a alors mises en position ouverte. L'eau froide s'est précipitée dans les tuyaux bouillants du générateur de vapeur. La chaleur du circuit primaire a donc enfin pu être refroidie par le circuit secondaire. L'indicateur de niveau d'eau du pressuriseur s'est alors lentement stabilisé, et la montée de température a commencé à ralentir, mais ralentir seulement.

Résumé : plusieurs erreurs humaines supposées ont conduit à ce que les soupapes de tous les déminéraliseurs se ferment, et donc à ce que le mouvement d'eau dans le circuit secondaire soit bloqué. Les sécurités automatiques ont fonctionné normalement. Elles ont notamment arrêté la réaction nucléaire dans le cœur. Mais, il y a eu deux dysfonctionnements. Le premier, qui a été résolu en 8 minutes, est que les vannes d'alimentation de secours en eau du circuit secondaire étaient restées fermées suite à un contrôle technique récent. Du coup, le circuit secondaire se vidait de son eau. Celui-ci, ainsi que le circuit primaire n'étaient donc plus refroidis et la chaleur augmentait rapidement dans les deux circuits. Heureusement, à la 8ème minute, les opérateurs ont compris le problème et ont ouvert les vannes en question. Le circuit secondaire s'est alors retrouvé alimenté en eau, et a donc été à nouveau refroidi correctement. Le deuxième dysfonctionnement est que la soupape évacuant la vapeur du circuit primaire en cas de surpression avait été ouverte par les sécurités automatiques, mais ne s'était pas refermée. Par ailleurs, les opérateurs ont coupé le système automatique d'injection d'eau dans le circuit primaire (d'abord celui à haute pression, puis celui à basse pression). L'eau partait donc du circuit primaire sans être remplacée. Et celui-ci ne pouvait plus être refroidi. C'est ce problème, qui n'a pas été résolu pendant plus de deux heures, qui a entrainé la fonte du coeur.


C) De la 8ème minute jusqu'à 3h20, une inaction quasi totale malgré la possession des éléments permettant de résoudre le problème

Donc là, on était à la 8ème minute de l'accident. L'accident ayant duré 3h20, ça veut dire que tout ce qui est raconté maintenant dure 3h12, donc beaucoup plus longtemps que la première partie. Les opérateurs ont eu beaucoup plus de temps pour réagir. Et pourtant, pendant 1h52 (jusqu'à T= 2h), ils n'ont rien fait, et pendant encore une 1h20, malgré quelques actions, ils n'ont encore pas compris ce qui se passait.

a) De la 8ème à la 15ème minute : pas de détection de l'ouverture de la soupape du circuit primaire

Pour en revenir au tout début de l'accident, comme on l'a vu, lorsque les pompes principales du circuit de refroidissement secondaire sont tombées en panne, 3 secondes plus tard, pour éviter que la pression n'augmente trop dans le circuit primaire, la soupape de décharge du pressuriseur du circuit primaire s'est ouverte automatiquement. La vapeur a alors commencé à se déverser dans le réservoir étanche du bâtiment de confinement.

C'est surtout cette soupape qui a posé problème durant toute la durée de l'accident. Elle aurait dû se fermer une fois la pression redescendue dans le circuit primaire. Mais malgré l’ordre automatique de fermeture, ce ne fut pas le cas.

L'explication donnée est que la soupape était conçue pour se fermer après avoir évacué une certaine quantité de pression. Mais elle n'était pas fiable. En fait, la valve électromagnétique de décharge, réalisée par les industries Dresser était connue pour avoir des problèmes d'échec à la fermeture. On avait évalué que le nombre moyen de manœuvres d'ouverture/fermeture avant qu'il y ait un échec était de seulement 40 manoeuvres. On pensait que c'était suffisant, parce que la soupape était sensée ne s'ouvrir que rarement (la même vanne sur l'unité 1 de Three Mile Island n'avait jamais été ouverte, sauf lors de tests). Mais le défaut dans la conception du condenseur de l'unité 2 entrainait qu'elle s'ouvrait à chaque arrêt de la turbine génératrice.

Les opérateurs auraient bien sur pu fermer ce circuit de décharge de vapeur manuellement. Mais le problème, c'est que les voyants de contrôle montraient la soupape en position fermée. En effet, le voyant lumineux était mal conçu, et ne réagissait qu'à l'ordre de fermeture, pas à la fermeture réelle. Il suffisait de donner l'ordre de fermeture pour que le voyant indique une position fermée, même si c'était faux. Donc, les opérateurs, croyant le problème réglé, n'ont pas réagi, et la soupape étant toujours ouverte, la pression a continué de diminuer dans le circuit primaire.

Les opérateurs auraient du savoir qu'il y avait un problème avec la soupape, parce qu'il y a bien sur un indicateur de pression d'eau dans le circuit primaire (appelé pressuriseur). Donc, comme la pression diminuait puisque la soupape était toujours ouverte, le problème avec la soupape aurait du être très rapidement détecté. Seulement, là encore, pas de chance, on nous dit (sur Wikipedia) :

"La baisse de pression dans le circuit primaire entraîna le démarrage automatique du circuit d'injection de sécurité (t = 2min 01s), chargé d'amener de l'eau dans le circuit primaire. Cependant, en même temps que la pression baissait, des « vides » (de la vapeur d’eau en fait) se formaient dans le circuit primaire. Ces vides générèrent des mouvements d’eau complexes qui, paradoxalement, remplirent le pressuriseur en eau (pourtant en haut du circuit). L’opérateur, ayant l’information que le pressuriseur était plein, en conclut par erreur que tout le circuit primaire l’était également et arrêta manuellement le circuit d’injection de sécurité (t = 4min 38s)."

Donc, le circuit primaire se vidait, mais on ne pouvait pas le savoir parce que des mouvements d'eau complexes continuaient à remplir le pressuriseur. Vraiment pas de chance décidément.

Et les opérateurs ont été inconscients du problème de la soupape de décharge pendant 2 heures, jusqu'à l'arrivée de l'équipe du matin. Et ils ont été inconscients du problème de la vidange du circuit primaire pendant 3h20.

Du coup, le circuit d'injection d'eau de sécurité automatique ayant été désactivé, et la quantité d'eau diminuant de plus en plus dans le circuit primaire, l'eau a bien sur commencé à bouillir à la sortie du coeur (t = 5min 30s). A bien noter que le circuit d'injection de sécurité a été désactivé, pas seulement arrêté ponctuellement.

b) De la 15ème minute à 2ème heure de l'accident

Le réservoir dans lequel se déversait l'eau du circuit primaire via la soupape s'est rapidement retrouvé plein. Une alarme s'est alors déclenchée. Une température supérieure à la normale a également été détectée dans la canalisation liée à la soupape de décharge, ainsi qu'une température et une pression supérieures dans le bâtiment de confinement. Ceci indiquait clairement qu'il y avait un problème. Mais, au départ, ces indications ont été ignorées par les opérateurs (note : en fait, elles ont été ignorées pendant 3 heures).

Du coup, puisque le réservoir était plein et qu'il continuait à se remplir, le disque de sécurité du réservoir s'est rompu (à T = 15 minutes). Rapidement, le bâtiment de confinement a été inondé d'eau radioactive, une partie de celle-ci a coulé dans les drains du sol et a été aspirée vers les réservoirs du bâtiment auxiliaire. Frederick a pensé à vérifier le niveau du réservoir (sur un instrument situé derrière les panneaux principaux, et non visible de là où il était assis), mais, seulement après la rupture du disque de sécurité. Et à ce moment là, vu que le réservoir se vidait, l'eau était revenue à un niveau normal. Décidément, le sort s'acharnait. La pression dans le bâtiment de confinement a commencé à augmenter.

Suite à ça, pendant encore 1h, alors que plein d'indicateurs permettent déjà de comprendre parfaitement la situation, les opérateurs ne comprennent rien à ce qui se passe.

Concernant le moment ou la première alarme à la radioactivité a commencé à sonner, les sources sont contradictoires. Normalement, ça a du se déclencher quand le réservoir de confinement s'est percé, donc, vers la 15ème minute de l'accident. C'est ce que semble dire le site "Engineering.com", qui dit que rapidement après que le disque de sécurité se soit brisé, l'alarme à la radioactivité à commencé à sonner.

Mais, dans "TMI step by step", il est dit que l'alarme à la radioactivité n'a tout simplement pas sonné. D'autres sources (Everything) disent que les opérateurs se sont aperçu que l'eau était radioactive à la 45ème minute. Et ils mettent ça en liaison avec le fait que l'eau était pompée du bâtiment de confinement vers le bâtiment auxiliaire. Plus précisément, ils disent que quand le réservoir a crevé au niveau de sa base, à la 15ème minute, déversant 250.000 gallons (environ 950 tonnes) d'eau dans l'enceinte de confinement, une pompe a commencé à évacuer automatiquement l'eau vers le bâtiment auxiliaire (en fait vers d'autres réservoirs situés dans le bâtiment auxiliaire). 29 minutes plus tard, les opérateurs se sont rendu compte que l'eau de refroidissement qui était en train d'être transférée vers le bâtiment auxiliaire, était radioactive. Ils ont alors immédiatement coupé la pompe.

Sur la version anglaise de wikipedia, il est dit que ce n'est qu'à T = 2h45, que l'alarme à la radioactivité se déclenche.

Enfin, selon la version française de Wikipédia, c'est à T = 3h12 que l'alerte à la radioactivité se déclenche, parce que l'eau injectée à ce moment dans le bâtiment de confinement là aurait été très radioactive.

Engineering.com se contredit apparemment lui-même, puisqu'il est dit que, juste au moment où Porter arrive dans la salle de contrôle (donc vers 6h du matin, soit à T= 2h), l'eau radioactive se trouvant dans le bâtiment de confinement arrive dans le bâtiment annexe via des canalisations d'évacuation d'eau et que les alarmes de radioactivité se mettent alors à retentir et se mettent en position maximum. Donc, les alarmes auraient retenti bien plus tard.

Pour le problème du moment où s'est déclenché l'alarme à la radioactivité, les choses ne sont donc vraiment pas claires.

Pour en revenir à ce qui se passait par ailleurs, à la 20ème minute, la température et la pression ont commencé à augmenter fortement dans le bâtiment de confinement, à cause de la chaleur de la vapeur. Les opérateurs s'en sont aperçu et ont alors actionné le système de refroidissement du bâtiment de confinement. Il est dit que le fait qu'ils n'aient pas compris que ces conditions résultaient du fait que le circuit primaire perdait son liquide de refroidissement indique une déficience importante dans leur formation pour analyser les symptômes d'un tel accident.

Après un temps qui n'est pas précisé mais qui doit être proche de 45 mn (donc à T = 1h), les pompes du circuit primaire commencent à trembler parce qu'elles pompent plus de vapeur que d'eau. En effet, rapidement, la pression et la température ont été telles que l'eau a commencé à bouillir. Des bulles de vapeur ont commencé à se former, à voyager à travers le circuit et à atteindre les pompes. Ces immenses machines, aussi larges qu'un camion à ciment, et 20 fois plus puissantes, ont commencé à vibrer dangereusement et à être mises à rude épreuve, alors qu'elles luttaient pour pomper le mélange de vapeur et d'eau. La vitesse du flux a commencé à diminuer, faisant monter la température encore un peu plus. Des vibrations comme celles-ci pouvaient faire sauter les joints des rotors de la pompe, faisant ainsi se répandre l'eau du circuit primaire, et rendant les pompes inutilisables. Sachant qu'il n'avait pas le choix, Zewe a ordonné que les pompes soient arrêtées, avant qu'elles ne se détruisent elles-mêmes ainsi que les canalisations auxquelles elles étaient connectées.

Le problème, c'est que la vibration des pompes indiquait elle aussi que le circuit primaire n'avait plus d'eau et donc que la soupape était restée ouverte. Donc, si Zewe voyait que les pompes tremblaient, il aurait du forcément faire ce raisonnement. Mais non, Zewe ne comprend pas.

Donc, à T = 1h13, les opérateurs décident d'arrêter la pompe 1 du circuit primaire. Ils restent encore près de 30 mn sans rien faire, puis, à T = 1h40, ils coupent la pompe 2 du circuit primaire. Ca ne leur pose pas de problème, parce que normalement, avec le réacteur arrêté, les mouvements de convection de la chaleur dans l'eau du circuit primaire doivent être suffisants pour refroidir le cœur. Bref, avec le réacteur arrêté, normalement, il n'y a pas besoin des pompes.

A présent, le seul mouvement d'eau restant dans le circuit est le mouvement de convection naturelle. Ce que les opérateurs ignorent, c'est qu'à cause de la formation de vapeur, des parties du circuit primaire sont désormais bloquées par la vapeur. Du coup, l'eau ne peut pas circuler par la seule convection. Une grosse bulle de vapeur, a commencé à se développer dans la partie supérieure de l'enceinte du réacteur, et a rapidement augmenté de taille. Rapidement, la partie supérieure du coeur a commencé à émerger de l'eau et a commencé à surchauffer.

A un moment se situant dans cette période de temps, Zewe, dans un soudain éclair de lucidité, s'est mis à suspecter que la soupape de décharge aurait bien pu être restée bloquée en position ouverte. Il a demandé à un technicien de lire la température à la sortie de la soupape. Une haute température aurait indiqué que de la vapeur était en train de traverser la soupape, mais le technicien a par erreur lu la température d'une autre sortie de soupape, qui était basse et normale. Du coup, la soupape est restée en position ouverte.

c) L'arrivée de l'équipe du matin à T = 2h

A 6 heures du matin, c'est-à-dire vers T = 2h, l'équipe du matin arrive. L'ingénieur du matin, un homme appelé Ivan Porter, remarque à T = 2h20 mn que la température dans le réservoir de confinement est très élevée (donc, il y avait aussi un détecteur de température dans le réservoir de confinement, en plus d'un détecteur de niveau d'eau). Il voit aussi que la pression du circuit primaire est basse (donc, l'indicateur de pression montrait bien la bonne pression depuis un moment si cet ingénieur a pu voir que la pression était basse), et que la pression du bâtiment de confinement est haute. Il fait le rapprochement entre ces différentes informations. Il suggère alors de fermer une valve de blocage dans le circuit de vapeur, immédiatement derrière la soupape de décharge qui était bloquée. Dès que cela est fait, la pression commence à augmenter à nouveau dans le circuit primaire.

C'est à T = 2h22, soit 40 mn après la dernière action, alors qu'il ne reste plus qu'un mètre d'eau dans le cœur, que l'ingénieur du matin décide de fermer une vanne en aval de la soupape du pressuriseur. Ca arrête la vidange du circuit primaire.

En fait, Porter et les autres ne semblent toujours pas comprendre la situation, puisqu'alors qu'ils devraient injecter de l'eau dans le circuit primaire, ils ne font rien de ce genre. Ce qui serait pourtant logique, puisque si Porter a décidé de fermer la vanne en question, c'est qu'il a compris que le circuit primaire se vidait. Et vu la chaleur et les divers autres problèmes, il devrait être évident pour eux que le circuit primaire est quasiment vide. Du coup, ce n'est qu'une heure après qu'ils décident d'actionner l'injection d'eau de secours.

Selon la version anglaise de Wikipédia, à T = 2h45, c'est-à-dire à 6h45, l'alarme à la radioactivité se déclenche. Information qu'on retrouve sur "TMI step by step". Mais ceux-ci précisent que les opérateurs reçoivent les premières indications montrant que le niveau de radiation est en augmentation.

On ne sait pas pourquoi, mais les opérateurs décident, de relancer à T = 2h54 (30 minutes après la fermeture de la vanne), une pompe du circuit primaire. Du coup, vu qu'il ne reste plus qu'un mètre d'eau dans le cœur, et que celui-ci a été endommagé à cause du manque d'eau, ça brasse de l'eau fortement contaminé (et vu ce qui a déjà été dit plus haut, ça ne doit pas brasser grand-chose. Ca doit tourner quasiment à vide).

A T = 3h, à cause des hautes températures observées dans le cœur, les opérateurs commencent à se demander si celui-ci est émergé ou s'il est encore immergé et donc, commence à se dire que les températures mesurées sont peut-être fausses. Par ailleurs, Gary Miller, le directeur, qui avait déjà eu une conférence téléphonique à 6h du matin avec les responsables présents dans la centrale, arrive dans celle-ci.

20 mn après (T = 3h12), les opérateurs décident (là encore, on ne sait pas pourquoi) d'arrêter la pompe. Immédiatement après, ils décident de rouvrir pendant 5 mn la vanne d'isolement qui fermait la soupape du pressuriseur. L'eau du réacteur se déverse donc à nouveau dans le bâtiment de confinement. Selon la version française de Wikipédia, c'est à ce moment là que l'alerte à la radioactivité se déclenche, parce que l'eau injectée à ce moment dans le bâtiment de confinement là aurait été très radioactive.

Les opérateurs abandonnent alors le bâtiment en hâte et le ferment hermétiquement. Les alarmes se déclenchent un peu partout dans la centrale. Le site est alors déclaré en situation d'urgence, et une évacuation des zones proches de la centrale commencent.

Ce n'est qu'à ce moment là, en entendant l'alerte à la radioactivité, que les opérateurs commencent à comprendre la situation. Ils se disent que l'alerte à la radioactivité signifie que le cœur a été fortement dégradé et qu'il doit manquer d'eau. A 7h20 du matin, soit à T = 3h20, ils mettent en service l'injection de sécurité. C'est-à-dire qu'ils apportent de l'eau dans le circuit primaire et donc noient à nouveau le cœur sous l'eau. Selon le Wikipedia anglais, c'est en fait à 11 heure du matin (soit à T = 7h).

En faisant ça, ils prenaient le risque de créer une explosion de vapeur ou de provoquer une rupture de la cuve à cause du choc thermique. Mais rien de tout ça n'est arrivé, et à T = 3h45, la cuve est à nouveau sous eau.

De façon assez incroyable, il n'était pas encore clair pour les opérateurs qu'ils étaient face à un LOCA (loss of coolant accident), c'est-à-dire, à une perte d'eau dans le circuit primaire.

Ils ont alors essayé de déterminer la température du coeur. Il y avait un certain nombre d'instruments de mesure de la température dans le coeur, contrôlés par ordinateur. Mais l'ordinateur n'avait été calibré que pour mesurer des températures en dessous de 700 degrés. Au dessus, l'ordinateur ne faisait qu'imprimer des points d'interrogation. Les concepteurs du logiciel n'avaient jamais imaginé qu'une température plus élevée que celle-ci serait atteinte.

Porter a alors utilisé un multimètre pour lire les thermocouples directement. Les mesures qu'il fit correspondaient à une température d'environs 10.000 degrés (note : a priori, vu la source, ce sont des Fahrenheits. Donc, environ 5,500 degrés Celsius), sur un certain nombre de thermocouples du coeur. Le technicien ne pouvait tout simplement pas en croire ses yeux. Porter lui-même était près de rejeter les mesures en considérant que les thermocouples étaient défectueux. Mais il nota alors que les températures près du centre étaient plus élevées que celles sur les cotés. C'est à ce moment qu'ils ont été sûrs que le coeur était sévèrement endommagé et qu'il y avait donc eu perte de liquide dans le circuit primaire.

Ils ont alors alterné pendant plusieurs heures, injection d'eau à haute pression et ouverture de la vanne du circuit primaire, pour faire partir petit à petit la bulle de vapeur se trouant dans celui-ci. La situation s'est stabilisée et les pompes du circuit primaire ont pu se remettre en service vers T = 15h49.






21 février 2009






L'intérêt de la nationalisation des réserves pétrolières




Depuis les années 50, de nombreux pays producteurs ont nationalisé les puits de pétrole. Et désormais, les compagnies pétrolières ne représentent plus grand chose en termes de marché. Entre 10 % (chiffres du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie) et 16 % en plein accès + 19 % en accès limité (chiffres du journal le monde du 10 aout 2006). Soit entre 10 % et disons 25 %. On peut se demander si ça n'a pas été fait exprès. Et ce pour plusieurs raisons.


1) Justifier le sous-investissement

Si le marché était encore contrôlé à plus de 60/70 % par les compagnies pétrolières, le fait que le niveau d'investissement soit faible aurait pu paraitre bizarre. Bien sur, il y a eu une longue période de prix bas, qui rendait apparemment logique un faible niveau d'investissement. Mais quand même ; un si faible investissement pendant si longtemps aurait posé question si les compagnies pétrolières avaient été les seuls éléments de l'équation. Surtout qu'entre 1945 et 1973, les prix étaient très bas, et pourtant, ça n'a pas empêché les compagnies pétrolières d'investir à tour de bras.

Et puis, il y a toujours le problème d'avoir éventuellement des petites compagnies privées venant faire de la prospection. Autant, pour les grosses compagnies, on peut éventuellement comprendre une absence d'investissement à certains moments (puisqu'elles ont déjà de grosses réserves), autant pour les compagnies de taille moyenne, ça peut être louche, puisque leur intérêt est de trouver de nouveaux champs pour devenir plus importantes. Mais si le marché est essentiellement dans les mains des états, alors là, l'absence de recherche de nouveaux gisements devient beaucoup moins bizarre.

Avec la nationalisation des réserves, il y a deux situations. Soit l'état investit seul (par le biais d'une société d'état), soit l'état laisse une compagnie privée nationale ou étrangère réaliser les investissements de recherche et de forage et partage une partie des recettes avec celle-ci.

1,a) Investissements réalisés essentiellement par l'état

S'il n'y a pas d'investissement de fait de la part des pays producteurs, on dira que c'est parce qu'ils n'ont pas les compétences pour mener des travaux.

Et puis, on dira aussi que c'est parce que les pays n'ont pas assez d'argent pour investir dans la recherche de nouveaux gisements. Ce qui est crédible pour pas mal d'entre eux, parce que beaucoup de pays producteurs sont des pays pauvres. Mais, même pour les pays plus ou moins riches, on pourra mettra en avant le fait que l'état est trop endetté (et ils le sont à peu près tous) pour justifier l'absence de nouveaux investissements.

On peut dire aussi que les états en question investissent ailleurs, soit en prévision de la fin du pétrole (dans l'immobilier local, ou alors, dans les entreprises européennes et asiatiques, comme c'est le cas pour les monarchies du Golf Persique), soit pour aider le peuple, soit pour simplement développer le pays, ou pour réduire les impôts, etc... Alors que les compagnies pétrolières, même si elles peuvent bien sur investir dans d'autres secteurs pour se diversifier, vont réinvestir essentiellement dans le pétrole.

Ou alors, on va dire que c'est parce que les gouvernants sont corrompus et s'en mettent plein la poche au détriment des investissements.

Pour d'autres, on mettra en avant la contrainte politique écologique. Les écologistes feraient pression pour qu'il n'y ait pas de nouveaux forages dans certains endroits. Cause qui sera évoquée dans le cas des pays riches (USA par exemple).

Ca, c'est pour les actes d'investissement initiés par les états. Dans le cas où le gouvernement laisse des entreprises privées prendre le risque d'investir, il peut y avoir plusieurs raisons qui vont conduire à une absence ou faiblesse des investissements ou à des échecs des investissements.

1,b) Investissements réalisés par une ou des compagnies privées

Dans certains pays, les tracasseries et longueurs administratives permettrons de justifier d'une absence d'investissement ou d'un investissement plus faible que prévu. Par exemple, en France, il semble qu'il faille minimum 2 ans pour obtenir un droit de faire une exploration du sol. Si la bulle des prix ne dure que 3 ou 4 ans, ça entraine que les nouveaux gisements peuvent être annoncés comme n'étant plus rentables (c'est très probablement totalement faux, mais c'est le prétexte mis en avant pour ne rien faire).

Les compagnies peuvent dire aussi qu'elles n'investissent pas parce qu'il y a divers éléments les dissuadant de le faire, comme des rebelles ou une instabilité politique qui rendent l'investissement hasardeux ou alors une junte qui leur est hostile. On dira aussi que les compagnies pétrolières n'étant pas satisfaites du contrat avec le pays, ne désirent pas investir.

Le gouvernement peut dire de son coté que la compagnie concernée est trop gourmande. Il peut faire trainer en longueur les négociations avec plusieurs compagnies pour savoir laquelle sera choisie pour réaliser l'investissement.

Dès qu'on a deux acteurs, ça rend les choses beaucoup plus complexes, et ils peuvent se renvoyer la balle en disant que s'il n'y a pas d'investissement, c'est parce que l'autre pose problème. Et du coup, personne ne se pose trop de question sur l'absence d'investissement, parce qu'il y a toujours une raison à ça qui parait logique.

Dans les deux situations (investissement public ou privé), le but de la clique qui nous gouverne est atteint. Les investissements dans la recherche de nouveaux gisements pétroliers ont pu être très fortement réduits pendant des dizaines d'années. Ce qui a évité que les prix ne s'effondrent.

Bien sur, se pose le problème de la perte de contrôle. Mais vu que les maitres du monde contrôlent à peu près tous les gouvernements, ça ne pose aucun problème de déléguer la production de pétrole aux états. Tous agiront bien dans le sens voulu.

On notera également que comme par hasard, la décision d'investissement se fait toujours en période de hausse des cours. Alors que vu l'histoire des hausse de prix dans le marché du pétrole (en générale des périodes assez courtes), il est évident qu'il faut plutôt faire ça après une certaine période de baisse des cours, pour avoir une production en place au moment où les prix seront élevés.


2) Accuser les états producteurs de la responsabilité des variations des prix au lieu des compagnies pétrolières

En passant le pouvoir des compagnies pétrolières aux gouvernements, on a dédouané en très grande partie les compagnies pétrolières de l'accusation de manipulation des cours et d'entente sur les prix, vu que le pouvoir de production n'est, pour la majorité des réserves, plus entre leurs mains.

Désormais, les accusations sont reportées sur les différents pays qui veulent maximiser leur profit. Et dans la tête des gens, c'est bien normal que ces pays cherchent à faire de l'argent. Tandis qu'avec les compagnies pétrolières, il y a accusation de vouloir s'enrichir sur le dos du peuple. Donc s'il y a plus ou moins entente sur les prix, c'est plus légitime, ça passe mieux.


3) Ne pas voir les producteurs comme un pouvoir uni, grâce au grand nombre d'acteurs et à la diversité de leurs objectifs

Avoir un grand nombre de producteurs permet également de faire en sorte qu'on ne puisse pas les voir comme un pouvoir uni. Chacun est sensé être indépendant. Ils peuvent avoir des intérêts communs. Mais souvent, ils vont être divergeant (ou présentés comme étant divergeant), même sur le sujet simple des prix du pétrole.

Surtout qu'il y a des pays producteurs qui sont aussi importateurs, parce qu'ils ne produisent pas assez pour être autonomes. Au lieu d'avoir une compagnie qui a intérêt à avoir des prix élevés, on a un état producteur, mais importateur, qui a intérêt à avoir des prix bas. Donc, on doit déjà avoir une partie des pays producteurs qui n'ont pas les mêmes intérêts que les autres quand au niveau des prix.

Et puis, il y a les pays qui sont des dictatures, alors que d'autres sont plus ou moins des théocraties (certains pays musulmans), et d'autres encore des démocraties. Il y en a qui sont pauvres, il y en a qui sont riches. Il y en a qui sont puissants (USA, Russie Angleterre, etc...) et d'autres qui sont faibles (petits état d'Amérique du Sud, d'Afrique, etc...). Ca permet d'avoir encore des sources de divergences d'intérêts et d'objectifs. Ce qui rend encore plus difficile de voir ces acteurs comme un pouvoir uni.

Bien sur, il y a des moments où on met en avant que bon nombre de ces acteurs ont réussi à s'entendre sur les prix. Mais ces périodes d'ententes vont toujours être présentées comme des situations fragiles et temporaires.


4) Donner une impression d'indépendance des états


En plus, le fait d'avoir nationalisé les puits donne l'impression que les pays l'ayant fait sont vraiment indépendants. S'ils ont pu s'opposer avec succès aux compagnies pétrolière, pourtant si puissantes, ainsi qu'aux USA et à la GB, pourtant eux aussi extrêmement puissant, c'est que leur indépendance est réelle.

Donc, tout ce que font ces pays semble être le fait de pays souverains. Ca ne semble pas dicté par d'autres. L'idée que les actions de ces gouvernements obéissent à une logique politique interne est crédible.


5) Brouiller les cartes, compliquer la situation, avoir à chaque fois une explication facile à la variation des prix

Le fait d'avoir autant de producteurs aux intérêts très différents permet de brouiller les cartes. Comme dit plus haut, il y a des dictatures, des théocraties, des démocraties, des pays pauvres, riches, faibles, puissants. Toute cette variété entraine la complexité. Et avec une telle complexité, on rend le truc incompréhensible pour le profane. Ce qui fait qu'on peut facilement justifier de tout et n'importe quoi.

Et puis, grâce à cette situation, on peut justifier de variations de prix dans les deux sens. On peut justifier des prix bas en partie grâce à la mésentente des états et de la pauvreté de certains qui doivent produire beaucoup pour maintenir a flot leur économie. Et on peut justifier de prix élevés en disant qu'à ce moment là, les états ont réussi à s'entendre sur les prix. En présentant la situation d'entente comme précaire, on peut justifier des variations de prix à chaque fois par une meilleure entente ou une mésentente entre les pays producteurs. Alors que si le pouvoir de production était toujours essentiellement dans les mains des compagnies privées, le grand public pourrait trouver bizarre les variations importantes de prix.


6) Limiter la puissance des compagnies pour masquer l'unicité du pouvoir contrôlant la production pétrolière

On peut se dire également que sur un secteur aussi énorme économiquement et aussi profitable financièrement, on a le danger que les compagnies qui dominent ce secteur finissent par racheter toutes les entreprises existantes dans l'économie (comme on peut le voir actuellement, où il n'y a plus que 4 ou 5 grandes compagnies). Donc, les maitres du monde limitent la puissance des ces compagnies volontairement et éparpillent le pouvoir entre de nombreuses mains, pour qu'il n'y ait pas un pouvoir économique trop visible de la part de quelques compagnies.







23 juillet 2008






Théorie officielle de la migration du pétrole : rions un peu




Que se passe-t-il si le pétrole est enfoui en dessous de 2 km ?

En effet, selon la théorie officielle, la fenêtre de formation du pétrole se trouve à 2 km sous la terre. Au delà, ça devient du gaz. Et normalement, une fois le pétrole formé, il remonte vers la surface, par différence de pression.

Donc, si on suit bien la théorie officielle. Si du pétrole est trouvé à par exemple 4 km sous la terre, ça veut dire qu'au lieu de remonter directement, comme le stipule par ailleurs la théorie officielle, ce pétrole est d'abord descendu de 2 km, puis, une fois qu'il s'est trouvé sous une roche en forme de creux, là, pour une mystérieuse raison, il s'est arrêté de descendre. Et il s'est au contraire mis à remonter (mais il en a été empêché par la roche imperméable).

Et c'est même encore mieux que ça ; puisque comme il fallait que le pétrole migre sous la cloche imperméable, il fallait soit qu'il arrive sur le coté en oblique vers le bas, et que juste à ce moment là, il décide qu'il fallait remonter. Soit il est arrivé par en haut avec un mouvement vertical vers le bas, a contourné la cloche. Tout d'un coup, il a décidé de bouger horizontalement au lieu d'aller vers le bas, se glissant sous la cloche. Et enfin, il a décidé de se mettre à remonter. Donc, dans ce dernier cas, il ferait carrément 3 mouvements différents. Et bien sur, toujours au bon moment.

A ce niveau là de n'importe quoi, il vaut mieux en rire.



Le pétrole descend avec un trajectoire oblique (étape 1). Puis, on ne sait pas pourquoi, juste à l'endroit du creux, se met à remonter (étape 2).


Le pétrole descend verticalement en étant fort heureusement au dessus du creux (étape 1). Bien sur, il le contourne (étape 2). Puis, pour une raison plus que mystérieuse, il se met à un moment à un autre à bouger horizontalement (étape 3), et bien sur vers le creux et pas dans le sens contraire (sur cet exemple, je le fais bouger horizontalement dès qu'il est à coté. Mais il pourrait le faire plus bas). Et enfin, une fois au dessous du creux, il ne continue pas à avancer horizontalement ; ce qui ferait qu'il ne serait plus en dessous du creux. Non, il se met à remonter (étape 4). Evidemment, on ne voit pas trop pourquoi le mouvement de départ est différent du cas du dessin précédent. Mais bon. On n'est plus à ça près.






21 juillet 2008





Le développement de la théorie du pétrole abiotique en URSS, fait pour garder la confidentialité sur cette théorie ?




Quand on réfléchit au fait que la théorie du pétrole abiotique s'est développée en URSS, on peut se demander si ça n'a pas été fait exprès par les gens qui nous gouvernent dans l'ombre. Exprès pour quoi ? Pour pouvoir développer la théorie tranquillement avec peu de monde au courant de son existence ; puis pour pouvoir éventuellement l'enterrer une fois les résultats obtenus et la théorie solidement établie.

Il est quand même bizarre que l'URSS, qui était sensée être le chantre de de la libération des prolétaires, n'ait pas propagé cette théorie à fond dans les pays occidentaux. Ca n'aurait pas été difficile, puisqu'elle avait des relais très nombreux dans les pays occidentaux : écrivains, journaux, mouvements politiques. Il aurait suffit de le vouloir, et des centaines d'articles ainsi que de dizaines de livres auraient été écrits sur le sujet en quelques années. Et la théorie officielle occidentale aurait été totalement discréditée.

Dans la lutte politique contre l'occident capitaliste, ça aurait été un élément de poids. Montrer que les compagnies pétrolières et même les gouvernements capitalistes s'entendaient pour faire croire que le pétrole était une ressource rare aurait entrainé une perte de confiance de la part des gens dans ces gouvernements et aurait permis à l'URSS de se positionner en chevalier blanc sur ce sujet essentiel.

Et pourtant, rien de tout ça. Le néant total. C'est très très bizarre. D'autant plus bizarre que sur d'autres sujets, l'URSS ne manquait pas de tenter de montrer qu'elle faisait mieux que les gouvernements capitalistes (amélioration des conditions de vie, de santé, d'éducation, de bonheur social, l'aventure spatiale, etc...). Donc, c'est totalement contradictoire avec la politique de propagande pro communiste qu'elle faisait par ailleurs.

Evidemment, il y a contradiction si l'URSS était bien ce qu'elle semblait être. Si elle ne l'est pas, ça devient déjà beaucoup moins bizarre.

Mais dans ce cas, si elle n'était en fait qu'un rouage d'un pouvoir plus puissant et masqué, alors on peut se demander pourquoi ce pouvoir a permis le développement de la théorie du pétrole abiotique en URSS. Ce pouvoir n'avait pourtant pas intérêt à ce que cette théorie soit connue.

Et c'est là qu'on peut se dire que le fait de développer la théorie en URSS permettait de le faire discrètement, avec peu de monde au courant à part un cercle plus ou moins étendu de scientifiques et d'ingénieurs russes. C'était le pays idéal pour ça. La liberté de mouvement et de publication était interdite. Du coup, on était sur de pouvoir controler à fond les publications sur le sujet. On était donc sur que quasiment rien ne filtrerait à l'extérieur. Et en plus, il y avait la barrière de la langue pour la quasi totalité des occidentaux qui venait s'ajouter à ça.

Enfin, comme le pouvoir en question controle aussi la presse et les médias occidentaux, on était sur qu'au final, les très rares informations qui pourraient éventuellement sortir d'URSS, n'arriveraient jamais aux oreilles du grand public. Donc, pour des gens voulant développer la théorie, mais sans que ça n'arrive aux oreilles du grand public occidental, l'URSS était le lieu parfait.

Il y a la question de savoir si le grand public soviétique était au courant de ces informations. C'est sur que ça aurait rendu plus difficile et plus long l'étouffement de cette théorie en Russie. Mais on peut penser que la théorie n'était connue que dans un cénacle relativement restreint de scientifiques et d'ingénieurs. A l'intérieur de ce groupe, elle était largement connue, mais en dehors, il est probable que seul un très faible pourcentage de la population était au courant de son existence. Logiquement, c'est ainsi que le pouvoir occulte aurait organisé la chose. Donc, dans ce cas, la théorie restait facilement effaçable.

Bien sur, il y avait le problème du fait que si l'URSS se libéralisait un jour, tous ces documents pourraient revenir à la surface et se répandre dans le monde. Mais, ce pouvoir, puisqu'il contrôle les médias et les circuits de distribution de livres, pouvait très bien faire disparaitre relativement rapidement les livres en question du circuit. Il pouvait aussi se mettre à promouvoir la théorie du pétrole biotique et donc marginaliser celle du pétrole abiotique. Et c'est effectivement ce qui semble s'être passé. Il y a des échos comme quoi, après la libéralisation de 1989, les livres sur la théorie du pétrole abiotique ont été petit à petit supprimés des librairies et bibliothèques russes. Par ailleurs, il apparait clairement que la théorie biotique du pétrole est désormais l'unique théorie défendue par les médias russes.

Vu que de toute manière, le pouvoir en question a finalement réussit à étouffer l'information, La question "est-ce que le pouvoir en question avait prévu la chute de l'URSS, voir l'avait organisée, et avait donc eu le temps d'organiser l'étouffement de ces informations, ou est-ce qu'il a réagi après coup à l'évènement ?" n'est pas cruciale. Mais on peut penser qu'il est peu probable que le pouvoir occulte en question n'ait pas été à l'origine de la libéralisation de l'URSS. La libéralisation était donc certainement prévue de longue date. Donc, l'hypothèse qu'il n'aurait fait que réagir après coup à cet évènement est peu probable.

Donc, le fait que la théorie était été développée en URSS pourrait très bien ne pas venir du fait qu'alors, l'URSS était encore la vraie URSS communiste qui luttait pour le bien des prolétaires (chose que le regretté Rolf Martens, autre défenseur la théorie abiotique, pensait), mais simplement du fait que l'absence de libertés et la barrière de la langue assurait au pouvoir occulte la possibilité de laisser cette théorie se développer en toute discrétion, d'en récolter les informations et conclusion, puis, l'enterrer si besoin était. Il n'y aurait eu aucun altruisme, derrière le développement de cette théorie en URSS.

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